Shingeki no Kyojin - PSYCHOSE

Acte 2

Depuis ce petit incident, Hanji n'avait rien relevé d'autres d'inhabituel chez Levi. Juste quelques sautes d'humeur par-ci par-là, rien de grave. Mais elle n'en demeurait pas moins inquiète. Son ami présentait des signes évidents de grande fatigue, mais il refusait catégoriquement d'aller se reposer. "Une perte de temps", selon lui. S'il continuait comme ça, il ne pourrait à l'évidence pas participer à la prochaine expédition qui approchait à grands pas.

 Puis, Hanji eut un déclic. Ce pourrait-il que son comportement soit lié à la perte de son escouade précédente ? Pas impossible, si on prend en compte le fait qu'il détestait au plus haut point les morts inutiles. Peut-être qu'elle pourrait réessayer de lui parler. Elle se dirigea à pas de course vers le bureau de son ami. Arrivée devant la porte, elle inspira un grand, puis expira. Elle leva la main, et cogna quelques petits coups à la porte en bois. Il y eut un blanc de quelques secondes, puis elle entendit un rauque " entrer ".

Ça commence mal. Pensa-t-elle.

Elle poussa la poignée, peu confiante. Elle avait l'irrationnelle peur que le caporal lui saute à la figure pour la découper en petits morceaux. C'était avec un certain soulagement qu'elle le trouva simplement assis à son bureau... mais son inquiétude remonta en flèche quand elle vit son teint excessivement pâle, voire cadavérique.

- Levi ! Lâcha-t-elle instinctivement.

- ... quoi ?...

Elle se jeta presque sur lui, et posa sa main sur son front. Il était glacial.

-Ce n'est pas normal... Non, ce n'est pas-

- Tu m'expliques ?

 Fit Levi avec une pointe d'agacement.

- C'est plutôt à moi de te dire ça ! ... - elle marqua une pause - A quand remonte la dernière fois que tu as mangé ?

- Ben, à ce matin, normal quoi...

- Tu manges suffisamment .

- Oui.

- De viande ?

- Oui. 

Son expression devint plus dure.

- Tu peux me dire en quoi rime tout ce bordel, quat'z'yeux ?

- Je m'inquiète pour toi, je te signale. Et ton état est tout sauf "normal", comme tu dis. Désolée, mais...

- Mais ?

-... tu vas devoir consulter un médecin, parce que là je ne peux plus rien pour toi.

- Hors de question. Je ne demande rien à personne. Je n'ai pas besoin d'aide.

- Si, justement... Levi, sois raisonnable et...

- Mais fous-moi la paix, merde.

Hanji s'énerva.

- Mais quel âge tu as ? Tu n'es pas invincible, loin de là ! 

Le caporal se leva de sa chaise, et planta son regard acier dans celui noisette de son amie.

- Je. N'ai. Rien. En quelle langue il faut que je te le dise 

.La soldate ( N.D.A. : Pardon. ) eut soudainement un sourire, presque narquois.

- En une seule, on n'en connaît qu'une.

L'expression de Levi ne varia pas. Néanmoins il ne répondit pas à la provocation d'Hanji, et eut la sage décision de se rasseoir.

 - Tu sais que ça ne sers à rien d'insister.

- Tu vas bien finir par te rendre compte par toi-même que tu dois aller te faire soigner.

C'est sur cette phrase à double sens qu'Hanji fit double face, et qu'elle quitta la pièce, découragée.

Levi, accoudé à son bureau, avait pris sa tête entre ses mains. Sa vision était plus trouble depuis quelques jours. Après s'être massé les tempes pendant un certain temps, il releva la tête, puis se frictionna les bras. Il avait froid. Vraiment froid. Il se releva difficilement, en prenant appui sur son bureau. Il avait l'impression d'avoir pris quatre-vingts années en seulement deux semaines. Il s'apprêtait à sortir du bureau, lorsqu'il entendit un ricanement sinistre derrière lui.