Chapitre 2 - Disparu à jamais

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J'étais de nouveau assise sur ce rocher, cela faisait d'ailleurs deux ans que je ne m'étais pas assise là, je ne sais pas pourquoi...

J'étais seule, a regardé les arbres, leurs feuillages donné une impression qu'ils dansaient au gré du vent, et un silence de mort était présent, pour moi cette sensation était d'ailleurs plutôt agréable.

Il était tard et il faisait frais, j'entendis au loin les volets claqués par le vent, c'est à ce moment là que je remarqua très loin de moi mon frère debout et pied nus, portant un simple short et un t-shirt dont je ne distinguait pas les couleurs par le peu de luminosité qu'il y avait.

« - Mais il n'a pas froid ? »

Quelque chose d'autre m'interloquais,
Il était immobile face aux arbres, j'avais la forte impression qu'il fixait un point en particulier, puis je remarquais son expression indéchiffrable, comme si il était perdue au plus profond de ses pensées. Je me levais à mon tour et m'approcha pas à pas le plus discrètement possible en sa direction. Il y a peut-être un écureuil, ou un loup ! On m'a toujours décrit cet animal comme une bête au pelage sombre, aux yeux brillants la nuit et à une force impressionnante.

Plus je m'approchais, plus tout mes souhaits se perdus dans le brouillard quand je vue l'apparence de ce drôle d'animal. Soudain l'intégralité de mon corps était comme immobilisé face à ce que je voyais, des froids dans le dos et l'impression constante que cette créature m'observait de ces yeux vides.

Comment sa se fait..

Je mis ma peur de côté et me retourna, tout mes espoirs s'envolèrent quand je vis le village plonger dans le noir, comme si personnes n'étaient là. J'essayais ensuite de distinguer tant bien que mal la créature tout en m'avançant lentement.

Un crâne, de cerf peut-être ?, lui masquait le visage, une sorte de cape recouvrait son corps amaigrit, il n'a pas de chaire ? Comment peut-il tenir debout ?!

« - Kio, Recule ! »

Le garçon se retourna vers sa soeur, il avait l'air complètement reposé, calme.

Comment peux-t'il avoir l'air aussi neutre, c'est un monstre !

Je remarquais que la bête s'était tourné aussi en ma direction, il était resté derrière les premiers arbres.

Il ne sort pas de la forêt, il n'entre pas dans le village

C'est à ce moment là que je compris qui c'était, mon sang se glaça, je me raidit encore plus.

« - Kio je t'ai dis de reculé ! Tout de Suite ! »

C'était comme si il n'était déjà plus présent avec moi, comme hypnotisé, il fixait le démon et d'un pas lent s'avança vers lui. Il me fallut quelques instants avant d'accourir vers eux en hurlant son nom, persuadé que la bête allait le tué.

Il accéléra au dernier moment et je le vu disparaître entre deux arbres avec la créature. Je fonçais dans la forêt et au moment même d'y mettre un pas je sentie tout mon poids se stoppé soudainement, je me retourna de stupeur et vu la main d'un villageois m'agripper le bras.

« - Lâche-moi ! »

« - Il est trop tard, Emy.. »

Je me débattais comme jamais, tentant même de mordre l'homme qui m'empêchait de sauver Kio ! D'autres villageois accoururent vers nous.

Pourquoi n'étaient-ils pas là juste avant ?

Je hurlais de rage car je venais d'assister à la mise à mort de mon frère, les villageois ont dû se mettre à quatre pour m'éloigner du bord de la forêt, dont mon père qui essayait tant bien que mal de me résonné, lui-même tremblait de peur.

Les jours qui suivirent j'étais enfermée dans une pièce par peur des villageois qui pensait que j'allais tenté encore et encore de sortir à mon tour de notre cage.

Je restais là, assise sur le sol glacée, tremblante, j'avais cessé d'essuyer mes joues mouillés et m'attardais plus a imaginé toutes les tortures que Kio subissait par le démon.

Mangé vivant, gavé comme une oie ou laissé son cadavre dessécher au soleil. Toutes ses visions d'horreur revenaient sans cesse dans ma tête,

Tout est de ma faute, j'aurai dû être à sa place,

Ça va me rendre folle

Deux semaines s'étaient déjà écoulés, tout mes espoirs perdus. J'avais été sortie de ma prison temporaire car je me laissais mourir de faim par la tristesse. J'avais recommencé a mangé, mais le moral avais complètement disparu, foutue en l'air par la malédiction.

Je n'essayais plus de m'échapper de ma cage, je restais assise dans l'herbe, devant la frontière entre le village et la forêt à attendre désespérément qu'il me prenne. Bizarrement le cadavre de Kio n'avait pas été retrouvé, mais sa ne serait que tardé.

 Bizarrement le cadavre de Kio n'avait pas été retrouvé, mais sa ne serait que tardé

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