Les loups garous de Thiercelieux [terminé]

Introduction

Depuis des siècles, le petit village de Thiercelieux existait, perdu dans la montagne. Ses chalets vétustes avaient été maintes fois reconstruits, cependant la population n'avait cessé de diminuer. Elle ne comptait désormais plus que dix personnes, dont le maire. Cependant, la chute de ce village allait être précipitée à son plus grand malheur. Un matin de printemps, la fonte des glaces hivernales fit s'effondrer un pan de montagne, provoquant un éboulement. Une force maléfique millénaire retenue depuis des temps ancestraux fut libérée et alla se réfugier dans Thiercelieux, dans l'esprit de trois de ses habitants. Ces derniers virent leurs pensées soudainement dédiées à un seul but : la mort. Mais les autres habitants, eux, n'en avaient aucune idée, et sortirent calmement et innocemment de chez eux comme un matin habituel.

Comme les autres, Louise inspira à fond l'air frais avant d'aller sur la place du village où se trouvaient les autres. Comme souvent, la jeune femme était fatiguée à cause d'insomnies qui la suivaient depuis le début de son adolescence. Sur la place se trouvaient Franck, un jeune homme rarement agréable. Il ne prit pas la peine de la saluer avant de partir vaquer à ses occupations. Jaques et Maria, deux villageois d'une cinquantaine d'années, étaient déjà assis sur un banc à discuter de tout et de rien comme à leur habitude. Ils furent rejoints rapidement par un vieil homme, Bertrand, qui entama également la conversation. Si Louise appréciait Jacques et Maria, elle avait plus de mal avec Bertrand, qui n'avait jamais été particulièrement aimable avec elle.

Tandis que la journée continuait, le Maire, Edmond, fit une petite visite sur la place. Il était assez grand, les cheveux grisonnants, et chacun l'aimait. Il commença à parler avec madame Irma, une femme d'une quarantaine d'années, en général assez distante, à propos de Myriam, une jeune femme un peu plus vieille que Louise, qui était arrivée assez récemment dans le village. À cause de leur isolement, sa peau noire avait provoqué quelques réactions négatives au premier abord, mais les préjugés avaient finis par s'évanouir en la fréquentant au quotidien. Enfin, Joris fit son apparition en début d'après-midi. Adepte des grasses matinées, le quadragénaire venait seulement de se lever et il salua aimablement Louise avant de s'assoir sur un banc.

Ce fut en fin d'après-midi que Helga arriva au village. Elle était partie tôt le matin pour la cueillette et n'avait eu le temps de voir personne. La journée finit par toucher à sa fin, et chacun rentra chez lui tandis que le soleil se couchait après une journée sympathique et tranquille. Louise ferma sa porte, pensant passer une nuit habituelle et avec même l'espoir de dormir un peu.