Les bruits de sirène de la police rententirent tout près de mes oreilles tandis que j'étais resté debout à côté de la voiture qui avait failli me percutée. Je n'arrivai pas à comprendre ce qu' il s'était passé, je ne voyais toujours pas de trace de possible passagers. Un homme de la quarantaine vient me voir, il devait être policier vue sa tenue.
"Bonjour, vous êtes Valentin ?" Me demanda-t- il.
"Oui c'est bien moi, pourquoi ?" Questionnai je à moitié conscient comme si j'avais bu.
"Bien, avez vous vu les passagers de cette voiture, avant qu' elle ne dévie sa trajectoire ?"
"Non... je ne les ai pas vue. Je ne comprends pas. Je ne les ai même pas vue sortir ni rien. Je... je me sens pas bien..."Finis je par articuler et je m'assis par terre.
Elizabeth se proposa alors de me raccompagner chez moi mais elle fut coupé par Timothée qui venait d'arriver. Sans demander mon reste je me dirigeai vers la voiture de mon ami, m'esxcusant de lui faire rater son entraînement au handball mais celui ci m'assurai que cela lui était égal. Avant de monter dans la voiture je jetai un dernier coup d'oeil vers la voiture qui aurait pu causer ma mort. Je distinguais alors un peu plus loin de là, une personne qui m'observait dans l'ombre d'un poteau. Je ne vis que ces yeux : bleus et marrons. Alors que je voulais aller voir, Timothé me poussa dans la voiture.
"Attend, tu vois la personne là bas ?" Demandai je.
"Non, y a personne, aller monte, sérieusement ça t'as vraiment atteind cet accident."
Je montai alors dans le véhicule et jetai un dernier coup d'oeil pour remarquer que il n'y avait personne. Pourtant j'étais sûr de l'avoir vu. En passant le seuil de chez moi, ma mère se jeta dans mes bras, elle tremblait. Elle m'analysait de toute part comme si je sortais d'un autre monde.
"Tout va bien, Natacha. "Dis je.
Il était très rare que j'appelle ma mère par son prénom. Cela ne m'était arrivé qu' une autre fois dans ma vie quand il était mort. Repenser à lui me fit venir quelques larmes mais je les refoulai, je m'étais promis de ne plus pleurer sa mort, il y avait maintenant près de deux ans de cela. Ma mère me laissa alors redescendre dans ma chambre et je m'allongeai sur mon lit, observant le plafond. De nombreuses questions me trottaient dans la tête, et je n'y trouvais aucune réponse et tout me semblait plus étranges. Pourquoi avais je oublié la soirée avec Jonathan, qui était le conducteur de cette voiture, qui était cette personne derrière le poteau... Tant de questions toutes plus étranges les unes que les autres. Je ne réussis pas à m'assoupir et je ne fis rien jusqu' à monter manger le repas du soir.
"La police n'a toujours pas retrouver de passager et ils ont pu identifier la plaque de la voiture." Dit mon père pour briser le silence qui régnait sur la table.
"Ah oui...et ?" Demandai je à la fois curieux et terrifié.
"Apparement cette voiture appartiendrai à un homme, décédé depuis une dizaine d'années. On pense qu' elle a été voler." Répondit Marc, mon père.
Je ne répondis pas, complètement choqué, j'étais presque sûr que cette voiture était un modèle très récent sorti il y a un an sur le marché de l'automobile. Je devais sûrement me tromper, pourtant cela me paraissait trop facile. Le soir, seul dans ma chambre je décidai d'écrire dans mon carnet dans lequel je marquai tous les événements importants qui m'arrivait. Le dernier en date était quand j'avais rencontré Kleilie. Je souris bêtement en pensant à elle et je fus heureux de penser que demain elle viendrait travailler avec moi. Je remontai les pages de mon carnet, quand je tombais sur une photo de nous deux. Lui, avec les même yeux que moi, son sourire de charmeur et ses tâches de rousseur. On était allé voir un match de rugby ce jour là et son équipe avait gagné. Il portait la coupe fièrement. Une larme tombait sur le carnet que je refermais aussitôt.
Je le posai près de ma fenêtre que je laissais ouverte pour la nuit. Le vent soufflai légèrement mais on sentait encore la chaleur de la ville, ici dans le sud. Je posai ma tête sur mon oreiller et je ne fis pas attention que le vent avait tourné les pages de mon carnet pour laisser apparaître un événement après ma rencontre avec Kleilie...
