5. How ?

609 39 26
                                    

Attention alerte ! Ce chapitre spoil la fin de Avengers Endgame :3


Pdv Baekhyun

J'avais fait mon sac. J'avais putain de fait mon sac et depuis cinq minutes j'attendais dans le vestibule, le ventre tordu par une sensation étrange. Soudain j'entendis un vrombissement de l'extérieur. Puis plus rien. Et ma sonnette qui retentit à travers la maison vide. Je me levais et ouvrais hésitant plus que tout. Et restais pantois. Park Chanyeol, devant mon portail, un blouson de motard sur les épaules, un casque sous le bras et un autre à la main me regardait d'un air du style "bon bouge et reste pas planter la". Je pris mon sac et verrouillais la porte. Arrivé à la hauteur de la grille, il me lança le casque que j'attrapais au vol. Incrédule, je sortis avec lui dans la rue et le suivis. Garée en face du trottoir, se trouvait une moto racée bleu électrique. Je demandais :


- " Je t'ai jamais vu venir au lycée en moto.

- Normal, l'essence coûte chère et niveau pollution j'aimerais conserver une empreinte carbone relativement correcte."


Dire que j'étais surpris était un euphémisme, il se souciait de l'environnement et agissait à sa petite échelle par des choix tout à fait surprenant par rapport à l'image que je m'étais faite de lui.


J'aurais mieux fait d'écouter Nietzsche, il avait raison. "Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges."
La voix de Chanyeol me sortit de mes pensées.


- " Aller Baek met ton casque, on y va."


Je fis machinalement ce qu'il me disait et montais derrière lui. Il fit vrombir le moteur et démarra, vite. Petit détail sur moi, la plupart du temps quand je vois des gens à l'arrière d'une moto qui se cramponnent sur le côté du siège, j'ai toujours la trouille qu'ils lâchent et partent en arrière. Ni une ni deux, j'enserrais avec force sa taille, posant à moitié ma tête contre son dos. Et je rougis fortement, même à travers ses vêtements je pouvais sentir ses abdos contractés. Pour me changer les idées, j'observais, malgré la vitesse, le paysage autour de nous. Il n'y avait pas un chat sur la route. Il prit la direction du centre-ville. C'était la première fois quand semaine, j'étais dehors. Et sous mes yeux émerveillés, je vis défiler les lampadaires qui éclairait d'une lumière mystique le pont de pierres en arcs, l'eau calme du fleuve, plate et noire qui reflétait tel un miroir le ciel, la lune et les façades auréolées d'un halo doré, ces rayonnements qui montraient combien la ville vivait et respirait du soleil levant au couchant. L'air était sec et tempéré et la sensation de vitesse me faisait sentir libre comme les quelques feuilles brunes-orangées qui voletaient de ça et là sur la chaussée. Je levais la tête vers les grands arbres. Une brise légère passa dans les branches pareil à une caresse et fit s'envoler le pollen duveteux et blanc comme neige. J'étais charmé, par le paysage, la vision poétique que m'offrait la ville et par celui qui me hissait à lui, de toutes la force de ses bras. Celui qui en ce moment même me faisait découvrir autre chose. Hyuna avait peut être raison, c'était quelqu'un de bien. Il prenait les virages avec aisance et souplesse repoussant les limites de la gravité à son paroxysme. Pas d'à-coups brutales, pas de freinages brusques tout était fluide et mon corps sembla épouser les mouvements. J'adorais ce moment, qui hélas, fut bien trop court. Arrivé dans les quartiers plutôt riches, il se gara devant une porte à la devanture discrète. Pendant qu'il ouvrait celle du garage, je retirais mon casque et en profitais pour observer les lieux. Juste au-dessus de nos têtes, un balcon en fer ouvragé, recouvert de plantes grasses grimpantes cachait une double porte vitrée. J'entrais à sa suite, curieux de savoir à quoi ressemblait sa maison. Le vestibule donnait sur un salon vintage, confortable tout ce qu'il y avait de plus normal. En passant devant la cuisine, je pus admirer les casseroles en cuivre reluisantes, la vieille cuisinière à bois et les ustensiles d'un autre temps. Il monta à l'étage. Et là, se fut un choc, dans un sens positif. Le second étage était immense ; les portes au fond, à droite semblaient être les chambres et la salle de bain mais c'était surtout le deuxième salon qui était à coupé le souffle. Parce que oui il y avait un deuxième salon avec une porte sur le côté gauche. Un salon avec deux ouvertures au lieu d'une comme j'avais vu à l'extérieur. Le sol était un parquet de chêne fumé recouvert de tapis persans dans les tons rouges, aux motifs sublimes. Au mur, des tableaux et une immense carte du monde dont le coin était pris par une magnifique boussole peinte. Partout et je dis bien partout, il y avait des monnaies d'échanges kanaks ; des colliers de coquillages, des masques, des bambous gravés de milles dessins, des sculptures représentant des dieux païens, c'était juste incroyable. Les fauteuils, dans un style proche du colonial, jalonnaient la pièce à côté de bibliothèques-murs immenses et recouvertes de livres précieux, aux reliures verte-empire, rouge-carmin, bleu-cobalt et acajou bordées de liserés et inscriptions or. Vers les fenêtres, de grandes plantes tropicales en pot cachaient le bas de celles-ci. Et à côté, se trouvait un tourne disque et une malle en cuir débordante de vinyles. Les lumières étaient toutes tamisées donnant un aspect très "Indiana Jones" à l'ensemble. Je sus tout de suite que cette endroit était le paradis.


ALONE   (Chanbaek)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant