24 - L'armée d'elfes

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Je rouvris les yeux lentement. J'avais mal. Très mal. Ma première vision fut un jet de lumière rouge. Je vis alors que Drago et Lucius étaient en train de se battre. Lorsque Malefoy senior vit que je m'étais réveillée, il stoppa net son combat avec son fils et pointa sa baguette sur moi.

«- Toi, espèce de sang-de-bourbe, tu ne mérites pas la vie, tu mérites de souffrir, autant que ce que tu fais subir à Drago, lança le blond !
- ELLE NE ME...
- Ferme la, Drago, dit Lucius d'un ton sec, ou je la torture... Après réflexion, je vais tout de même la torturer. ENDOLORIS ! »

Le sort m'atteignit de plein fouet. J'essayais de résister, en vain. Lucius avait une moue moqueuse sur le visage, il était fier de nous faire souffrir. Drago ne pouvait rien faire, et je le savais. Je n'en pouvais plus, chaque millimètre de mon corps me faisait du mal. Ma cicatrice se mit à saigner, sous le regard hautain de Lucius Malefoy. Un cri de douleur s'échappa de ma bouche. Drago courut vers moi mais Lucius s'interposa.

«- Encore un pas et je lance Avada Kedavra, réfléchis bien, Drago, réfléchis bien, lança-t-il en riant d'un rire sadique. »

Soudain, impero s'arrêta, mais je fus projeté contre un mur sombre, juste derrière le trône de Lucius. Le choc fut brutal. Tout tournait autour de moi. Je vis que Drago essayait de récupérer sa baguette, mais il n'y arrivait pas. Je m'étendis au sol afin de reprendre mes esprits. J'entendais des pas secs mais rapides s'approcher de moi. Je n'avais pas la force de me relever. Un rire glacial résonna dans la pièce. J'entendis Drago crier quelque chose que mon cerveau mit du temps à comprendre. Trop de temps.

«- AVADA... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que je me roulais sur le côté afin d'esquiver le sort. Je me relevais tant bien que mal en m'appuyant contre le mur. Je levais les yeux et fixai Lucius. J'étais à bout de forces. Quelque chose d'étrange se passa. Je compris trop tard ce qu'il essayait de faire.

Soudain, je fut comme projetée dans une vague de souvenirs, comme si mon corps n'avait plus de poids. Rapidement, je me retrouvait devant la petite Hermione en train de courir pour aller rejoindre la table des Gryffondor sous les applaudissements de ceux-ci. Puis, je me retrouvais dans les bras de Harry, en train de danser avec lui dans la tente géante, l'année dernière. La vue se brouilla petit à petit. Et d'un coup, je me vit devant le lac de Poudlard, Drago arrivant derrière moi.

«- Hermione Granger.
- Drago, mais que fais-tu là, lui demandais-je ?
- Je te cherchais. »

J'essayais de tout mon cœur de repousser Lucius, car je savais pertinemment que ce qu'il allait se passer ensuite n'allait pas lui plaire.

«- Tu es ravissante aujourd'hui, Hermione. »

Le moment fatidique n'allait pas tarder. Mon cœur battait de plus en plus vite. Soudain, nos lèvres entrèrent en collision, et Lucius sorti de mon esprit. Il avait utilisé la legilimencie sur mon cerveau.

« - JE LE SAVAIS... JE LE SAVAIS ! Drago, tu me RÉPUGNES. Ces images hanteront mes pensées à jamais. Une SANG-DE-BOURBE Drago ! Tu n'es qu'un bon à rien. Tu ne mérites pas de faire partie d'une des plus grandes familles de sang-pur. Tu ne mérites pas d'être mon fils. »

Ces paroles furent comme un choc pour mon beau blond, qui devint tout pâle en une seconde.

J'eus alors une révélation. Si personne ne pouvait plus pénétrer dans cette salle, il ne nous restait plus qu'une seule chance de nous sortir de là vivants. Dobby.

«- Dobby, murmurai-je...
- Qu'est-ce que tu racontes, sale idiote, cracha Lucius ?
- Dobby, répétais-je en fermant les yeux, comme pour me concentrer sur l'image ce petit elfe de maison, le ton suppliant.
- VAS-TU ME DIRE CE QUE TU ES EN TRAIN DE MIJOTER, hurla Malefoy senior à pleins poumons ?!
- Laisse-la tranquille, père.
- Je ne t'ai pas adressé la parole à ce que je sache, Drago. »

Le ton de son père était glacial. Mon seul espoir était en train de s'évanouir, Dobby n'arrivait pas. Le teint de Lucius était en train de tourner violacé de colère.

