Présent : la rencontre

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PDV Gwen (ma copine)

            Tout a commencé le vingt-sept Juin deux mille dix-huit. Pour différentes raisons, on s'était retrouvées toutes les deux à s'inscrire sur ce site de rencontres pour lesbiennes : " Her". C'est elle qui a engagé la conversation avec un simple : "Bonsoir" accompagné d'un smiley qui tirait la langue. J'ai répondu mais ma première impression n'a pas été très bonne. Je pensais que c'était un faux profil, du fait de sa photo avec un filtre snap et qu'elle ait mis bisexuelle. En soit, ces simples choses ne prouvent pas qu'il y ait mensonge mais avec l'expérience, on le sent. Cependant, comme je l'ai déjà dit, j'ai répondu, pour ne pas passer à côté de quelqu'un d'extraordinaire. Ma première étape pour confirmer son identité était de lui demander de parler ailleurs que sur cette appli, et ça me permettait aussi d'économiser ma batterie, Her étant très énergivore. C'est ainsi qu'elle m'a donné son Facebook. Après quelques petites recherches, elle me semblait finalement être quelqu'un de tout à fait réel. Je n'imaginais pas encore à quel point j'allais être contente de m'être trompée et d'avoir continué à lui parler. On a donc repris notre conversation ou on l'avait laissée. Ça faisait à peines dix minutes qu'on échangé et elle plaisantait déjà sur le fait qu'elle puisse être la bonne pour moi. Je rentrai dans son jeu en rigolant avec elle mais pour moi, cette possibilité ne me paraissait pas si improbable. Je vous entends déjà hurler qu'on ne se connait pas ni rien mais je sentais un lien, quelque chose d'indescriptible entre nous. Je pouvais me tromper mais j'avais la sensation que cette rencontre était bien plus qu'un simple hasard. Bien vite, mon naturel est revenu au galop et je lui ai dit que de toute façon elle ne le pensait pas car j'étais persuadée d'être incapable de plaire à quelqu'un et encore moins une fille comme elle. On aurait dit qu'elle sortait tout droit de ma tête. Physiquement, c'était exactement le genre de fille que je voulais. Celles dont on a l'impression en les voyant qu'elles pourraient être stars de la télé-réalité de part leur perfection. Je l'avais d'ailleurs bien vite surnommée Paris Hilton. Pour le côté mental, bien sur j'attendais de voir mais elle semblait avoir de la discussion et du répondant. Pour remettre un caractère un peu plus léger à la conversation, elle a attrapé la perche que je lui tendais en lui disant que sur ce point elle avait raison, et m'a demandé si c'était seulement sur ce point. Je l'ai bien sur cherchée là-dessus et elle a fini par avouer que je la faisait rire. Un énorme sourire est apparu sur mon visage, rejoignant mes yeux joueurs. Je m'en excuse mais la première chose qui m'ait passée par la tête en lisant ça, c'était femme qui rit, à moitié dans ton lit. Le sujet à dévié sur pourquoi j'étais déjà debout. Je devais aller courir. Elle voulait savoir pourquoi et ç'a été ma première erreur. J'ai dit que je devais perdre des kilos. Tellement prévisible, il fallait absolument que je me rattrape. Deuxième tentative : « Je dois muscler ma cheville après ma blessure. » Ouf, j'ai réussi à me sauver pour cette fois. Comme nous étions douées pour changer de sujet sans transition, elle m'a dit que qu'elle avait une évaluation de quatre heures l'après-midi. Tout naturellement je lui ai demandé sur quoi c'était et elle m'a répondu les thèmes précis, alors que je n'avais aucune idée du domaine où elle était ou de ce qu'elle faisait. Elle ne le sait pas mais j'ai cherché à quoi ça pouvait correspondre, comme je le ferai de nombreuses fois après ça pour la comprendre.

Mon programme à moi, c'était magasins avec ma mère. J'ai alors appris qu'elle détestait ça. Première chose à retenir sur elle. J'ai profité du sujet pour lui lâcher que je n'aimais pas spécialement ça mais que je détestais la routine, alors il me fallait de nouveaux vêtements et surtout de nouvelles baskets. Je l'avoue c'est mon petit péché mignon. Elle m'a dit que c'était quelque chose de plus qu'elle appréciait chez moi. On est alors parties sur l'idée de faire un barème de points pour nous situer sur ce qu'on aimait ou pas chez l'autre. La question qui se posait alors se portait sur la limite supérieure de points. J'ai voulu lui montrer que j'étais créative, alors j'ai imaginé combiner nos deux chiffres fétiches : trois et sept. On arrivait ainsi à vingt-et-un. Bien sur j'ai voulu savoir ou je me situais. Si je comptabilise, le fait que tu n'aimes pas la routine, ta culturelle cinématographique, ta répartie, ton humour et le sport... je dirais 12, voilà ce qu'elle m'a répondu. Elle trouvait que j'avais de la répartie, quelle grosse blague ! Elle allait tellement être déçue en se rendant compte du contraire... The dark side a refait surface et il a fallu que je lui sorte qu'il fallait que je monte vite parce qu'avec mes mauvais côtés j'allais énormément descendre. Elle a voulu les savoir tout de suite pour être fixée et elle a argumenté en disant qu'elle ne partirait pas car personne n'avait idée de tout ce qu'elle pouvait encaisser. (Note mentale à moi-même : elle a souffert, je dois découvrir pourquoi et l'aider.) J'ai surenchéri en disant qu'elle ne savait pas ce que je pouvais faire. A croire qu'on était parties dans une compétition de celle qui peut endurer ou faire le plus de mal. Qu'avions-nous à prouver ? J'ai voulu la jouer provocation, alors j'ai balancé : « J'ai tendance à foirer mes relations parce que j'ai peur d'être heureuse et de blesser les personnes que j'aime le plus. Tu encaisses là ? » Pourquoi envoyer ça ? Voulais-je la faire fuir car j'avais encore peur de m'accrocher à elle et de souffrir ? Sûrement... Au lieu de répondre à ma provocation, elle a naturellement répondu qu'elle était pareil, donc bien sûr qu'elle encaissait. Je redescendis bien vite pour finalement avoir de l'espoir. Elle était peut-être cette fille capable de me comprendre...

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 25, 2022 ⏰

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