The Room [Moonsun]

Y

Moonbyul se laissa donc faire.

Elle sentait les baisers de Solar dans son cou, elle sentait qu'elle laissait des marques, prouvant au monde entier qu'elle lui appartenait, qu'elle était marquée à vie.

Elle sentait la possession de Solar sur tout son corps.

Ces suçons qu'elle laissait partout lui procuraient un bien fou, suivit d'une torture au niveau de son bouton rose.

Moonbyul chuchotait le surnom qu'elle aimait tant.

" Solar... "

Et là elle sentit Solar en elle, lui faisant pousser un râle. Elle la sentait s'en aller et revenir. Elle sentait son souffle chaud contre son cou pendant ce moment intense.

Moonbyul aurait voulu que ces moments passés avec son soleil durent pour toujours.

Que ces nuits, même si ce n'était pas le jour, durent.

Ces nuits où elle s'évade, où elle est elle-même.

Ces nuits où elle entend la douce mélodie de sa promise.

Ces nuits où seules elle et Yongsun se rencontre.

Car elle aimait Solar plus que quiconque dans ce monde. Elle voulait la protéger de toutes ces merdes, la rendre heureuse, ne serait ce qu'une nuit.

Elle voulait sentir son corps de porcelaine plus longtemps contre le sien.

" Ne me laisses pas mon soleil. "

Malheureusement, une lumière commençait à se dessiner sur l'horizon.

" Je suis désolée Moonbyul... "

Moonbyul sentait que le temps ralentissait.

" Non Solar s'il te plaît... "

Elle sentait le corps de sa petite amie devenir plus léger.

" Je t'aime pour toujours Moonbyul. "

Elle sentait sa voix s'éteindre petit à petit.

" Je t'en supplie ne me laisse pas mon soleil.. "

Et puis plus rien.

-

Et voilà, c'était le jour.

Le jour, qui signifie enfer.

Le jour, qui signifie solitude.

Le jour, qui signifie dissimulation.

Le jour, qui signifie que la nuit n'était qu'un rêve.

Le jour, qui signifie que le cauchemar continue...

C'était encore un rêve...

« C'est bon, la patiente dite dépressive, Moon Byulyi, est réveillée. »

Moonbyul ne bougeait pas.

« Donnez lui les antidépresseurs. »

Le jour, elle le redoutait tant.

Son visage pâle, ses cernes sous les yeux, son corps fin...

C'était seulement le jour qu'on le voyait.

Sa tristesse, sa colère, son envie de mourir... Elle était la seule à le voir.

Comme si en elle s'était la nuit, c'était sombre.

Malheureusement, le jour comme la nuit, elle vivait dans une pièce très éclairé, avec comme seul meuble un lit.

La nuit, elle libérait toute sa peine, tandis que le jour, elle ne montrait aucune émotion.

C'était donc avant chaque nuit, avant de rejoindre Morphée, qu'elle vidait toutes les larmes de son corps, jusqu'à son dernier souffle...

C'était la nuit qu'elle pleurait...

Elle pleurait,

la mort de son soleil.