ALONE (Chanbaek)

4. Tentative

Pdv Chanyeol

- " Putain Park tu le fais exprès ?! On ne divise pas par 0 bon sang ! C'est strictement interdit !

- Ça va, ça va je savais pas."

Je soupirai, vingt minutes qu'on travaillait et ça me soûlait déjà. Grande inspiration et le regardais dans les yeux.

-" J'ai plus envie de bosser.

- Eh bah casse toi ! Tu me fais perdre mon temps.

-...on t'as déjà dit que t'avais des yeux magnifiques."

Emporté par son élan de colère il en bafouilla de consternation.

-"Qu-quoi ?

- T'as des yeux superbes, vraiment.

- Chanyeol t'as fumé avant de venir ? "

C'était la première fois qu'il m'appelait par mon prénom.

- " Absolument pas.

-....merci."

Un silence se fit durant lequel je posais ma main sur son bras.

-" Je peux ?

-..."

Doucement, je relevais sa manche et passais mon pouce sur ses éraflures. Il frissonna à son passage.

-" Je ...je suis nul pour dire les choses avec de jolies mots mais du fond de mon cœur je te le dis : je ne te veux aucun mal, aucun. Et même si on se connaît à peine, je veux juste être un soutien pour toi.

-...je n'en vaux pas la peine tu sais. C'est définitivement peine perdue avec moi.

- Dis pas ça Baek !"

Il releva la tête et pour la toute première je pus voir sa surprise teintée d'un soupçon de joie. Apparemment le surnom lui plaisait. Je continuais :

- " Écoute si ça va pas tu peux compter sur moi. Je ne te demande pas de m'expliquer le pourquoi du comment, je veux juste que tu sache que tu as le droit de partager le poids sur tes épaules. Sache le, finis-je en chuchotant."

Sans un mot, il se leva et posa sa tête contre le mur, le corps parcouru de soubresauts. Je l'entourais aussitôt de mes bras et sans savoir pour quelle raison, me mis aussi à pleurer. Trop de choses s'étaient passées en 24 heures. Il devait caché cela depuis longtemps. Et le voir aussi fragile, en pleurs me brisais de l'intérieur, sans savoir pourquoi je m'étais autant attaché à lui.
Doucement, je le retournais contre moi et il enfouit sa tête dans mon cou, faible et fébrile. Ses larmes ne tarirent pas et bientôt mon tee-shirt se retrouva trempé. Byun Baekhyun était lasse de tout, lasse de la vie, lasse de survivre, lasse de tout enfermer au fond de soi. Et je me félicitais en mon for intérieur d'avoir remarqué son état avant qu'il soit arrivé à un point de non retour. On resta de longues minutes dans cette position.
Puis, progressivement, il se détacha de moi et toujours sans proféré le moindre son, attrapa dans un tiroir, fermé à clé, une des nombreuses feuilles qui y étaient empilées et me la tendit. D'une voix fatiguée et mourante, il m'incita à la lire.

- " Tu comprendras peut être une partie de ce que je ressens."

Je lui pris des mains et commençais sa lecture.