Point de Vue d'Agnès
Un mardi du mois de juillet, chez Agnès
Je n'ai clairement pas passé une bonne journée. Je me suis pris la tête encore une fois avec mes parents et je ne peux toujours pas supporter ma débile de sœur.
Je décide donc de partir en tenue de sport avec mon ballon et d'aller sur le terrain de foot qui se trouve à côté de chez moi dans les alentours de 20h30. Sur mon chemin, je remarque que je ne suis pas toute seule finalement et ça a le don de m'énerver encore plus car je voulais du calme et non des personnes qui crient dans tous les sens.
Je rentre dans le stade de foot et je me mets dans mon coin, près de l'autre but afin de ne pas être dérangée par les autres.
Je me défoule pendant plusieurs longues minutes sur mon ballon et frappe un grand coup dedans pour le mettre dans les filets quand, par maladresse, ce dernier rebondit sur un poteau et va dans la direction opposée. Une seconde après, j'entends un bruit inconnu venant de derrière moi, qui d'ailleurs ressemble à un gémissement de douleur, ainsi que des rires. Je me retourne pour voir ce qu'il se passe mais me retrouve nez à nez avec un mec beaucoup plus grand que moi, ce qui me force à lever les yeux.
Le mec en face de moi est brun, les yeux verts et un visage fin mais très musclé. Je le regarde perplexe puis remarque qu'il tient mon ballon. Intriguée, je veux entamer une discussion mais il me devance.
- Le but il est devant toi petite, alors la prochaine fois lance le ballon dedans au lieu de l'envoyer dans mon ventre.
J'arrache le ballon des mains du mec et le toise du haut de mes 1 m 66, puis je m'écarte de lui le plus rapidement possible sous les rires des autres personnes en fond, mais le mec ne lâche rien et se met également à rire aussi.
- Et donc je peux aller me faire foutre pour avoir un merci ?
Je me retourne et le regarde droit dans les yeux en lui faisant mon plus beau et faux sourire.
- Tout à fait, tu peux aller te faire foutre.
Je repars dans mon coin alors que les amis du mec derrière se moquent de lui. J'arrive à entendre « petite couille », ce qui m'arrache un petit sourire. Je continue encore pendant une heure à me défouler et une fois bien essoufflée, je me laisse glisser contre le poteau pour me mettre à terre et prendre de l'eau. À côté de moi, se trouve le chemin de la sortie et les personnes du fond s'y dirigent. Je ne leur prête pas attention et continue de boire doucement quand la voix du mec de tout à l'heure me fait sursauter.
- Alors, on a trop chaud petite chose ? Besoin d'eau ?
Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que je sens une grande vague de froid me tomber sur la tête, ou plutôt, le contenu d'une bouteille d'eau froide. Je me relève immédiatement en lui criant dessus alors que lui et ses amis sont morts de rire.
- Espèce de malade ! Va te faire foutre !
Je prends soudainement le ballon à ses pieds et le lui lance dessus. À ma désagréable surprise, ce dernier le rattrape avec ses mains. Il le relâche et part avec ses amis hors du stade alors que je tremble de froid. Je prends toutes mes affaires, folle de rage, et retourne chez moi. Sur le chemin, je remarque que les personnes du stade vont toutes dans la rue au-dessus de chez moi, je prie intérieurement pour que le mec abruti n'y habite pas. Je rentre dans ma maison et je me dirige rapidement dans ma salle de bain pour prendre une douche bien chaude et douce avant de me jeter dans mon lit pour dormir profondément.
Quelques jours plus tard...
Les jours passent mais je ne fais pas grand-chose. Le soir, je regarde à travers ma fenêtre pour voir si le terrain de foot est libre et par miracle, personne n'y est. Je me dépêche de m'habiller en tenue de sport légère. Je prends ensuite mon ballon et y retourne. Toujours personne. Je soupire de soulagement et commence à m'amuser toute seule avec mon ballon. Soudain, j'entends une musique assez forte venir d'un peu plus loin mêlée à des rires. Je sursaute presque, surprise par le changement d'ambiance. Quand je me retourne pour savoir ce qu'il se passe, j'aperçois le même mec de la dernière fois, celui que je déteste toujours autant. Il est accompagné d'une fille très jolie et d'un autre mec plutôt pas mal non plus. Je soupire déjà d'agacement et reprends mon ballon. Je me dirige vers la sortie mais pas assez vite car mon pire ennemi la bloque avec ses bras.
