Jeudi...on est Jeudi. Jimin passe son audition demain. C'est sans surprise qu'il ne s'est pas rendu au lycée aujourd'hui encore. Je me suis abstenue d'aller le voir toute la semaine, et Dieu sait à quelle point ça a été dur. Je m'inquiète pour son état mental, il est un peu instable et je crains que l'isolement ne l'aide pas... Remarque, l'isolement ne m'aide pas non plus, moi aussi je suis seule et ma vie n'en est que plus monotone... Mais bon, apparemment son égo est plus important que notre pseudo relation pour qu'il s'éloigne de moi et de ses responsabilités, quelle paresse !J'avance, traînant les pieds vers l'école, c'est moi où ma motivation s'estompe ? Arrivée dans la cour, je remarque que certaines histoires se sont arrangées. Le fameux trio d'amoureux semble vivre en parfaite harmonie, le grand bien taillé a fini par être avec son petit pote chétif à lunettes, et leur belle amie semble heureuse de voir ses amis les plus proches être heureux auprès d'elle, sans qu'il n'y ai eu de dégradation de relations. Ah, si seulement tout pouvait toujours aussi bien finir !
Je me décide à avancer vers mon arbre de prédilection, l'escalader devient de plus en plus dur ! Aurais-je perdu des bras ?
Arrivée en haut, je me pose sur mon perchoir, aussi gracieuse qu'un pignon, si si je vous assure ! Je me rapproche du trou dans le tronc bien décidé à m'enfiler un paquet de chips dès le matin ! Que voulez-vous, on se console dans la mal bouffe ! En revanche, je suis surprise de constater que parmi les gâteaux et les cahouètes, se trouve un petit bout de papier plié en douze. Avant même de l'ouvrir, je me doute légèrement de qui en est le responsable, même si au fond de moi c'est plus de l'espérance qu'autre chose...«Aide-moi à redevenir celui que j'étais, retrouves le moi qui était innocent, rend-moi mon bonheur ! Sort-moi de cet enfer ! Sauve-moi ! Par pitié...»
Je retire ce que j'ai dit plus tôt, son égo n'es peut-être pas aussi important que ça pour lui finalement. Le mot n'est pas signé mais j'ai maintenant la certitude de l'identité de son auteur ! Quel freluquet !
Il me demande de l'aide, devrais-je accourir vers lui pour le réconforter ? Ou bien me faire désirer et attendre le début de soirée pour la torture qu'il se permet de me faire endurer ?Je ne suis plus une enfant...enfin est-ce que j'en ai déjà été une ? Je ne m'en souviens plus. N'empêche que ce serait puéril de jouer de son mal-être, aussi puéril que son comportement. Allez c'est l'heure de ma B.A. ! Comme si j'en avais pas déjà assez faites pour lui ! Mais il n'y a jamais trop de bonheur à donner ou d'aide à offrir !
Direction ce studio, qui a mon avis est devenu sa piaule depuis quelques jours.
Je suis à quelque pas du bâtiment, je perçois l'obscurité de la pièce à travers les fenêtres qui ne laisse passer aucune lumière. Je me rapproche de ces dernières et constate qu'aucune musique ne défilent. Mais je le vois, lui, toujours brun avec sa coupe au bol et son t-shirt dépourvu de couleur ou même de motifs.
Il danse ? Non il s'énerve, enfin il s'énerve en dansant. Il n'y a aucune harmonie dans ses gestes, on ne ressent que de la colère et du dégoût dans ses pas. C'est si triste de voir cela, il est prisonnier de lui-même, prisonnier de ses démons.
Il n'est que rage, il grogne, il est agacé.Tout s'arrête...le karma l'a stoppé, il l'a fait tomber. Il semble s'être blessé, rien de bien méchant, juste une petite chute ayant pour but de le calmer dans sa hargne. Assis, il me tourne le dos, mais je peux aisément le voir se gonfler à toute vitesse, signifiant son essoufflement. Je franchis la fenêtre :
Moi : Ça ferait de très belles paroles de chanson tu sais. Le genre un peu dramatique qui surprend. Que tout le monde aime sans vraiment en connaître le sens profond.
Je m'avance jusqu'à me retrouver à son niveau. Il lève ses yeux légèrement rougis vers moi, et je lui tends son papier anciennement plier en douze.
Jimin : Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Te moquer de moi ? Si c'est ça, vas-y fait toi plaisir !
