Lorsque la lumière perce les ténèbres

22 - L'orage

~ plusieurs jours plus tard ~

Noël approchait ! Dans à peine quelques semaines, c'était les vacances, j'avais tellement hâte ! Cette pause me permettra de faire un point sur mes révisions. J'en avais bien besoin, surtout que les professeurs nous inondaient de travail... Déjà presque un trimestre d'écoulé, le temps passait tellement vite.

Alors que je me dirigeais vers le cours de défenses contre les forces du mal, je frissonnais. Un froid glacial s'était emparé de toute l'Écosse, et l'école par ricochet. Même si, dans les salles de classes et les salles communes, il faisait chaud grâce aux cheminées, dans les couloirs, c'était une autre histoire. Je serrai les bras et pressai le pas. Sur le chemin, une main s'appuya contre mon épaule. Surprise, je tournais la tête et découvrit Harvin, tout sourire, marcher à mes côtés.

«- Depuis quand es-tu là, lui demandai-je ? Je ne t'avais pas vu !
- Je viens juste d'arriver, ne t'en fais pas. Tu pars vraiment tôt le matin !
- Toi aussi, visiblement, le taquinai-je.
- C'est parce que je t'ai vue sortir de la salle commune, tout à l'heure. Je me suis dépêché de te retrouver, on peut faire le chemin ensemble, comme ça !
- Tout à fait, approuvai-je. Je mourrais de froid, alors je vais peut être oublier ça en te parlant.
- Je suis ton chevalier servant !
- Je n'ai pas besoin de chevalier servant...
- Toutes les filles en détresse en ont besoin, clama-t-il fièrement !
- Sérieusement ? Ai-je l'air d'une demoiselle en détresse ?
- Et bien...
- Non. Alors veux-tu bien cesser de sortir des âneries ? Je t'en serai redevable.
- Très bien, mademoiselle la duchesse.
- Je ne suis pas, dis-je, excédée...  »

Même si Harvin avait un côté énervant, il me faisait rire. Il avait de la répartie, mais pas autant que mon beau Drago... En fait, j'avais l'impression qu'il essayait de ressembler au blond, mais il ne lui arrivait pas à la cheville. Même s'il était drôle, j'étais toujours plus à l'aise avec mon petit-ami, avec qui je n'avais vraiment aucune barrière, aucun tabou. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il peut être très subtil, quand il veut.

Une fois devant la porte de la salle de classe, je découvris que nous étions seuls. En même temps, j'étais partie avec vingt minutes d'avance... Néanmoins, j'avais quelque peu peur de me retrouver seule avec Harvin, qui pourtant, n'était pas vraiment menaçant, avec ses deux joues rebondies et ses cheveux en bataille.

Je m'adossai tranquillement à un mur, et regardai celui qui me faisait face, dans un silence malfaisant. Harvin, lui, me fixait de temps à autres, en rougissant de plus en plus. C'était étrange, car je n'avais vraiment pas remarqué son changement de comportement à mon égard. J'espérais juste qu'il savait que jamais je ne répondrais pas à ses possibles sentiments, étant amoureuse de Drago...

«- Salut la compa... Oula, il y a un silence de mort, ici, s'écria une voix !
- Harry, répondis-je ravie !  »

Je me précipitai vers lui puis le prit légèrement dans mes bras, le sourire aux lèvres. Heureusement qu'il était arrivé ! Je me sentais de plus en plus mal à l'aise avec Harvin, et la présence de mon ami me rassura. Il fut légèrement surpris par mon geste, mais répondit à mon étreinte en rigolant.

«- Et bien alors, tu as l'air contente de me voir ! Tu sais pas la scène que m'a faite Ginny ce matin !
- Ah bon ? Qu'est-ce que tu as fait, encore ?
- Moi ? Mais rien ! Au petit déjeuner je ne lui ai presque pas parlé, alors elle m'a piqué une crise !
- Ce n'est pas grand chose, je pense, relativisai-je.
- Je pense aussi... Et puis les pancakes étaient vraiment trop délicieux...
- Harry, soupirai-je...
- Il a raison, s'écria Neville, apparu de nulle part !
- Les garçons, vous êtes tous les mêmes, souris-je !  »

Les deux adolescents allèrent saluer Harvin, et le reste des élèves arrivèrent peu à peu. Drago ne tarda pas, et dès que je le vis en compagnie de Blaise et Nott, je m'approchai vers lui, tout sourire.