Présent
Arthur rentre dans le commissariat mais ressort aussitôt. Il ne peut pas. Il pensait qu'il aurait le courage de parler, mais voir d'un seul coup autant de personne en uniforme, il sait qu'il ne tiendra pas le choc. Il ne peut pas perdre son entreprise. Non, ce n'est pas envisageable de laisser le flambeau à quelqu'un d'autre. Il est trop jeune pour laisser la main dès maintenant. Certes il a déjà fait fortune, mais il ne peut pas laisser sa création dans les mains de quelqu'un d'autre juste pour éviter qu'un mafieux le fasse chanter. Non ce n'est pas possible. Il ne peut pas. Mais alors que faire ? Doit-il obéir au mafieux ? Non certainement pas. Il faut qu'il enquête pour voir d'où vient la fuite et la décrédibiliser.
Pour commencer qui sont les personnes au courant de son secret ? Là est le premier problème, personne ne le sait, jamais il n'en a fait part à qui que ce soit. Il sait depuis longtemps que si quelqu'un l'apprend, c'est la fin de sa carrière, qui voudrait d'un schizophrène à la tête d'une si grande entreprise ? Personne. Qui pourrait l'avoir compris ? Surement les personnes dont il est le plus proche, mais à part son assistante et ses gardes du corps, il ne voit pas grand monde. Ses gardes du corps sont deux gros gorilles sans cervelle, il ne penche pas sur ce côté de la balance. Alors, il ne reste qu'un choix, l'assistante. Le problème quand on est chef d'entreprise, c'est qu'on n'est pas agent de police ou détective privé et enquêter n'est pas dans la nature d'Arthur, certes il travaille dans la recherche et le développement, mais ce sont juste des machines et des maths, les êtres humains ne sont pas tout à fait son rayon.
Une solution, appeler quelqu'un qui l'est. Arthur regarde l'heure sur son portable. Il réalise qu'il et déjà minuit et qu'il devrait rentrer chez lui pour régler cette affaire, mais d'abord, il a un petit détour à faire. Dans la voiture, il voit le regard de son ami, celui-ci est étrangement silencieux, il n'aime pas cela.
- T'as quelque chose à me dire, vas-y crache le morceau.
- Tu devrais parler à la police au lieu de te la jouer Ethan Hunt.
- Je vais parler à la police.
- Par les canaux officiels, pas à un flic qui fait ses heures sup en aidant à droite à gauche, d'ailleurs il va te dire comme moi que c'est trop grave pour être ignoré.
- Je ne peux pas, tu comprends ça ? Je ne peux pas perdre ce qu'on à construit ensemble, c'est trop dur. Je suis sûr que Maxime comprendra, de toute façon je ne vais pas lui révéler notre secret.
- C'est ton secret pas le mien.
- Ouais ouais...
Arrivé devant la porte de Maxime Reeves, Arthur Kutner sonne et attend. Il stresse, il se pourrait que Tony ait raison et que Maxime l'envoi à la police. Si Maxime le lui dit, il se promet d'y aller vraiment malgré les conséquences qu'il y aura. Il voit au bout de moins d'une minute un Maxime mal peigné lui ouvrir. Il le fait rentrer dans un grognement et l'invite à s'assoir.
- Bon on ne va pas y aller par quatre chemins, je suis crevé parle vite et laisse-moi dormir.
- Je suis dans la merde. J'ai... Comment dire... Tu vois Montgomery Spinoza ?
- Oui et je n'aime pas la direction de cette discussion, on essaye de le coffrer depuis plus de cinq ans.
- Il veut me faire chanter.
- Avec quoi, tu es le gars le plus irréprochable que je connaisse ?
- Je ne peux pas te dire avec quoi, mais c'est assez pour me faire perdre mon entreprise et tu sais combien j'y tiens.
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Le coeur dans l'âme
Short StoryC'est l'histoire d'une amitié qui doit être protégée malgré des complications