Maybe it's destiny

V

Je suis allongée dans mon lit, les yeux fermés. J'entends un faible son de pas qui m'a l'air de se diriger vers la chambre.
C'est une personne de sexe féminin car elle possède des talons.
Elle a l'air pressée et en colère car elle marche vite.
Attendez... Je reconnais ces pas.
C'est les pas de ma mère ? Oui, elle marche toujours comme ça.
Avec le temps j'ai appris à reconnaître tout les différents pas des membres de ma famille. Et eux, j'en suis sûr que ce sont ceux de ma mère.
Mais pourquoi est-ce qu'elle est là ?
Bordel, elle était pas sensé être au courant que je sois là.
Tiens, les pas se sont arrêtés.

J'ouvre les yeux et je me redresse comme une personne à qui on vient de rentrer un balai dans le cul. Je tourne la tête vers le petit couloir de ma chambre qui mène sur la porte.
Il y a Liang dehors, on était entrain de 'préparer' un plan pour aller récupérer mes affaires chez ma mère. Mais il a eu un coup de fil important et il a dû sortir.
Donc là ils sont entrain de faire un face to face.
Bruh c'est la merde.

Je souffle d'exaspération et je m'affale sur le matelas.
Je suis dans une grosse merde.

J'entends une discussion entre une femme qui possède une voix très chiante et agressive et un gars qui, visiblement, essaie de garder son calme.
Ma 'mère' parle avec mon médecin... Qui en plus connais toute l'histoire.

Ça va partir en bamboula moi je dis.

Je me redresse et me lève car j'entends les voix qui commencent à augmenter de plus en plus fortement.
J'ai la main juste devant la poignée de la porte alors que j'entends un gros bruit sourd puis un autre plus aigu signe que quelqu'un est tombé a terre.
Je me stoppe directement et j'entends plus aucun bruit, a part une respiration saccadée. Malheureusement, c'est pas la respiration saccadée que j'aurais voulu entendre, non, c'est pas celle de Liang...

Je réagi en moins d'une seconde et j'attrape la poignée, puis j'ouvre la porte dans un mouvement brusque qui est suivi d'un claquement.
Je me retrouve en face de la gueule a ma mère. Elle a l'air constipé.
Je baisse la tête vers Liang, au sol, comme je l'avais prédit. Il saigne de la tête et bouge plus.

Je regarde de nouveau ma mère avec un regard qui en dis tout sur ma colère présente.

"- Bordel ! Mais t'es tarée de l'avoir frappé !
Je me baisse vers Liang et regarde sa blessure.
Il saigne pas trop, ça va, ça n'a pas l'air trop grave. Il a du tombé dans les pommes lors du choc de sa tête contre le sol.
Je me lève et me tourne vers ma mère pour que je sois bien en face d'elle.
Pourquoi t'as fais ça ?!
- Rebecca : Il voulait pas me laisser entrer.
- Et il a eu raison ! Bordel ! Si je veux pas te voir c'est bien pour des raisons et celle-là en est une ! Je pointe Liang au sol.
- Rebecca : Tu ne peux pas te cacher de moi. Peu importe où tu seras, je saurais où tu es. Et je te suivrais jusqu'à ta fichu mort.
- Mais t'es timbrée ma parole ! Vas te faire foutre ! Tu crêveras avant moi de toutes façons.
- Rebecca : Tu baisses d'un ton tout de suite, je suis ta mère pas ta pote !
- T'es pas ma mère sale folle ! Je te déteste ! Tu m'as pourri la vie ! A partir du moment où tu m'as souhaité ma mort, tu n'étais déjà plus ma mère.
- Rebecca : Ah ah ah ! Tu peux toujours te dire que je ne suis pas ta mère, mais tu es bien ma fille, peu importe ce que tu dis.
- Vas te faire enculer profondément par un putain de cactus !"

Elle me regarde de travers et tord sa bouche de façon à bien faire ressortir sa colère. Elle s'approche de moi en levant le poing.
Seulement quelqu'un me pousse hors de la trajectoire de sa main. Je chute par terre et en me retournant je découvre plusieurs médecins et infirmières qui se sont jetés sur Rebecca pour tenter de la contrôler.

Les flics font leurs apparitions et emmènent ma mère loin d'ici. Les médecins se dirigent vers Liang, toujours inconscient a terre et deux infirmières se dirige vers moi, aussi au sol. Elle m'aide à me relever mais je ressens une douleur au niveau de mes côtes gauches, qui me font lâcher une petite grimace. J'ai dû tomber sur les blessures de mes côtes en chutant.
Je tourne la tête vers Liang qui est transporté a l'autre bout de moi. Sans doute vers une salle d'analyse ou de réveil.