Le lendemain, j'attendis toute la journée la visite de Kleilie qui devait venir pour préparer notre devoir en philosophie. Quand enfin à 15 heures j'entendis la sonnette de chez moi, je me précipitai à la porte pour découvrir une Kleilie tout simplement magnifique! On commença par manger quelque chose puis je l'emmènai dans ma chambre et lui fit visiter ma maison. Elle se mit tout de suite à son aise en s'assayant directement sur mon lit. Je ne pus m'empêcher sans vraiment savoir pourquoi d'être gêné!
"Valentin, arrête de faire ton coincé du cul!" Me chuchotai ma voix intérieure. Je secouai la tête et on se mit à sortir nos affaires de cours.
"Alors euh je sais pas t'en penses quoi de...la mort toi ?" Demandai je ayant aucune idée.
"Aucun vivant ne sait ce qu' il y a après mais c'est flippant et à la fois doux de penser que on est enfin paisible et débarasser de tous ces problèmes."
"Mdr c'est un peu chelou cette phrase mais ok. Peut être que au royaume des morts y a des problèmes. "Rigolai je.
"Ah ah sûrement!" Dit elle sans vraiment rire.
On exposa plusieurs hypothèses puis après une heure on avait complètement divagué vers des sujets "plus intéressant". Je lui racontai mon histoire avec la voiture et l'homme étrange que j'avais aperçu aux même yeux qu' elle.
"Et là tu vois, j'ai vue un homme avec les même yeux que toi, c'est drôle en l'espace d'une semaine j'ai vue deux personnes aux yeux verons, moi qui ne connaissait personne comme cela avant." Racontai je.
"Bon je vais devoir te laisser Valentin. À demain !" Et elle partit à une vitesse que je n'en croyais pas capable de la part de quelqu' un avec qui vous êtes bien censé vous entendre.
Je me sentis soudainement triste et abandonné. Pourquoi Kleilie était partie aussi vite sans donner d'explication valable? Avais je dit quelque chose qui n'allait pas? Étais je pénible ? Avais je fais quelque chose de mal ? Ne m'appréciait elle pas finalement ? Je m'assis au bord de ma fenêtre pour de nouveau voir mon carnet ouvert sur une page dont je ne me souvenais plus avoir écrit. Je lisais ce que j'avais marqué :
"Nous sommes pour l'instant dans la voiture avec Kleilie. Il y a un silence de mort qui pèse et je n'ose pas le briser donc j'écris. Elle est fixée sur la route et nous roulons bien trop vite à mon goût. Après être aller au resto avec Johnatan et Lou nous sommes allé nous balader dans un parc. Soudainement Kleilie a reçu un étrange appel et elle a couru vers la forêt. Je l'ai suivie. Elle a parlé avec un homme, impossible de me rappeler à quoi il pouvait bien ressembler dans le noir. Alors qu' ils avaient l'air de plutôt bien parler, Kleilie s'est mis à courir m'emportant avec elle au passage. Nous sommes montés dans sa voiture et j'ai vue trois hommes nous foncer dessus. Mon amie a démarré et elle a failli écraser l'un d'eux. Grâce aux phares du véhicule j'ai pu apercevoir dans ses yeux, non de la peur comme chacun aurait du être mais de la haine et de la froideur. Son regard me fait peur et quand j'y repense je frissone. Comment ses yeux semblables à ceux de Kleilie peuvent paraître si méchant contrairement à elle qui a l'air si douce. Tiens elle me tend quelque chose à boire. Je prends la boisson. Je ne me sens plus très bien, je crois..."
Je n'avais plus continué à écrire. Il y avait donc bien eu une soirée avec Johnatan et apparement je m'en souvenais avant de boire cette boisson. Kleilie avait elle voulu m' empoisonné? Y avait il un lien entre ces hommes aux yeux verons? Mon accident a t il un rapport avec tout ça? Est ce qu' elle me cache des choses ? Qu' est ce qu' il se passe réellement ? Combien de choses ignorais je encore ?
VOUS LISEZ
La Mort a un numéro en 02
RomanceValentin, 17 ans, désespére de trouver un jour une petite amie. Contrairement à tous ces amis il est seul à ne jamais être sortie avec une fille. Après ses 18 ans cela serait la honte de sa vie, deux semaines avant son anniversaire Valentin rencontr...