Chapitre 24

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Nous arrivons enfin devant chez les Grimes, et je peux déjà sentir une tension palpable.

-Pourquoi es-tu venu me chercher ? En quoi suis-je utile.

-Il hurle ton nom tout en cassant des choses dans la maison, avoue Rick, je ne savais pas quoi faire.

Il hurlait mon prénom ? Étrange...

-Nous sommes tous chez Carol pour la nuit, je ne sais pas si tu pourras faire des miracles mais nous sommes à quelques maisons.

Et sans me demander mon accord, il part en jetant un dernier coup d'œil à la maison. Ça sent mauvais, vraiment mauvais.
Je respire un grand coup avant d'ouvrir la porte et de rentrer dans la maison. Tout semble calme mais les bouts de verres que j'arrive à apercevoir dans la cuisine me montre qu'un ouragan est passé par là.

-Carl ?

-Ah super ! S'exclame-t-il. Dès que Carl va mal on va chercher quelqu'un pour l'aider, quelle idée de génie putain.

Je suis le son de sa voix qui me mène dans le salon. Carl est assit dans un fauteuil, une bouteille avec un liquide brun à l'intérieur. Il est complètement saoul, j'arrive à le deviner.
Carl me lance un regard des plus mauvais.

-Un problème, Teresa ? Tu n'as jamais vu quelqu'un de saoul avant ?

Il rit avant de renverser la tête en arrière pour une nouvelle fois boire.
Qu'est-ce que je fous ici, je devrais être dans mon lit...

-Ton père m'a dit de venir... tu criais mon prénom.

Carl arrête tout mouvement, j'en viens même à me demander s'il ne s'est pas endormi les yeux ouverts, mais il me confirme qu'il est réveillé lorsqu'il rit.

-Ouais... j'ai dis la première connerie qui me passait par la tête.

Est-ce qu'il pensait à moi ?
Je m'avance jusqu'à m'assoir sur le canapé puis je pointe sa bouteille.

-Tu ne devrais plus boire.

-T'es qui ? Ma mère ? Non, impossible, elle est morte comme une chienne dans cette putain de prison et ce connard de père était pas là dans ses derniers instants. Il lui faisait la gueule pour une connerie débile, alors qu'elle lui courrait après pour avoir son putain de pardon. T'entends ça, mon connard de père a laissé ma mère crever seule comme une chienne dans une pièce crasseuse.

Je tremble rien que d'y penser. C'est donc pour ça qu'il en veut à son père ? Parce qu'il n'était pas là dans les derniers instants de sa mère ?

-Je suis vraiment désolée...

-Ouais, pff. C'est pas toi qui a du flinguer ta mère pour ne pas qu'elle se transforme.

Et pourtant c'est le cas, mais je ne lui dirais pas car s'il s'en souvient il pourrait l'utiliser contre moi.

-Est-ce que c'est pour ça que tu en veux à ton père ?

D'un seul coup il se lève de son fauteuil et me pointe méchamment du doigt, transpirant de colère.

-Ne joues pas à la putain de psychologue avec moi, tu m'as entendu ? J'ai absolument pas besoin de toi, tire toi !

Je reste au même endroit, les mains  sur les genoux et je ne bouge pas, je le regarde simplement droit dans les yeux, il me fait peur.

-Tu m'as entendu ?! Tire toi ! Tu voulais que je te foute la paix, alors fous moi la paix bordel de merde ! Vas te faire tringler par Dan !

-Ferme la ! Je hurle.

Il semble étonné par ce que je viens d'hurler si bien qu'il ne réagit plus, il me regarde simplement dans les yeux. C'est assez étrange d'être au commande face à lui.

-Je suis venue ici pour t'aider et laisse Dan en dehors de ça. Tu me dois plus de respect que ça ! Tu ne m'aimes pas, ok, j'ai compris, mais ce n'est pas une raison pour me parler de la sorte. Tu devrais avoir honte !

Je le sermonne et il ne bronche pas, il semble toujours étonné. Rapidement, je m'empare de la bouteille qu'il tient et avec vitesse je commence à vider le contenu dans l'évier. Carl semble reprendre conscience et court dans ma direction pour me soustraire la bouteille.

-À quoi tu joues ?! Hurle-t-il a plein poumons.

-Toi à quoi est-ce que tu joues ?! Je m'exclame. Tu fumes, tu bois, tu te drogues... tu penses que ta mère serait fière d'avoir un fils comme toi ?!

En quelque secondes, la bouteille explose au sol et je me retrouve plaquée au mur, la main de Carl autour de la gorge. Son regard est rempli de colère mais pourtant sa main est douce dans mon cou, il ne serre pas.

-Ne parles plus jamais de ma mère, tu m'entends ?!

Je hoche simplement la tête en espérant qu'il ne décide pas de me tuer maintenant. Putain Rick dans quoi tu m'as fourré ?!
Et alors que je pensais qu'il allait me crier une nouvelle fois dessus, ses lèvres se posent sur les miennes et ressentir sa main sur mon cou allume quelque chose en moi, un petit feu et des papillons sont lâchés. J'adore la sensation.
Sa langue glisse doucement sur mes lèvres, une douce odeur de whisky se fait sentir, mais ça ne me dérange pas plus que ça.
Sa bouche sa déplace par la suite dans mon cou, touchant un endroit sensible et faisant sortir un petit bruit assez bizarre de ma bouche. Mon estomac se tortille dans tous les sens tandis que Carl s'approche de mon oreille et embrasse pile dessous, me faisant m'agripper à lui.

-On ne t'a jamais touché, dit-il au creux de mon oreille.

Ma gorge est sèche alors je secoue simplement ma tête de droite à gauche. C'est mauvais ce que je suis en train de faire, vraiment mauvais.

-Ça m'excite, dit-il.

Et cette simple phrase réussit à me faire tourner la tête. Pourquoi arrive-t-il si facilement à faire cela ?
Carl me regarde ensuite, l'envie s'allume dans ses yeux tandis que ses mains se dirigent vers mon entrejambe.

Un nouveau chapitre !
Que vont-ils faire ? Vont-ils vraiment aller jusqu'au bout ?

Clarissa 💜

Lonely Boy (C.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant