🔗 Chapitre 2 🔗

1.8K 136 35
                                        

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que la rentrée était passée.
Taehyung avait prit des marques naturellement, ainsi que ses deux amis.
Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être perturbé par le petit roux.

Il était toujours seul. Dans la cour, à dessiner, ou alors à la bibliothèque. Il remarquait des agissements différents des autres élèves qui eux, étaient sans arrêts entourés.

Il sortait du lot. C'est ça qui le tiltait.

Notamment pour les cours de sport. Il arrivait toujours après tout le monde. Car il se déshabillait toujours quand tout le monde sortait du vestiaire, ou alors quand le moins de monde y était.

Il se fatiguait beaucoup quand il courait, et son visage, bien qu'aucune émotion ne laissait y paraître, il semblait souvent avoir mal quelque part.

Il portait aussi tout le temps des t-shirt à manches longues, ou des gilets quand il retirait sa veste. Des cols roulés aussi...
Comme si il essayait de se couvrir au maximum pour se fondre derrière un amas de tissu.

Ce garçon était vraiment intriguant. Y'avait rien d'autre à dire...

Taehyung : Jimin ?

Le rouquin qui marchait seul dans le couloir se tourna vers lui.

Taehyung : Désolé de te déranger... Mais... J'ai pas trop compris ce truc de traits et de couleurs en art plastique... Une fille m'a dit que tu étais doué. Et je sais que tu l'es vu que j'ai vu ton carnet et que je te vois souvent dessiner !
Jimin : Et ? Pourquoi tu me parles de ça ?
Taehyung : Ben... Vu qu'on doit rendre les travaux à la fin de la semaine, je me disais que tu pouvais m'aider un peu... Je galère vraiment et j'ai pas l'art dans les mains contrairement à toi... ^^'
Jimin : Si tu as besoin d'aide, tu devrais demander aux autres élèves. Y'en a qui sont bien plus compétents que moi.

Le jeune roux baissa la tête.

Jimin : Je dois y aller.

Et il fila.
C'était souvent comme ça. Peu de gens lui parlaient, et dès que cela se faisait, le jeune homme partait vite. Il fuyait le contact.
Est-ce qu'il a peur des gens ?

Y'avait tellement de question qui trottaient dans sa tête avec ce garçon...

Mais il y avait en réalité quelque chose de bien sombre avec lui.

Le soir-même après les cours...

Jimin marchait dans les rue rapidement, toujours le regard néant, suivant la route que prenaient ses pieds après son regard de sa trajectoire.
Il arriva devant un vieux club dans un coin de la ville.
Un vieux club de bar, ou la plupart des gros lourdots viennent se bourrer la gueule.

Jimin : Je suis là.
Père : Jimin ! Bien ! T'as quatre minutes de retard, avorton de fils !
Jimin : ...

Le père quitta les hommes au comptoir et vint lui asséner une violente gifle.

Père : En haut, tout de suite. Y'a trois personnes qui attendent.
Jimin : ...

Jimin ne répondit pas. La tête tournée sur le côté, aucune larmes ne sortit. Aucun son.... Rien.

Il redressa son visage et se dirigea vers l'arrière-bar et monta le vieil escalier en bois. Il marcha dans le petit couloir et ouvrit une vieille porte.
Tout l'étage était délabré, vieux et terne. Et la pièce dans laquelle il venait de rentrer aussi.

Cette pièce...

Également délabrée.
Le papier peint déchiré, un vieux lit fait juste de ferraille et d'un matelas avec un simple et fin draps. Le parquet en bois si rugueux et vieux que les échardes pouvaient se loger partout sur quelqu'un.

Mais surtout... Cette pièce ou le jeune homme devait se livrer a corps.

Derrière lui, la porte se referma.

Femme : Jimin... Allez, on va s'amuser...

Jimin ne dit rien. Il se laissa pousser sur le lit, et se laissa déshabiller tandis que cette inconnue le fit elle-Même pour elle.
Elle se mit à lui lécher le cou telle une vipère. Et elle s'attaqua ensuite à l'objet du bonheur de l'homme.

C'était ça tout le temps.

Jimin était livré corps et âmes aux clients de son père.
Il était devenu un objet sexuel humain.

Un vulgaire objet...

Il se haïssait.

Tout a commencé après le décès brutal de sa mère, renversée par une voiture.
Le choc fut si violent qu'elle n'a pas survécu...

Jimin n'était alors âge que de 9 ans.

Après cela, le manque d'argent s'est fait.
Le père étant flemmard et matcho, il était hors de question de se démener pour subvenir à ses besoins, et ceux de son fils.

Il avait pensé à le lâcher dans une famille d'accueil, mais il a soudainement pensé à quelque chose...

Depuis sa naissance, tout le monde ne cessait d'envier sa beauté. Déjà tout petit, Jimin dégageait un aspect mignon et beau.

Alors il eut l'idée de se dire que lui pouvait lui faciliter la vie.

Le père a trouvé un emplois dans ce bar dans lequel il est devenu patron par la suite, le propriétaire se faisant vieux.

Et c'est ainsi que son calvaire a commencé.

Son père l'usait de cette façon depuis ce jeune âge. Entre cela et les coups de son géniteur, le petit être avait perdu goût à la vie, et en tout le reste.

Tout ce qu'il voyait de beau avant, que ce soit le ciel, la nature... Tout lui semblait maintenant vaste et terne.

Il ne pleurait plus, ne criait plus. L'habitude avait prit place, l'ayant rendu vide d'émotion.

Femmes et hommes y passaient.

Il ne devait pas toucher les « clients ». Aucuns contacts. Il devait se laisser faire.

Il ne devait toucher personne.
Mais les clients avaient de droit de le toucher.

Suite à cela, il s'isolait. Il ne touchait personne, se sentant sale.

Le petit être joviale, heureux et plein de vie qu'il était autrefois n'existait plus.

Il était devenu vide.

Il n'était pas froid, hautain, ou désagréable comme le disaient certains élèves.

Il n'était rien de tout ça.
Il avait juste perdu goût à la vie.

𝘚𝘭𝘢𝘷𝘦 {VMin}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant