Un dîner de confessions

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   Mademoiselle Rose vint dîner chez la comtesse le soir même. Les deux dames étaient de très bonnes amies. Mademoiselle Rose était cependant plus jeune que la comtesse, mais malgré cette différence, les deux femmes partageaient tout.

–  Il faudra vraiment que vous me racontiez tous les détails de cette réception ! J'aurai tellement aimé y être invitée, moi aussi... Dommage que je ne suis pas une noble, mais une riche bourgeoise.

–  Je dois vous avouer que je suis intimidée... Après tout, le roi a invité son invitée de marque, la marquise de Florel ! Qu'est-ce que j'envie cette femme... Je suis tellement jalouse d'elle ! Si seulement elle pouvait disparaître, pour que le roi détourne son attention d'elle...

–  Vous avez raison... Cette marquise est vraiment sublime.

–  Il faut vraiment que cette marquise soit invitée partout ! Pour une fois le roi n'aurait pas dû l'inviter car il va encore négliger ses invités ! tempêta la comtesse.

–  C'est tellement ignoble de sa part ! Surtout qu'il est marié !

–  Sa pauvre femme ! La reine doit être bien malheureuse !

–  Oui. confirma Mademoiselle Rose.

–  Vous savez, Mademoiselle Rose, j'aurai bien aimé aussi que vous soyez invitée au palais. C'est vraiment dommage.

–  Demain, savez-vous ce que vous ferez ?

–  Oh, danser très certainement. Et puis bien manger. Le roi ne fait pas cuisiner des mets infâmes ! Ils sont très délicieux !

–  Et quand à la marquise ? s'enquit Mademoiselle Rose.

–  Que voulez-vous que je fasse ? soupira la comtesse. Je ne peux pas lui interdire de venir !

–  Non, mais vous pourriez saboter quelque chose sur elle. Par exemple, son miroir ! Elle ne peut pas vivre sans ! Vous n'avez qu'à le briser.

–  Je ne m'en sens pas capable. Tout de même, je ne peux pas !

   Mademoiselle Rose sembla déçue.

–  C'est bien dommage. Mais enfin, votre choix est loyal.

–  Voulez-vous passer au dessert ? J'ai fait préparer de délicieuses profiteroles à la vanille, au chocolat et au caramel. Elles sont exquises.

–   Je ne refuse pas ! répondit joyeusement Mademoiselle Rose, un sourire éclatant sur le visage.
–   Très bien ! Apportez-moi les profiteroles !

   Les deux amies terminèrent le repas dans la bonne humeur.

La tragédie du miroir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant