Chapitre 22

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- Alors quand est-ce que tu compte me dire ce qu'il s'est passé ?
- Je te l'ai déjà dit ! Ce pervers voulait coucher avec Anna et je lui est dit d'aller se faire voir et ensuite tu es intervenu. Il n'y a rien d'autre à ajouter.
Je commençais à hausser la voix car ça devait bien faire la cinquième fois que j'expliquais à Nicolas que non cet homme ne m'avait pas frappé ni insulté et que oui j'allais bien.
Après l'altercation nous étions redescendus dans le hall et pendant qu'Anna était aller prendre sa pause, j'étais parti préparé le bar pour ce soir et Nicolas n'avait pas tardé à me rejoindre.
Il me regardait maintenant de façon attendri alors que je venais clairement de lui crier dessus.
- C'est que j'ai énervé le petit Alec. Il faut pas le prendre comme ça, mon chaton.
Il était amusé de sa phrase tandis que moi je me figeais à l'entente du surnom. Nous n'étions pas assez loin dans notre relation pour commencer par nous appeler par des petits noms. A moins que nous l'étions ? Me voyant perdu, Nicolas comprit que le surnom m'avait dérangé et il se reprit.
- Non, c'est... c'est pas ce que tu crois, je t'ai appelé comme ça parce que tu t'es énervé et tu m'as fait penser à un bébé animal qui apprend à se défendre et comme tu es mignon je n'allais pas te comparer à un tigre parce qu'un tigre c'est gros et méchant alors que toi tu es plutôt inoffensif comme...comme un bébé chat, d'où l'expression que j'ai utilisé.
Voyant que je ne répond pas, il continue.
- Mais après si la comparaison te plaît pas on peut aussi utiliser un autre animal comme... comme... bon j'ai pas d'idée mais on trouvera ensemble si tu veux.
Je le regardais s'enfoncer de plus en plus dans ces excuses et j'arrivais à garder ma tête sérieuse pour voir jusqu'où il irait dans sa connerie.
- Bref le truc que je voulais dire c'est que t'es sexy quand tu t'énerves. Je sais pas pourquoi je suis parti dans un délire sur les animaux. Alec tu voudrais pas dire quelque chose s'il te plaît ?
Il avait les joues rouges et regardais nerveusement le sol en attente de ma réponse. Le voyant dans cet état je ne pus m'empêcher de le trouver mignon et alors je me pencha pour l'embrasser rapidement.
Surpris il releva la tête et me vit sourire de façon moqueuse par rapport à tout le charabia qu'il venait de me sortir.
- Ah d'accord donc en fait tu te fous de ma gueule depuis tout à l'heure. Tu aurais pu m'arrêter dans mes explications mais tu t'es dit que ce serait plus drôle de me voir galérer.
- Exactement.
- T'es vraiment...
- Quoi ? Dis-je en haussant les sourcils, amusé par la situation.
Sans m'y attendre, Nicolas m'aggripa par le haut de ma chemise, collant nos nez. Nous étions proches, l'atmosphère était oppressante, j'avais du mal à respirer à cause de notre rapprochement et ma respiration était haletante. Nicolas avança ses lèvres vers les miennes et je fermais mes yeux. J'avais envie de ses lèvres, j'avais envie de cet homme sur lequel j'avais un crush depuis plusieurs années. Il me faisait me sentir bien et je n'avais qu'une envie: l'embrasser. Ne sentant aucune pression sur mes lèvres, j'ouvris les yeux pour me rendre compte que Nicolas s'était reculé et que cette fois c'était lui qui me regardais de façon moqueuse.
- On se voit ce soir comme convenu au restaurant. Je passe te prendre n'oublie pas.
- Attend tu ne m'embrasse même pas !
Et alors qu'il allait sortir de la salle, il se tourna vers moi et me dit :
- tout vient à point à qui sait attendre mon cher.

Rainbow Hotel [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant