Déteste-moi si tu peux...

Chapitre 5

Point de Vue de Jules

- Bonjour les enfants, comment ça va ?

Je regarde ma mère, je sais qu'elle n'a rien entendu de notre discussion sinon elle aurait déjà hurlé contre moi. Je souffle et je regarde ma mère.

- Bonjour maman.

Et voilà, non seulement je pensais que la tâche allait être un peu plus dure à cause du caractère de merde de cette meuf mais si ma mère est ici, je ne pourrais pas m'amuser comme je voulais avec cette petite chose.

- Bonjour jeune fille, je ne vous ai encore jamais vue, vous êtes ?

- Maman on s'en fout, grogné-je, elle allait partir.

Je sais que ma mère ne va pas lâcher le morceau aussi facilement.

- Mais voyons Jules, me fait-elle remarquer, ce n'est pas comme ça qu'on parle à une charmante fille. Pour la peine tu la raccompagnes.

Je reste de marbre devant tout le monde pendant que ma mère m'humilie, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. La petite chose se met à rire nerveusement il me semble, ou alors elle se fout de moi. Ça a le don de m'énerver encore plus. Je pose mes yeux sur elle très lentement puis reste un long moment à la fixer méchamment. Il est hors de question que je bouge mon cul pour elle.

- Il n'en est pas question ! Elle a des jambes, elle peut y aller toute seule.

- Oh bien sûr Jules que j'ai des jambes, mais ma maison est si loin, imagine qu'il m'arrive quelque chose.

Elle joue à quoi là ?

Je serre les poings et soupire bruyamment. Je rentre un court instant dans la maison et prends un joint dans ma poche et je passe devant tout le monde.

- Bon machin, tu bouges ton cul ou je dois te porter aussi ?

- Tu es tellement galant qu'il m'est difficile de refuser cette proposition.

Je la regarde et fais un rire jaune mais elle ne bouge pas d'un centimètre. Je vais pas la porter quand même, c'est pas marqué taxi sur mon front non plus. Plus elle me provoque, et plus j'ai envie de la détruire. C'est plus une mission, c'est un arrêt de mort.

- Agnès. Écoute-moi bien car je vais pas le répéter 30 fois. Soit tu bouges toi-même ton cul soit je te tire par les cheveux pour te ramener chez toi !

Elle ouvre la bouche de stupéfaction, ce qui me provoque un petit sourire en coin. Elle n'a pas l'air de me croire car elle ne bouge pas. Je n'ai qu'à faire un pas pour qu'elle bouge d'elle-même.

Enfin !

Ma mère rentre dans la maison en grognant je ne sais trop quoi, et peu importe. Maxime chuchote quelque chose à Anaïs qui affiche un stupide grand sourire. Bon je connais leur programme de cette après-midi. Ils partent tous les deux et je les regarde faire. Je lève les yeux au ciel et je reporte mon attention sur la mini chose qui joue sur son téléphone. Je l'avais déjà oubliée celle-là.

- T'es nulle, soupiré-je en l'observant foirer son jeu.

- Hé ! Je suis sûre que tu es encore plus nul que moi alors me parle pas.

- Donne ton téléphone je vais te montrer.

Je lui prends son téléphone sans attendre son autorisation, mais je ne joue pas à son stupide jeu. Je quitte l'application et je vais dans les messages. J'écris un nouveau message en l'envoyant sur mon portable et supprime ensuite la conversation. Elle remarque que je suis trop long et fronce les sourcils devant moi.