Civil War

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-Nous sommes les Avengers.

Steve fixa le vieil homme puis le groupe, puis le vieil homme et encore une fois le groupe, jusqu'à ce que Banner, ayant cerné son incompréhension, lui explique:

-Il arrive souvent que des espions aient la chance d'entrer dans l'entreprise pour connaître la raison de notre popularité et il arrive tout aussi souvent que Tony soit attiré par l'un d'eux. Alors, quand cela arrive, pour éviter toutes fuites de sa part, on fait notre possible.

-Tu ferais mieux de rentrer chez toi Midgardien! Stark entreprise ne fera bientôt plus partie du Shield et l'on pourra reprendre nos activités d'antan! S'exclama Thor en riant.

Le poing de Bruce atteint son ventre à une vitesse et une force que Steve n'aurait jamais imaginé de sa part. Thor crut avoir perdu tout l'air de ses poumons en un temps record et prit appuie sur le mur le plus proche dans l'espoir d'avoir un peu d'oxygène.

- Je vous avais dit de ne pas l'amener, marmonna Clint en feignant une quinte de toux.

-On en reparlera à la maison, pesta Bruce à l'encontre du blond.

-d'antan ? Souffla Steve intrigué

Natasha pointa son index, magnifiquement manucuré, sur l'ancien soldat comme s'il s'agissait d'une arme et le foudroya du regard en disant avec toute la détermination qu'elle possédait:

-Si tu n'essaies ne serait-ce qu'un tantinet de t'approcher de Tony Stark, sache que, soldat ou non, je te torturerais jusqu'à ce que tu oublies ton nom.

Sur ces doux mots, elle chevaucha ses talons et disparut derrière les portes automatiques accompagnée du reste des Avengers.

-Si j'étais vous, commença le vieux Stan, je ferais ce qu'elle dit.

Debout devant l'immeuble, Steve ressentait un étrange goût de déjà vu.
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    On le fit entrer dans la salle des visites et s'assoir devant une vitre épaisse avec une armature d'un métal aux allures solides. Le seul moyen de communication avec les détenus étaient un cellulaire exagérément maussade. Il avait envie de se la jouer diva, hacker le système et utiliser son propre téléphone au lieu de cette chose qui avait dû entrer en contact avec des millions d'oreilles.

-Vous avez 10 minutes. Fit son guide avant de se statufier devant la porte.

Il n'y avait pas grand monde, ni grand choses de sièges. Les rares visites devraient sûrement se faire par de grands propriétaires qui mettait assez d'argent sous le nez du directeur de la prison. Qui eut cru qu'avoir des photos de la fille du directeur dans des positions inimaginables pouvaient lui ouvrir les portes.

Un bruit le sortit de sa jubilation intérieur et il leva les yeux vers le détenu qu'il attendait tellement.

   Un homme aux cheveux lisses couleur châtain fit son entrée, un sourire aux lèvres tandis que l'on déverrouillait ses menottes. Il pensait que c'était Steve, jusqu'à ce que leur regards ne se croisent. Sa joie disparut alors pour laisser place à de la surprise.

Tony avait l'impression de se décomposer sur place. Pourquoi ce devait être lui? James Barnes... L'homme qui lui avait ôté sa seule famille et l'avait réduit à une adolescence solitaire.
Bucky l'avait reconnu lui aussi, comment oublier le regard d'un enfant perdu face aux corps de ses deux parents inanimés. Il n'était peut-être plus totalement le même de l'extérieur, mais ils savaient tout les deux qu'il était fêlé physiquement et moralement. Il s'assit en face de Tony et fut le premier à décrocher le combiné.

Le milliardaire suivit le geste quelques minutes après, ses phalanges blanchissant sous la pression qu'il mettait à serrer l'appareil:

-Pourquoi? Marmonna-t-il sans baisser les yeux.

Il n'avait pas besoin d'en dire plus, James avait compris:

-Comme je l'ai dit durant le procès, je suivais les ordres...

Il aurait aimé lui présenter ses excuses mais il n'était pas stupide, s'il était encore en vie en ce moment c'était grâce à cette vitre.

- Es-tu ami avec Steve Rogers ?

Sur ce nom, il fronça légèrement les sourcils mais répondit par l'affirmative. Tony prit une grande respiration avant de poser une dernière question:

-Est-ce qu'il... Est-ce qu'il sait ce que tu as fait ?

Il hésita d'abord à répondre mais finit par hocher lentement la tête, et Tony laissa le combiner tomber contre la table avant de passer ses mains sur son visage. Pas de cris ou d'injures, rien. Son visage était caché par ses mains et Bucky sentait que le pire restait à venir.

-Je...Tenta-t-il quand le poing de celui-ci frappa la vitre qui vibra au contact violent.

-Ferme là! Ne dis rien! S'époumona-t-il.

Il était debout, droit comme un piquet, ses yeux reflétant toute la haine que le monde pouvait contenir et le gardien avança doucement dans l'espoir de le calmer. Cela ne servit pas à grand chose car il reprit le téléphone et déclara froidement:

-Si un jour... Si tu as la malchance de sortir d'ici... Ne prend pas le risque de te montrer devant moi! Ni toi, ni Steve!

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Il regarda avec précaution sous les persiennes si personne ne comptait faire irruption dans son bureau et s'assit derrière son ordinateur. On lui avait enfin permis d'entrer mais il ne pouvait ignorer l'envie de connaître le fin mot de l'histoire.Il avait décidé de faire des recherches sur l'historique de l'entreprise depuis sa créations.

Un nom revenait systématiquement, Howard Stark, le père de Tony. Il avait déjà entendu parler de lui et n'avait pourtant jamais cherché à savoir ce qu'il avait mit en place avant son fils.

De pages en pages, d'onglets en onglets, il ne pouvait en croire ses yeux. Howard avait sûrement plus de sang sur les mains que n'importe quel soldat; bombes, missiles... Il devait être le plus grand fournisseur d'armes de son temps.
Lui qui croyait que Tony Stark était un homme avec des principes. Pourquoi reprendre la production d'armes militaires de son père ?

Il défila encore un peu et atteint les chiffres que faisaient l'industrie avant de se mettre au divertissement et ceux-ci possédaient bien plus de zéro. Le blond se laissa tomber au fond de son fauteuil,déçu par la route que prenait l'un des hommes le plus intelligent qu'il ne connaissait. Il laissa échapper un long soupir avant de prendre sa décision:

-Je dois voir Fury.

Damn You!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant