Quelques jours après la visite de mes amis, nous sommes allés tous ensemble jusqu'à l'église du village. Bien évidemment, personne n'était encore au courant de ce que Park était devenu, sauf les parents de Carl, avec lequel il était venu. Ce dernier a pris soin d'expliquer l'histoire à ses parents de telle sorte que leur soucis soit minimum, mais, comme il était prévisible, ils se sont affolés dès le début de l'histoire. Tant bien que mal, Carl réussit à leur faire garder le secret, non sans avoir promis que nous ramènerions Park sain et sauf.
Nous étions donc sur le chemin qui menait à l'église, lorsque Clara nous interpela:
-Dites, qu'est-ce qu'on va raconter au curé ? Parce que bon, si on dit qu'on a fait un ouija...
-C'est inutile de mentir, vraiment. Il vaut mieux dire la vérité, si on lui la cache les choses pourraient mal tourner. -trancha Peter.
J'étais assez surprise d'entendre mon ami parler comme ça, d'habitude il est plutôt du genre à laisser les autres prendre les décisions et il se contente de suivre; mais cette fois-ci, il fit preuve d'un sang-froid assez surprenant.
Après encore quelques minutes de marche, nous arrivâmes devant l'église. L'énorme bâtiment semblait nous regarder avec mépris, et presque nous sermonner pour ce que nous avions fait, comme si nous étions des impurs ou des hérétiques. L'aura qui l'enveloppait avait l'air d'une barrière infranchissable pour moi, comme si l'entrée nous était interdite.
Mais nous sommes tout de même rentrés sans connaître un quelconque incident... Du moins, à l'extérieur.Une fois dedans, nous nous sommes approchés de la représentation du Christ, comme si nous espérions y trouver quelqu'un plus facilement qu'ailleurs dans l'église.
Une dame d'un certain âge s'approcha de nous. Elle commença à nous poser tout un tas de questions, comme qui nous étions, ce que nous venions faire à l'église et même si nous n'avions pas l'intention de vandaliser le bâtiment. Pauvre dame, elle pensait vraiment que des gangsters lui auraient avoué leurs intentions avant même de les réaliser ? Sa naïveté était tout de même hilarante, il faut l'avouer.
Bref, pour en revenir à notre histoire, mes amis avouèrent à la vielle dame que nous n'avions aucune mauvaise intention, et que nous cherchions juste le curé.
C'est alors que la dame recommença à délirer et à nous accuser de tous les noms. Elle n'arrêtait pas de dire que nous irions en enfer pour nos crimes, que nous allions faire la peau au curé pour ensuite mettre le feu à l'église et détruire les reliques de "notre sauveur universel", c'est-à-dire, Jésus-Christ.Après un bref regard qui voulait tout dire, nous sommes partis à la recherche du curé tous seuls.
Nous fîmes le tour de l'église, chacun de notre côté. Je ne pus m'empêcher de m'attarder entre les piliers du bâtiment, le regard perdu dans le vide, comme à la recherche de la protection divine, promise si souvent à tous ceux qui reconnaissent l'autorité de Dieu.
Certes, je n'ai jamais fait partie de ce type de personnes. Cependant, ce jour-là, j'ai cherché à me mettre sous l'aile de Dieu tel un enfant se cache dans les jupons de sa mère lorsqu'il se sent intimidé.Lorsque je rejoignis mes amis, j'eus l'impression de n'avoir rien cherché. Eux n'avaient trouvé personne, ce qui voulait dire que nous perdions notre temps dans la partie "accessible" et "ouverte au public" de l'église, et que nous risquerions de faire chou-blanc en continuant à chercher de cette manière.
-Par la Grâce du Seigneur Notre Père, que venez-vous faire ici ?
Après un sursaut, nous nous retournâmes vers l'homme qui avait parlé.
-Je m'appelle Andy, nous vous cherchions, monseigneur.
-Voyez un peu, c'est si inhabituel de voir des jeunes recourir à notre Sainte Rieligion quand ils sont dans le besoin, que vous me suprennez agréablement.
-En fait... Monseigneur... Nous avons besoin de votre aide de manière assez urgente...
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Les Jeux De La Mort
HorrorUn groupe de jeunes adolescents comme n'importe lequel... Ou pas. Le premier jour des vacances de Noël, ils vont commettre la pire de leurs erreurs...