C'est alors qu'un craquement assourdissant se fit entendre. Dobby. J'étais si heureuse de la voir là que les larmes me montèrent aux yeux.

«- Dobby ?! Le traitre des Malefoy, hurla Lucius ?!
- Ou-oui, monsieur, répondit Dobby en hésitant.
- Dobby, murmurai-je afin que personne à part l'elfe de maison puisse entendre mes paroles. S'il-te-plait, aide nous, nous ne pouvons ni sortir ni appeler de l'aide, à part les elfes de maison, à ce que je vois.
- Dobby va chercher de l'aide Hermione, Dobby s'exécute, chuchota mon ami.
- Mais je viens de te dire que... »

Un second craquement retentit et le petit elfe disparut.

Un silence pesant s'installa dans la pièce. Je pouvais entendre mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine. Je pouvais entendre presque imperceptiblement la respiration saccadée de Drago, qui avait les larmes aux yeux et qui était dépassé par la situation.

De longues minutes s'écoulent dans un silence pesant. Peut être cinq minutes, voir dix. Dobby n'avait peut être pas trouvé un moyen de m'aider à me sortir de là. Après tout, je ne pouvais guère lui en vouloir, c'était déjà très gentil de sa part d'avoir essayé de m'aider.

J'entendis alors un craquement. Puis deux. Puis trois. Et je vis sous mes yeux une armée d'elfes de maison apparaître les uns après les autres. Ils devaient être au moins une centaine. C'est alors qu'apparut juste devant moi, Dobby.

«- Merci beaucoup, m'enquis-je ! Une armée d'elfes ! Je ne sais pas comment tu as eu cette brillante idée mais je ne pourrais jamais assez te remercier.
- Il ne faut pas remercier Dobby, mada... Hermione ! Dobby ne fait que son travail. Vous avez sauvé la vie de Dobby. »

Sous mes yeux ébahis, l'armée d'elfes se dirigea sur Lucius, et l'un d'entre eux réussi à récupérer ma baguette et à me l'envoyer. En un seul mouvement de main, je la récupéra avant de me placer dans le dos de Lucius, déjà encerclé par les elfes.

«- PETRIFICUS TOTALUS ! »

Mon sort le prit de court, car il n'avait pas eu le temps de se défendre, sans doute à cause de l'armée d'elfe qui couraient dans tous les sens autour de lui. Son corps de raidit et tomba sur le sol en un bruit sourd.

«- Merci à tous, dis-je en sanglotant. »

Je courus et me jetai dans les bras de Drago, des larmes de soulagement perlaient sur mes joues.

«- Je suis désolée, je n'arrivais pas à résister à son sort. Je t'aime Drago.
- Tu n'y es pour rien, princesse. C'est à cause de mon abruti de père, s'enquit-il en passant sa main dans mes cheveux. »

Sans un mot, Drago se dirigea vers son père, et le porta sur son dos afin de le ramener aux professeurs. Les elfes avaient formé une ronde, où il restait deux places. Une pour Drago et une pour moi. Nous nous joignîmes à la ronde et attrapèrent les mains des elfes. Je serrais la main de mon Serpentard comme si ma vie en dépendait. Je n'en pouvais plus. Je n'avais qu'une hâte : pouvoir m'écrouler sur mon lit.

Nous arrivâmes dans la grande salle, au milieu des regards affolés de toute l'école. Nos amis vinrent nous étreindre sous les acclamations des autres élèves. Les elfes disparurent en un clin d'œil.

Madame Pomfresh accourut vers nous.

« - POUSSEZ-VOUS TOUS, CES ENFANTS DOIVENT SE RENDRE IMPÉRATIVEMENT À L'INFIRMERIE, NOUS NE SAVONS PAS CE QU'AURAIT PU FAIRE CE MAGE NOIR, elle désigna Lucius du doigt avec un regard de dégoût.
- Tenez, dit Drago en tendant le corps de son père. Il est seulement sous petrificus totalus. »

Pompom nous prit à l'écart, en laissant les autres adultes s'occuper de Malefoy senior et de la foule d'élèves. Je tenait toujours Drago par la main, il me tirait presque tant mon corps était lourd.

Arrivés à l'infirmerie, je m'installai sur le lit d'à côté de Drago, et m'assoupis en un rien de temps.

☁️⚡☁️

Eh bien... Si c'est pas beau tout ça ! Merci Dobby ! J'espère que ce chapitre vous a plu et à bientôt !

Lorsque la lumière perce les ténèbres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant