JE T'AIME [MIRACULOUS FANFICTION]

CHAPITRE 2

Marinette maugréa lorsqu'elle entendit son réveiller sonner brusquement. Elle se tourna dans son lit en soupirant, tentant vainement d'ignorer la sonnerie stridente qui lui vrillait les oreilles.

La jeune fille n'avait strictement aucune envie de quitter son lit ce matin. Elle n'avait que très peu dormi durant la nuit, n'ayant pas réussi à trouver un sommeil réparateur.

Et pour cause : elle ne pouvait s'empêcher de repenser à tout ce qu'il s'était passé la veille. Ou plutôt, elle essayait de ne pas y repenser, mais le fait de s'obliger à ne pas y penser la faisait penser à...

Et puis zut.

Le problème n'était pas là.

Non, le réel problème, c'était qu'elle avait embrassé Chat Noir.

Son partenaire.

Son coéquipier.

Bon sang, elle l'avait embrassé !

Marinette se sentit alors rougir malgré elle, et elle enfouit son visage dans son oreiller. Son cœur battait la chamade et elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ignorer les violents battements contre sa cage thoracique.

Elle avait tellement envie d'effacer tout cela de sa tête. De sa mémoire.

Elle aurait aimé qu'Alya ne prenne jamais cette fichue photo. Sans cela, elle n'aurait jamais eu la preuve formelle qu'elle et Chat Noir s'étaient embrassés.

Catastrophe.

Double catastrophe.

Non pire, triple catastrophe !

Plus Marinette y pensait, moins elle avait envie d'aller au Collège ce matin. Elle savait pertinemment que le scoop avait sûrement déjà fait le tour de la ville entière, et qu'Alya l'attendait de pied ferme pour l'agresser verbalement à propos de Ladybug. Sauf que cette fois, Marinette n'était pas certaine de parvenir à lui tenir tête et à cacher son malaise. Tant de choses s'étaient passées en si peu de temps... elle n'était pas sûre de pouvoir assimiler autant d'informations.

En effet, le cerveau de la jeune styliste menaçait de littéralement exploser sous la tension. Tous ses muscles étaient tendus, et elle sentit rapidement un mal de tête monter en elle, attrapant ses temps et la paralysant.

Impuissante, Marinette attrapa un coussin et se le mit au-dessus de la tête, en espérant que cela apaiserait la douleur. Mais au contraire, cela ne fit que renforcer sa souffrance physique. Plus était que désormais, elle entendait des sortes de voix dans sa tête. Ce n'était pas des hallucinations auditives, on aurait plutôt dit que c'était... des souvenirs, qui essayaient de remonter en elle.

Plus elle se concentrait sur cette voix qui se baladait aux quatre coins de sa tête, plus Marinette reconnaissait le ton de Chat Noir. Elle ne comprenait cependant pas ce qu'il lui disait, mais elle pouvait sans problème déceler toute la tendresse qui émanait de ses mots.

Marinette commença à supplier la voix de s'arrêter, et appuya davantage sur l'oreiller pour faire taire ces paroles qui la hantaient.

Sans succès.

Elle sentit alors des larmes lui piquer les yeux, et elle se redressa brusquement en envoyant valser son oreiller à travers la pièce.

« Stop !!! »

L'oreiller traversa la pièce pour aller se fracasser contre une statue de porcelaine, qui chancela pendant quelques secondes avant de s'écraser au sol en un vacarme assourdissant.

Le bruit ne passa pas inaperçu aux oreilles de Sabine, la mère de Marinette, qui monta rapidement pour voir ce qu'il se passait dans la chambre de sa fille. Elle y trouva alors l'adolescente assise sur son lit, l'air perdu et le regard fuyant. Sabine sentit son cœur se serrer et elle se précipita vers Marinette qui, à la vue de sa mère, s'essuya les yeux et se laissa retomber mollement sur le matelas.