Juste un soldat - Tome 2

Chapitre 16 - PDV Aya

Aujourd'hui, c'est jour de permission pour tout le monde.

- Alors ? Vous faites quoi, aujourd'hui ?

- Moi, je vais aller acheter des gâteaux ! Lance Mina joyeusement.

- Pour ma part, j'ai prévu de rester ici. Je vais dormir, lâche Ashley en bâillant.

- Je dois refaire mon tableau, snif, exagère Louise en se frottant les yeux.

- Casti, tu fais quoi, toi ? Demande Takemaru.

- Je ne sais pas encore, à vrai dire. Yû, Mitarai, vous faites quoi, vous ?

- Je vais aller voir mon petit frère, dit Yû.

- Et moi, je vais voir ma famille.

- Take, tu vas où, toi ?

- T'as pas besoin de le savoir, la plate, rétorque l'intéressé.

- Eeeeeh ! Je suis pas plate !

Je soupire et décroise les bras.

- Hé, Aya ! Tu fais quoi, toi ? Me demande Casti alors que je m'apprête à sortir.

Je me tourne vers elle et tousse légèrement.

- Je compte aller voir mon père.

- Il vit où ? C'est un civil ?

- C'était un membre des Brigades Spéciales.

- Je peux venir ? Demande Mina.

- Pourquoi "c'était" ? Répète Yû.

- Parce qu'il a été assassiné. Par un membre de la Division spéciale.

- Aya, je crois savoir qui s'est.

- Je le sais aussi. Je sais que c'est Kenny, celui qui a été contre nous. Et maintenant qu'il est mort, je ne peux qu'aller le dire à mon père.

Je pars, sans me retourner. Ne pleure pas. Tu avais juré de ne plus pleurer.

On toque à la porte. La petite fille aux cheveux marrons court jusqu'à la porte. Elle espère que c'est son père, qu'elle n'a pas vu depuis deux semaines. Elle ouvre et voit un homme qu'elle ne connaît pas.

- Maman ! Y a un monsieur qui a toqué !

- Ce n'est pas papa ?

- Non, mais il a la licorne aussi !

La femme s'approche. L'homme fait le salut militaire pour saluer la mère.

- Oui ?

- Madame Yama ?

- C'est bien moi.

- Tenez, c'est pour vous.

La petite fille voit l'homme sortir une enveloppe blanche, cachetée. Elle l'attrape alors que sa mère hésite à la prendre.

- Aya !

- Attends, je veux la lire ! Je sais lire maintenant ! Papa va être content quand il verra que je suis forte !

La fillette de six ans ouvre la lettre et sort le papier plié.

- "Ch-Cher Madame Yama, nous... sommes au re... geret... regret ! De vous annoncer que votre mari, Serm Yama, est décédé... (Elle prend un air triste, sa respiration se bloque mais elle continue :) lors de l'e... xercice de ses fonctions au sein des Brigades Spéciales."