Chapitre 37

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[PDV Casti]

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- On s'ennuie à mourir...

Je roule sur l'herbe, me retrouvant sur le ventre. Je lève les yeux vers le bestial.

- Tant qu'à faire, t'as pas une histoire ? De chez toi, ou autre chose ?

- Une histoire ?

- Une histoire avant de dormir, pour passer le temps.

- Possible...

- Ah, je sais ! M'exclamai-je. T'as bien transformé les gens de Rakago en titans, non ? T'as qu'à nous raconter comment t'as fait !

- Tu es bien particulière, caporal Casti.

- Je sais. Allez, raconte.

Livai lâche un soupir, avant de s'asseoir sur une caisse. Le bestial commence :

- C'était un gaz de combat produit à partir de mon liquide cérébro-spinal.

- Celui qui permet de se retransformer en humain quand on avale celui d'un autre ?

- Exact. Poussé par le vent, il a totalement recouvert le patelin. En inhalant cette substance, tout représentant du peuple d'Ymir se crispe instantanément. Le corps se raidit et le sujet perd connaissance.

- Le peuple d'Ymir, c'est nous ? Demandai-je à l'intention de Livai.

- Oui.

- J'ignore les subtilités du processus, mais quand le liquide pénètre dans l'organisme des descendants d'Ymir, l'axe s'inscrit en eux, ce qui me permet d'activer leur pouvoir. J'émets un ordre qui se transmet via le chemin pour qu'ils se transforment.

Je cligne des yeux, avant de m'asseoir.

- Ils se transforment sur place grâce à ton cri, donc ? Comme à Utgard ?

- C'est cela.

- Donc si tu avais eu ton gaz, et que tu l'avais répandu à Utgard, nos amis y seraient tous passés.

- ça aurait été plus simple, oui, mais il y avait trois titans, tout de même.

- Quatre, corrigeai-je. Il y avait Ymir, Reiner, Berthold et Jirô.

- Ah, oui, le mâchoire. Je l'avais oubliée. Je continue. Les titans sont dès lors reliés à mon "bestial" et soumis à ma volonté. Sur certains, ça marche, d'autres, un peu moins. Comme cet homme, je n'ai plus son nom.

- Un moustachu ?

- Oui.

- Il s'appelait Mike. Mike Zacharias.

- Mike...

Le deuxième meilleur soldat du Bataillon. Enfin, maintenant, c'est sûrement Mikasa, en guise de compétences.

- C'est bizarre, je ne ressens pas en toi une once de remords. Ce que je vois, c'est que nos vies, tu t'en contrefous.

- Pas toutes les vies, à vrai dire.

Son regard se pose sur moi, avant de revenir sur Livai. Visiblement, il veut récupérer le Martial. Qu'il crève.

- Tu ne dois pas voir beaucoup de succès avec la gente féminine, toi.

- Peuh. J'ai plus la côte que tu l'imagines. De plus, je suis marié.

- Oh oh, avec notre chère Martiale ?

Juste un soldat - Tome 2Where stories live. Discover now