III

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Les chapitres précédents étaient ce que je faisais avant que la réponse à la question que je redoutais le plus, n'arrive.
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J'ouvre les yeux et je me trouve dans les toilettes du lycée. Ça fait 1 mois que ma mère sort plus avec Laurent. Et ça fait 1 mois que ma mère me bat de plus en plus fort chaque jours.

Mon bras ne supporte plus les coupures que je lui fais. Qui sont de plus en plus profondes chaque jours qui passent.
Ma cuisse, enfin mes cuisses non plus, je n'ai même plus de place pour faire mes marques favorites. D'ailleurs, j'ai commencé sur le bras droit.

Mais là, j'en peux plus.

Je vais enfin mettre tout les plans pour me suicider a exécution.
C'est pour ça que je suis dans les toilettes. J'ai prévenue mes amies que j'allais aux toilettes et comme on a permanence dans un heure où presque tout le monde a cours, je suis tranquille et donc seule dans les toilettes.

Je suis assise par terre dans les WC avec ma lame entre les doigts. Je l'a laisse parcourir délicatement mon avant bras gauche. Puis en arrivant vers mon poignet, je tremble. Je pose la lame et souffle.
Putain pourquoi j'ai peur ?
En vrai j'ai peur, c'est vrai car après tout personne ne sait ce qu'il y a après la mort. Tout ce que je redoute c'est d'avoir une vie pire que la mienne ou juste de souffrir.

J'ouvre mon sac et prend les pilules que j'ai pris le soin de prendre en partant. Ça m'aidera a le faire.
Je prend ma bouteille d'eau en main et je prend toutes les pilules de la boîte, puis je les aide a descendre avec l'eau.

Je ferme les yeux. Ah.. aller étape 2.
Je ré-ouvre les yeux et regarde la lame. Je la saisie puis la plante directement dans mon poignet de façon à ce qu'elle soit perpendiculaire a ma main. Le sang commence a couler, je souris. Enfin la libération...
Ensuite, toujours planter au plus profond que je peux, je la fais descendre tout le long de mon avant bras jusqu'à l'intérieur du  coude.
Putain ça fait mal sa race !
J'expire pour essayer de me détendre puis je prend la lame de ma main gauche, pleine de sang et je fais la même chose sur mon bras droit.

La douleur commence a être insupportable..
Je commence a voir flou et j'ai la tête qui tourne. Je regarde tout le sang par terre. Et je souris. Je souris encore et je rigole en ayant l'air bourrée.
Enfin, ENFIN !

Je ferme les yeux pour de bon. J'entends un sifflement très aigu qui m'explose le crâne, mais j'en ai rien a foutre. Je suis libre, libre d'être enfin tranquille et seule jusqu'à la fin des temps.
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J'ouvre les yeux et je me retrouve dans une salle blanche avec un petit bruit de fond qui se répète sans arrêt. Je vois quelqu'un qui se tourne vers moi et me sourit mais je n'arrive pas a bien distinguer son visage.

"- ??? : Salut,... Comment te sens-tu ?
- J'ai mal au crâne.
- Liang : Ok. Alors,.. je m'appelle Liang. Est-ce que tu sais où tu es ?
- Si, je suis pas morte et que mon plan a foiré, ça veut dire que je suis a l'hôpital.
- Liang : Ton plan ?
- Oui, tout était prévu.
- Liang : Ok. Et pourquoi tu voulais mourir ?"

A ce moment, la porte s'ouvrit sur une personne qui m'était aussi inconnu. J'arrivais a plus discerner les visages et le lieu autour de moi.
C'était une femme, elle devait avoir dans les 40 ans. Elle était accompagné d'un homme qui ne me semblais pas inconnu.
C'est... Laurent... Oui c'est Laurent.
Attend, Laurent ?! Mais qu'est-ce qu'il fous là ?
Je le regarde, puis je détourne le regard vers la femme qui l'accompagne.

"- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Laurent : Je t'ai vu rentrer dans l'hôpital et c'est moi qui t'ai identifié a l'accueil et vu que j'étais la seule personne qui t'ai reconnu, ils m'ont demandé de rester. Enfin pas tout le temps, mais dès que tu te réveillerais je devais venir.
- Et ça fait combien de temps que je suis là ?
- La femme : Environ 1 mois. Donc nous sommes en Novembre.
- Ah.
- Laurent : Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu veuilles mourir comme ça ?
- Bah.. c'est compliqué a expliquer.
- Laurent : On a tout notre temps.
- Liang : On devrait, avant de lui poser toutes ces questions, la laisser se reposer un peu, d'accord ?"

Laurent me regarde puis regarde Liang, puis il acquiesce et sort de la chambre.

Franchement je lui en dois une a Liang.
Il reste plus que lui et moi.

Je souffle, et m'écrase la tête sur le coussin et je ferme les yeux exaspéré.
Putain, je pensais vraiment pas que j'allais survivre. Je dois dire que j'ai quand même les morts. Tout ça pour rien.

J'ouvre les yeux et je constate qu'il me regarde avec un petit sourire triste en coin.
On s'est fixés pendant un petit moment. Puis je me suis tourné du côté opposé de sa vu. Et je me suis endormie.
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AS

Maybe it's destiny Où les histoires vivent. Découvrez maintenant