Déteste-moi si tu peux...

Chapitre 11

Point de Vue d'Anaïs

Je la déteste !

C'est qui cette misérable fille qui vient comme ça dans la vie de MON Jules ?!

Elle croit qu'elle peut prendre ma place ? Qu'elle peut faire changer Jules ou je ne sais quelle autre connerie. Je vais lui montrer qui est Anaïs Garnier ! Je vais lui faire comprendre à qui appartient Jules ! Je prends mon téléphone pour regarder l'heure, il est 10H56.

Je me suis assez retenue hier à la plage pour ne pas me jeter sur elle, aujourd'hui, elle va comprendre sa douleur cette petite garce ! Je me lève de mon lit et je vais vers mon armoire à vêtements. Je décide de mettre une petite chemise assez légère couleur café que je noue sur le devant avec un short bleu un peu délavé et ma ceinture Yves Saint Laurent. J'accompagne ma tenue avec 2 colliers que j'aime beaucoup et mon petit sac à main passe partout pour mettre mon portable et mes essentiels beauté.

Il faut bien s'équiper pour aller à la guerre ! Je me maquille comme à mon habitude, c'est-à-dire fond de teint, anti-cerne, fard à paupière, mascara, un petit trait d'eyeliner et pour une fois, un rouge à lèvres couleur nude.

J'attache mes magnifiques cheveux rose pâle en queue haute et je mets un petit foulard pour camoufler mon élastique. Et pour terminer mon look, je vais dans mon armoire à chaussures pour y trouver mes nouvelles chaussures Nike couleur café, comme mon chemisier, avec le logo en rose pâle. Je les mets rapidement et je vérifie une dernière fois si ma tenue me convient. Je me dirige vers mon salon et je prends la voix la plus innocente possible.

- Père, Mère. Est-ce que vous me donnez l'autorisation pour sortir de la maison pour aller chez une amie à moi ? Nous sommes de nouvelle amie et elle n'habite pas très loin. J'aimerais lui faire une petite surprise.

Je déteste parler comme ça, mais qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour abattre une ennemie. Mon père lance un regard rapide à ma mère avant d'acquiescer de la tête. Je leur adresse alors un magnifique et splendide faux sourire comme à mon habitude, avant de me dépêcher de sortir de cette maison de l'enfer.

Une fois dehors, je peux enfin respirer. Mes parents sont très croyants et j'essaie de faire la petite fille parfaite à leurs yeux pour pouvoir vivre ma vie en cachette et ce quotidien me convient très bien pour l'instant.

Après 8 petites minutes de marche, j'arrive enfin devant sa maison. Elle est assez simple vue de l'extérieur et elle est aussi plus petite que la mienne. Dommage.

Je vais frapper deux fois à sa porte d'entrée et j'attends un petit moment. Personne ne vient. Je souffle d'agacement et je retente ma chance avec, encore une fois, deux coups sur la porte. Mais cette fois Agnès ouvre la porte, en pyjama.

Elle est au courant qu'on peut s'habiller autrement qu'avec des pyjamas ? C'est désespérant les gens comme ça ! Elle me regarde de haut en bas avant de froncer les sourcils et de me dire froidement :

- Qu'est-ce que tu fous ici toi ? Tu t'es perdue ?

- Je viens voir ma grande copine voyons ! Tu me laisses rentrer ? Bien sûr que tu vas me laisser rentrer.

Je force légèrement le passage pour rentrer dans sa maison et regarde le hall d'entrée qui donne ensuite sur le salon. Le plafond est haut pour laisser une vue libre sur l'étage et j'adore ce genre d'architecture. D'ailleurs j'aime tout ce qui est grand ou haut.

Je l'entends souffler derrière moi alors je me retourne vers elle pour lui faire face avec le plus jolie et faux sourire que je puisse lui faire.

- Tu n'es pas contente de me voir ? Ça me fait de la peine...