Il tient sa cheville endolorie. Le karma fait bien les chose quand même !
Moi : Je t'ai vu tomber. Ton enchaînement demandait de la force physique et ton corps ne l'a pas supporté. Tu as maigri je me trompe ? En tout cas, ne le prend pas mal mais tu es clairement moins musclé. Depuis quand est-ce que tu n'as pas mangé ?
Jimin : Quoi ?! Dis pas n'importe quoi !
Moi : Je te retourne la remarque. Ne fais pas l'enfant. Je ne suis pas complètement conne et je suis assez lucide pour remarquer que les cuisseaux bien musqués de Jimin sont gentiment partis en vacances, et que maintenant tes jambe sont des cure-dents prêt à se briser à tout moment.
Jimin : Qu'est-ce que ça peut te faire que j'ai perdu du poids ?
Je m'accroupis pour me mettre à son niveau et pose une main pleine de réconfort sur son épaule osseuse.
Moi : Jimin, écoute...Te voir dans cet état m'attriste au plus haut point.
Je vais te raconter une histoire d'accord ? Bon, il n'y pas si longtemps, j'ai rencontré un garçon très atypique du nom de PARK JIMIN. C'était un gars certes très introverti mais adorable ! Et surtout, il était lui-même, il se fichait de ce que les gens pensaient de lui. Il était heureux de la manière la plus simple du monde, avec un casque et un petit calepin où il écrivait à longueur de journée, tout un tas de chose que le reste du monde ignorait. Un petit coréen à la beauté inédite avec sa chevelure grisée et ses pulls comptant plus de couleurs que l'arc-en-ciel lui-même. Mais quel homme me diras-tu ! Évidemment ! Et le pire c'est qu'en plus de tout ça, il est bourré de talent, un talent dont l'excellence n'est pas donné à tout le monde ! La danse !
Voilà, je voulais juste te raconter à quelle point PARK JIMIN est quelqu'un de formidable même s'il n'en a pas toujours conscience.Oh ! Je crois bien apercevoir des perles d'eau salées au coin de ses yeux... Désolé de te faire pleurer mais c'est parfois nécessaire pour prendre conscience des choses.
Le réconfort me paraît être une bonne option. J'ouvre grand mes bras, l'invitant à si blottir pour que mon haut absorbe ses larmes. Il répond à mon offre, ne se retenant plus le moins de monde pour espérer préserver sa fierté.
Entre deux sanglots étouffés il essaye de me dire quelque chose.
Jimin : J'ai menti...j'ai menti car il n'y a aucune raison d'aimer quelqu'un comme moi...
Moi : Oh chéri...Tu t'es menti à toi-même Jimin...Et sache qu'il n'y aucune raison, de te détester. Tu es si exceptionnel. Aimer des gens comme ceux qui se trouvent dehors à l'heure qu'il est ? Certainement pas ! Ils sont si inintéressants et banal, tu n'as rien à leur envié ! Alors accepte-toi et aime-toi !
Jimin : Je voulais juste être aimé, c'est pour ça que j'ai changé ! Je regrette tellement de t'avoir fait du tort ! J'espère qu'un jour tu me pardonneras !
Il tente tant bien que mal d'étouffer ses pleures pour parvenir à aligner quelques mots.
Moi : Jimin, tu es déjà pardonné ! Mon but n'est pas de te tourmenter mais de faire en sorte que tu aimes la personne incroyable que tu es. Demain c'est ton audition et je te garantis qu'ils ne pourront qu'être bluffés face à tant de perfection ! Mais pour cela il faut que tu te relèves et que tu ailles de l'avant.
Jimin : Pas tout de suite, j'ai besoin de rester encore un peu au sol pour le moment.
Moi : Bien sûr, je comprends. Prend le temps qu'il te faut.
Je desserre l'étreinte et commence à me relever. Seulement, mon bras est retenu...par sa main. Il me fixe droit dans les yeux, le regard presque implorant.
Jimin : S'il te plaît reste avec moi, je n'y arriverai pas seul.
Définition
Mensonge : Affirmation contraire à la vérité.
VOUS LISEZ
HER : Lie [P.JM]
FanfictionPremier Tome d'une série de 8 histoires ! J'espère que cette fiction sur Le frérot Jimin vous plaira ! Je base énormément l'histoire sur les parole des chansons donc si vous voulez avoir les références je vous conseille d'aller checker les lyrics ;)...