La Boîte De Pandore

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Le trajet se fit plus long que prévu, le temps était devenu orageux, et nous avons dû cotiser pour acheter un parapluie dans le premier magasin que nous avons trouvé. Comme par hasard, les chaussures de Clara (une de mes amies d'enfance) ont commencé à se défaire. Au bout de dix minutes, les semelles étaient en lambeaux, et elle a été obligée de faire le reste du trajet en chaussettes. Bref, autant vous dire que ce n'était pas un début d'après-midi vraiment glorieux.

Le temps a tout de même tenu bon pendant encore quelques heures, quand la pluie s'est déchaînée, nous étions déjà à l'abri.
Je ne sais pas à quel genre d'abri vous êtes en train de penser, mais je suis prête à parier que vous ne vous attendez pas à ce qui vient...

La maison n'était pas très grande. L'immense terrain qui s'étendait autour donnait l'impression que la maison était encore plus petite qu'elle ne l'était déjà. Cependant, un si grand terrain n'abritait rien. Aucun signe de vie à des kilomètres à la ronde, le terrain était mortement désertique, le décor idéal pour un film d'horreur. Cette dernière pensée me provoqua des frissons. Rien que de penser à ce que nous étions sur le point de faire... Je ne comprends toujours pas comment j'ai pu me laisser enrôler dans cette histoire.
Enfin, toujours est-il que ce jour-ci, j'étais là, avec le reste de mes amis, devant cette maison, petite, mais non moins effrayante, mon sac sur le dos, une lampe-torche à la main.

Je commençais à regretter d'être venue, et je sentais que la lâcheté deviendrait maîtresse de moi si je ne faisais pas quelque chose. Je ne voulais absolument pas montrer ma terreur au reste de mes amis. J'ai fait quelques pas en avant, en direction de la maison qui nous attendait, et j'ai pris un air rassuré.

   -On y va ?

Quand je me suis retournée en attente de réponse, j'ai remarqué que certains étaient blancs comme des linges. J'ai ressenti leur peur, et le petit élan de détermination qui m'avait poussée à m'avancer s'est subitement estompé.

   -Allez, maintenant qu'on est ici, c'est vraiment pas le moment de faire les poules mouillées.

C'était Jack qui venait de parler. Il est passé à côté de moi avec fierté, tout en resserrant sa lampe dans sa main.
Mais je savais que lui non plus n'était pas prêt.

Pourtant, personne d'autre n'avait l'air de l'avoir remarqué, et nous nous sommes approchés de la porte d'entrée.
Une fois sur le seuil de la porte, nous nous sommes tous arrêtés nettement; personne n'osait ouvrir la porte.

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