- Alors petite chose, on dit pas bonjour à ses amis ? Pas poli du tout ça.
- Je suis pas ton amie et je le serai jamais.
Il met une main sur son cœur l'air offusqué puis se met à rire avant de prendre la bière dans les mains de son ami et de me la tendre.
- Allez, détends-toi, bois un coup.
- Hors de question. Laisse-moi passer !
Je fais tout mon possible pour partir quand la fille qui est avec eux se met à rire.
- Allez Jules, dit-elle, laisse partir la petite. Elle doit avoir douze ans.
Offusquée, je lui lance un regard noir et regarde ensuite ce certain Jules qui rit avec elle. Je lui vole la bière des mains et en prends une gorgée puis grimace un peu avant d'en reprendre une gorgée.
- La petite elle va avoir quinze ans et elle vous emmerde tous.
Ce Jules ne m'avait pas lâchée des yeux pendant ma petite scène. Il éclate de rire avec son ami et prend la parole ensuite.
- Coriace la meuf. Moi j'aime bien, je prends.
Je ne comprends pas réellement le sens de ses mots mais il se prend deux regards de travers de la part de ses amis puis il me regarde et passe son bras autour de mes épaules.
- Tu vas rester un peu avec nous petite chose de bientôt quinze ans ?
Il se penche doucement vers mon oreille pour chuchoter quelques mots.
- Tu es bien intéressante car...
Mais il se fait interrompre par la fille à côté de lui qui a visiblement l'air folle de rage.
- Eh, Jules, on te dérange pas là ? Concentre-toi sur les choses importantes. De toute façon c'est qu'une gamine elle va aller se coucher sinon papa et maman vont la disputer. Oh mince alors !
Jules se tourne lentement vers son amie et se met de nouveau à rire mais un peu différemment.
- Arrête de faire ta jalouse Anaïs. T'es insupportable.
- Eh, répond-elle surprise et visiblement vexée, mais tu sais à qui tu parles là ? Je suis pas ton nouveau jouet, pas comme celui que tu as sous ton bras.
- Alors laisse-moi jouer avec tranquillement.
J'ouvre la bouche, surprise. Je n'arrive pas à croire ce que je viens d'entendre. Quelle ordure! Je retire son bras de mes épaules et lui lance un regard noir. Je prends ensuite mon ballon et me dirige cette fois vers la sortie. C'est définitif, je déteste ces personnes. Je m'en vais en laissant les moqueries des trois abrutis derrière moi. À peine rentrée à la maison, je fais déjà face aux cris de mes parents sous prétexte que je fais trop de bruit quand je rentre. Je n'ai même plus le droit de vivre tranquillement chez moi non plus. Comme si ça ne suffisait pas, ma sœur Eliza s'y met aussi et me regarde en riant de la situation. Super !
Une semaine plus tard...
Une semaine passe depuis l'accrochage au stade de foot. Je suis tranquillement installée dans mon lit en train de regarder ma série sur Netflix quand ça sonne en bas. Je n'y fais pas attention car c'est sûrement quelqu'un de la famille.
- Agnès, s'écrie soudainement maman, un beau jeune homme pour toi ! Descends !
Je fronce les sourcils et ne comprends pas. Je n'ai pas de copain et aucun ami qui doit venir. Je me lève et ouvre ma porte de chambre et regarde un peu plus bas. Jules se tient fièrement à côté de ma mère et il me regarde. Je lui lance un regard des plus noirs. Que fait-il ici ?
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Voilà pour le premier chapitre !
Hésite pas à mettre en commentaire ce que tu penses de mon chapitre.Merci à ma correctrice qui m'aide pour mes chapitres ! ❤
À la semaine prochaine 😉
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Déteste-moi si tu peux...
RomanceAgnès, comme à son habitude, se rend au stade de foot à côté de chez elle mais sa routine peut être facilement brisée. C'était sans compter Jules et ses amis, tout un univers à eux seuls auquel elle ne peut appartenir. Quand son monde percute celui...