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12 : Aïko

16 mois plus tard

« Ouin... Ouin... »

Ces pleurs stridents, chers lecteurs, appartenaient à un bébé. Mais pas n'importe lequel : c'était l'enfant de Nagisa et Karma. Après des épreuves difficiles, le couple avait réussi à avoir un autre enfant. Mais s'occuper d'un nourrisson n'était pas une tâche aisée. Le couple était éveillé depuis deux heures et épuisé. Nagisa, les cernes marquant son visage, soupira profondément.

Nagisa : « Karma, s'il te plaît... va chercher le petit bout de chou, je n'en peux plus », demanda-t-il dans un murmure presque suppliant.

Karma : « Ok, j'y vais... » répondit Karma en bâillant, visiblement aussi crevé que son partenaire.

Il se leva à contrecœur, traversa la pièce d'un pas traînant, et revint avec leur petite fille blottie dans ses bras.

Karma : « Tiens », dit-il doucement en déposant l'enfant dans les bras de
Nagisa.

Ce dernier remonta un peu sa chemise de nuit et rapprocha le bébé de sa poitrine pour l'allaiter. L'enfant s'arrêta immédiatement de pleurer désormais avec sa nourriture dans la bouche.

Karma : « Enfin, je vais peut-être pouvoir dormir un peu », souffla Karma avec espoir.

Nagisa : « Tu crois vraiment ça? » rétorqua
Nagisa avec une pointe de scepticisme. « Elle va se rendormir dix minutes, et ensuite... rebelote. »

Karma : « Sérieux ?! Je savais pas que c'était aussi difficile de s'occuper d'un bébé. »

Nagisa : « Et imagine quand tu es tout seul », ajouta Nagisa avec un sourire fatigué.
Karma posa une main douce sur sa joue.

Karma : « Désolé, mon amour », dit-il en déposant un baiser sur son front.

Nagisa : « Ce n'est pas ta faute, après tout », murmura Nagisa avec tendresse.

Le bébé finit par s'endormir. Karma, prudent, la prit dans ses bras pour la déposer dans son berceau.

Nagisa : « Tu sais que tu es sexy quand tu tiens notre enfant dans tes bras ? » lança Nagisa avec un sourire en coin, ses yeux brillant d'une lueur espiègle.

Karma, surpris, haussa un sourcil.

Karma : « Ah bon? »

Nagisa : « Hmm, oui... » murmura Nagisa en rampant doucement vers lui comme un félin. Il se hissa sur ses genoux, un sourire malicieux sur les lèvres.

Karma : « Nagisa, tu sais bien qu'on ne peut pas faire ça tant qu'Aiko est là », répondit Karma, mi-amusé, mi-gêné.

Nagisa : « Je sais... », répondit Nagisa en se relevant pour se recoucher, l'air déçu. « Bonne nuit, Karma. »

Karma : « Ne le prends pas mal. »

Nagisa : « Ne t'inquiète pas, je vais bien. »

Karma : « Si tu le dis... Bonne nuit. »

Le lendemain matin

Karma : « Nagisa... Nagisa, réveille-toi », murmura Karma en le secouant doucement.

Nagisa : « Hmm? » Nagisa papillonna des yeux, encore à moitié endormi.

Karma : « Aiko a faim. »

Nagisa : « Je suis trop fatigué... » gémit-il en se recouchant.

Karma : Tu te sens pas bien mon amour ?

Demanda Karma, un peu inquiet.

Nagisa : « Ch'sais pas... » murmura Nagisa en fermant les yeux.

...

Après le petit-déjeuner, Nagisa emmena Yû à l'école tandis que Karma partait travailler.

Resté seul à la maison avec Aiko, Nagisa commença à se sentir étrange. Il décida alors d'aller à la pharmacie pour acheter quelques médicaments qui pourront calmer son mal.

Nagisa marchait dans la rue avec Aiko endormie dans sa poussette. Une sensation étrange lui parcourait l'échine : il avait l'impression d'être suivi. Mais, se disant que c'était sûrement dans sa tête, il continua son chemin.

Arrivé à la pharmacie, il demanda conseil à une employée qui l'aida à trouver ce dont il avait besoin.

Nagisa : « Merci beaucoup, madame. »

Pharmacienne : « Mais de rien. C'est votre bébé ? » demanda-t-elle avec un sourire attendri.

Nagisa : « Oui », répondit-il, un peu gêné.

Pharmacienne : « Elle est adorable! »

Nagisa : « Merci », murmura Nagisa, flatté.

Il se dirigea vers la caisse, mais cette sensation persistante ne le quittait pas. Il tendit l'argent pour payer ses médicaments lorsque senti quelqu'un le tapoter l'épaule. Il se retourna immédiatement et constata :

Nagisa : « Miyû ?! »

Miyu : « Tiens, tiens, ce ne serait pas notre petite traînée ? » lança la voix avec un ton moqueur.

Nagisa : « Parle pour toi ! » répliqua Nagisa en serrant les poings.

Face à lui, Miyû affichait un sourire carnassier.

Nagisa : « Qu'est-ce que tu veux ? » demanda-t-il d'un ton tranchant.

Miyu : « Tout ce que tu as », répondit-elle.
« Karma, tes enfants... tout. »

Nagisa : « Tu sais que c'est impossible », rétorqua Nagisa, essayant de garder son calme.

Miyu : « Oh, mais si, c'est possible. Si je te tue », ajouta-t-elle avec un éclat de rire sinistre.

Le cœur de Nagisa s'emballa.

Nagisa : « Tu n'oserais pas », souffla-t-il, les mains tremblantes.

Miyu : « Tu veux parier ? » répondit-elle en s'approchant dangereusement.

Elle baissa la voix, ses mots sifflant comme un venin :

Miyu : « Fais attention à tes arrières. »

Puis, dans un rire glaçant, elle tourna les talons et disparut.

Pharmacienne: « Monsieur, voulez-vous que j'appelle la police ? » demanda la caissière, visiblement inquiète.

Nagisa : « Non... non, ça va aller », répondit
Nagisa, la gorge sèche.

...

De retour chez lui, Nagisa posa Aiko dans son berceau et avala ses médicaments d'un geste nerveux. Puis il appela Karma, lui demandant de rentrer plus tôt et de prendre Yû au passage.
Lorsque Karma arriva, Nagisa se jeta dans ses bras, tremblant.

Nagisa : « Karma, on doit parler! »

Karma : « Qu'est-ce qui se passe ? » demanda Karma, alarmé par l'état de son partenaire.
Ils s'assirent dans le salon.

Nagisa : « Aujourd'hui... je me suis rendu à la pharmacie...et .. Miyû était là », balbutia Nagisa, les larmes coulant sur ses joues.

Nagisa : « Quoi ?! » s'exclama Karma, furieux. Il serra Nagisa contre lui, son regard de colère.

Karma : « Je vais la tuer. »

Nagisa : « Non, Karma... »

Karma : « Mais tu réalises ce qu'elle a dit ?! »

Nagisa : « Oui, mais... j'ai peur. J'ai peur qu'elle s'en prenne à nos enfants... » sanglota Nagisa.

Karma : « Je te promets, mon amour. Elle ne touchera jamais à notre famille. »

À SUIVRE