Chapitre 2.

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Ce soir là, je décidai de ne pas rester cloîtré chez moi et sortir prendre l'air quelque part. J'envoyai un message à mes amis pour découvrir que Johnatan était également de sortie avec sa petite amie : Lou. Je pris un ticket de bus et quitta ma maison vers 20 heures. Je rejoignis Johnatan dans le petit café dans lequel il m'attendait. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vue, en effet mon ami se trouvait dans un autre lycée et quand il sortait il voyait plus souvent Lou. Ainsi cela faisait un mois que je ne l'avais pas vue.  Arrivé au café je répérai d'abord Lou qui me fit un grand signe de la main. Lou, je l'avais aimé depuis qu' elle était arrivée dans mon lycée l'année dernière. C'était grâce à moi qu'elle avait rencontré Johnatan mais personne n'a jamais su ce que j'avais ressenti pour elle et la peine qui m'avait submergée quand j'avais appris leur relation. Puis je finis par refouler mes sentiments et l'oublier. Je m'installai à côté de Johnatan et en face du vide. On commença par se parler et échanger quelques banalités quand arriva Kleilie. Je fus surpris de la voir s'asseoir à côté de Lou.
"Salut ! Vous vous connaissez?" Demandai je
"Elle s'est installée près de chez moi, il y a quelques jours et on s'est très vite entendu!" M'expliqua Lou tout en donnant un coup de coude amical à la fille aux yeux verons qui rigola de tout coeur.
"D'ailleurs il faudra que je vienne chez toi, un jour !" Supplia la petite amie de Johnatan.
"Mais oui vous viendrez tous !" Dit elle et j'eus l'impression que son regard s'attarda sur moi.
ARRÊTE DE RÊVER!! Me hurlai ma conscience. Tout le repas se passa à merveille et je découvris un peu plus la personnalité de Kleilie : à la fois philosophe et gamine de crèche. Quand nous sortimes dehors les filles qui partaient déjà devant se parlaient de maquillage et d'acteurs beaux gosses, moi et mon ami nous nous retrouvions aussi heureux l'un que l'autre.
"Bon alors cette fille, elle est dans ton lycée?" Me questionna-t- il.
"Oui, elle est arrivée aujourd'hui. On peut dire que notre rencontre était douloureuse. Kleilie m'est rentrée dedans et j'ai maintenant un bleu de la taille de l'océan Pacifique."
"Mdr. Elle fait du kung-fu ou quoi?! Bref franchement je ne sais pas si tu as remarquée comment cette fille te dévore des yeux." Fit il en clignant des yeux.
Je levai la tête vers elle pour remarquer que celle ci et Lou s'étaient arrêté plus loin et que Kleilie me regardait. Elle me fit un signe de main et je le lui rendis.
"Ouais c'est vrai chelou..." Soupirai je
"Mais non pas chelou juste normal! Tu es juste beau, à part tes sourcils, désolé mec ! J'ai l'impression tu as oublié que tu es pas mal!"
"Mais non tu dis ça pour être gentil!" Contredis je mon ami.
"Et Valentin on parle de moi là ?! Le mec qui dit tout ce qu' il pense ! Et puis j'ai toujours raison!" Et il partit rejoindre Lou. Le sourire aux lèvres je le suivis, plus sûr que je ne n'avais jamais été.
On se balada ensuite dans un parc, le couple ensemble et moi avec Kleilie... Je me sentais de plus en plus nerveux et heureux. Elle m'attrapa soudainement la main et m'entraina avec elle vers le petit lac où l'on voyait des cygnes nageaient paisiblement. On se tenait toujours les mains et la mienne devenait moite et je rougissais heureusement il faisait noir et la jeune fille ne pouvait rien voir. Elle ne me lacha la main que quand elle du prendre son téléphone pour recevoir un appel. L'aurait elle lâchée sinon ? Je sentais toujours le contact de sa main dans sa paume et cela faisait d'agréable petits picotements. Je ne fis presque pas attention que Kleilie avait l'air de s'inquiéter de cet appel. Quand elle raccrocha celle ci souffla et se rapprocha de moi comme apeurée et regardai autour d'elle.
"Que se passe-t- il ?" Demandai je.
"Je ferai mieux de rentrer chez moi." Chuchota-t- elle. Et elle se leva me laissant seul assis par terre. Non, je ne pouvais pas la laisser partir sans savoir ce qui se passait. Et si elle avait besoin de moi, si elle était en danger ? Je courus aussi vite que je le pus mais ne la trouvai nulle part quand je la vis enfin déjà loin devant. Comment avait elle fait pour arriver vers le bout du parc aussi vite?! Sans réfléchir je repris ma course. Je passai devant Johnatan, j'eus juste le temps de lui crier que l'on se reverrai bientôt et n'attendis pas sa réponse. Arrivé au portail je sortis dans la rue et regardai de tous les côtés me demandant où elle aurait pu aller. Je la vis enfin se diriger vers la forêt qui se trouvait plus haut. J'hésitai. Après tout je ne la connaissais pas assez pour me mêler de sa vie. Et si c'était un piège? Je me mis une gifle imaginaire, oubliai ses pensées horribles et sombres puis repris ma course effrayé.  Kleilie ne regardait jamais derrière elle et continuai de marcher sûre d'elle s'enfonçant tout doucement dans la petite forêt de notre ville. En journée elle est plutôt ordinaire mais là... déjà je ne voyais quasiment rien et trébuchai de nombreuses fois. De plus les moindres bruits me faisaient sursauter. Je tremblais mais continuai d'avancer. J'allumai la lampe torche de mon téléphone. La lumière faisait d'étranges ombres sur les arbres et j'avais constament l'impression que l'on allait me sauter dessus d'une minute à l'autre. Kleilie s'était enfin arrêtée et regardée autour d'elle. Je me cachai derrière un arbre pour voir ce qui pourrait se passer. Elle attendait mais il ne se passait rien et je commençai à avoir des crampes à force de rester accroupi. Quand soudain apparue devant la jeune fille, une personne sortit de nul part! Je  hurlai et failli tomber. Ils n'avaient pas l'air de m'avoir entendu criier.
Je tendis l'oreille mais je n'entendis rien de la conversation quand soudain Kleilie se mit à courir passant devant moi,elle m'entraîna avec elle dans sa course ne demandant aucunement pourquoi je me trouvais là. Nous courumes un moment et entraîné par Kleilie je devais courir deux fois plus vite que à mon habitude. On sortit enfin de la forêt et elle monta aussitôt dans sa voiture et je fis de même. Essouflé je repris mon souffle et mes esprits et dit :
"C'était quoi ça?!"
Et avant qu' elle est pu me répondre, trois personnes arrivaient sur notre voiture.
"démarre démarre !!!" Disait elle à la voiture. Et d'un seul coup le moteur se mit à marcher et on roula à plus de 100 km heures fuyant nos ravisseurs.

La Mort a un numéro en 02 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant