Déteste-moi si tu peux...

Chapitre 9

Point de Vue de Maxime

Comment Anaïs a pu oser faire rentrer Agnès dans la chambre de Jules et pourquoi Agnès s'est permis de fouiller dans les affaires de Jules comme ça ? Elle l'a mis hors de lui maintenant.

Quand j'ai fini de soigner la petite main d'Agnès, elle parle à voix basse.

- Je vais y aller... Je n'ai pas ma place ici et je veux partir avant que Jules ne me mette lui-même dehors. Je ne me sens pas prête à l'affronter dans cet état-là

Mais au moment où elle se lève, Jules arrive et bien sûr, toujours énervé.

- Oh que non petite chose ! Tu vas rester ici et tu vas faire TOUT ce que je veux ! Et je te laisse pas le choix.

Je peux la voir sursauter à mes côtés et cela fait sourire Jules. Elle est totalement immobile et apeurée par Jules, mais moi je l'ai déjà vu comme ça donc ça ne me fait plus rien. Elle me regarde comme si elle avait besoin d'aide. Je peux pas la laisser comme ça, je souffle et me passe les mains sur le visage et regarde Jules.

- Mec, laisse-la tranquille elle n'a pas fait exprès et c'est Anaïs qui l'a mise dans ta chambre.

- Mais elle avait pas le droit de fouiller dans mes affaires !

- Et tu crois que tu as le droit de la forcer à rester ici !? À lui faire subir tout ça alors qu'elle ne veut absolument pas ! C'est une gamine, elle ne boit pas et ne fume pas ! Elle est pas comme nous !

- Nan elle est pas comme nous, mais c'est une question de temps !

Il pose son regard sur Agnès qui, elle, est encore totalement immobile et on dirait presque qu'elle ne respire plus. Jules se rapproche de nous mais plus particulièrement d'elle.

- Et tu dis plus rien toi ? Tu as envie d'être la petite soumise de tout le monde ? Oh non pardon tu l'es déjà ! Tu es tellement coincée que tu as pas d'amis ! Tu te fais insulter tous les jours en cours je parie !

​​Wow, il n'y va pas de main morte pour la faire réagir. Je tourne ma tête vers Agnès, mais elle ne bouge pas, elle ne parle pas, et je crois qu'elle ne respire toujours pas. Mais plus je la regarde, et plus je remarque que ses yeux sont pleins de larmes. Bordel de merde, Jules !

- Bon Jules, viens on va fumer un joint sur la terrasse.

Je me lève pour aller à ses côtés en sortant un joint de ma poche de jeans et je lui tends en faisant un clin d'œil. Il le prend de mes mains mais il pointe du doigt Agnès.

- J'en ai pas fini avec toi, Agnès !

Je lève les yeux au ciel et j'adresse un rapide sourire à Agnès qui reste toujours immobile. Elle attend quoi pour partir ? Je lui offre une chance de partir et elle ne réagit même pas. Jules et moi nous dirigeons vers la terrasse et je lui tends mon briquet qu'il se dépêche de prendre pour allumer la petite merveille qu'il a au coin de sa bouche.

- Bon mec, tu m'expliques pourquoi tu t'es mis dans un état comme ça pour un cadre qu'elle a cassé ?

​​​​​​​- Le cadre de mon donneur de sperme débile.

Je souffle, je connais très bien l'histoire et la relation qu'il a avec son « père », j'ai presque la même avec le mien mais en moins violente quand même. Et pourtant il se force à y aller pour son lycée alors qu'il pourrait venir dans le mien avec moi. Mais apparemment, les filles de Nantes sont plus belles qu'ici. Mais sur ce point je ne suis pas d'accord. Il y a de jolies culs qui traînent dans le coin et celui d'Anaïs ne rate jamais mon radar. Je ne cache pas mon petit sourire en coin en me souvenant des bons petits souvenirs mais je fus coupé par Jules