Juste un soldat - Tome 2

Chapitre 28 - PDV Casti

Je mangeais tranquillement, avec Louise et Ashley, quand Livai s'est approché de moi. Armin nous avait appris que les détenteurs d'un pouvoir de titan mourraient au bout de treize ans. Je mourrais donc à vingt-huit ans. Car, oui, Mademoiselle Casti Ricome a "fêté" ses quinze ans, youhou !!

- Oui ?

Livai me fixe. Il dit finalement :

- Tu te souviens, de la réunion avec Hanji, qu'on a dû décaler ?

- Après que j'aie dit ce que je savais sur la vie de Jirô ?

- Oui, voilà. Hanji m'a chargé de me dire qu'elle voulait te voir ce soir.

- D'accord, merci !

Il reste là. Je me tourne vers lui, toujours assise.

- Est-ce que ça va ?

Il soupire et se met sur un genou, prenant ma main dans les siennes.

- Casti, est-ce que tu veux m'épouser ?

Je manque de tomber à la renverse et m'évanouir. Ashley et Louise sont surexcitées. Elles se secouent l'une l'autre. Deux tarées.

- Je peux comprendre que ce soit trop tôt, mais je tiens à te garder auprès de moi pour les treize années qu'il te reste. J'ai beaucoup réfléchi, et je ne supporterais pas de te perdre, et encore plus si je ne t'ai pas épousée. Si tu refuses, je le comprendrai et je te redemanderai dans plusieurs...

Je ne le laisse pas finir et lui offre un fougueux baiser, en venant me coller à lui.

- C'est oui, mille fois oui !

Il me serre contre lui et me rend mon baiser, sous les acclamations de mes camarades du bataillon.

- Ashley ! Dis-je une fois notre câlin terminé. C'était ça ?

- Oui ! Livai m'a dit que si vous vous en sortiez, il te demanderait en mariage !

Je souris de toutes mes dents et me blottis dans les bras de Livai. C'est lui que je veux, et personne d'autre. Alors si je dois mourir bientôt, si je peux passer le temps qu'il me reste à être sa femme, et à lui offrir le bonheur dont il rêve, c'est sans aucun regret que je tire un trait sur mon adolescence, si elle a existé.

***

Je toque à la porte, Livai à mes côtés. Faute d'une bague de fiançailles, il m'a offert le tissu à son cou. Il m'a dit qu'apparemment, c'était un bout d'un vêtement de sa mère. Du coup, je dois en prendre soin. Le major nous autorise à entrer dans son bureau. Hanji est assise, un bandeau sur son œil manquant. Elle sourit en me voyant arriver.

- Whaouh, il est super, votre bureau !

- N'est-ce pas ? C'était celui d'Erwin. Mais bon, trêves de mondanités, je vais entrer dans le vif du sujet.

Livai ferme la porte et revient près de moi.

- Livai m'a dit tout ce que tu avais fait, lors de la bataille, et selon tes amis, tu as été incroyable.

- Incroyable, vous exagérez...

- C'est tout de même toi qui a imaginé le plan contre Jirô, non ?

- Heu, si, mais je n'ai fait que trancher la nuque...

- Il y avait aussi la main de Berthold, si j'en crois Eren.

- J'ai essayé de sortir Jirô, mais Berthold m'a carbonisée... Tant pis, dis-je en me frottant la nuque.

Elle me sourit. Livai caresse ma tête doucement.