Chapitre.18

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J'étais assis, seul, comme avant.

Je voyais Jisung arriver vers moi, et j'avais peur.
Je ne voulais pas qu'il vienne.

Jisung: Salut mon beau~

Il a fait exprès.

Je sais qu'il ne le pense pas, parce qu'aujourd'hui très particulièrement, j'ai une mine horrible.
Il l'a remarqué, je le sais.
Mais il ne le dit pas, il m'a dit « mon beau » comme s'il ne voyait pas mes yeux cernés et rougis.
Mon visage creusé et blême.
Mes vêtements peu soignés.
Mes cheveux pas placés.

J'ai passé la nuit à réfléchir.
Insomnie.
Je me suis fait toute sorte de scénario et à chaque fois, ça finissait pareille.

Minho: salut.

Si il a fait semblant de ne pas voir mon visage cadavérique, il ne pourra pas rester indifférent à mon salut froid comme je lui adressais avant.

Jisung:.. ça va pas?

Minho: après les cours.

Il me regarde, surpris.
La lèvre inférieure abaissée et ses yeux grand ouverts.

Moi, je ne croise même pas son regard. Il en est hors de questions.

J'attend en silence qu'il arrête de focuser son attention sur moi.
Puis j'attend patiemment la fin de la journée qui ne semble jamais arrivé.

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Jisung m'attend sur une table à l'extérieur. Il est assis dessus, les jambes tremblotantes.
Il me voit arriver, sans un sourire et son visage semble encore plus inquiet.

Jisung: Minho... qu'est ce qu'il y a?..

Minho: on arrête ça. On arrête tout. Ça suffit.

Jisung: q-quoi? Arrête Minho c'est pas drôle.

Minho: je ne rigole pas. C'était une erreur.

Jisung: non. Minho non tu peux pas me dire ça.

Il se lève.
Il s'approche de moi.
Pas de sourire éblouissant, de yeux pétillants de malices.

Juste une bouche triste et morne que ne veut plus exprimer de joie.
Que des yeux pétillants de larmes.

Jisung: dis moi que c'est une blague. Dis le. C'est pas drôle.

Minho: j'aimerais pouvoir te dire que c'est une blague. J'aimerais pouvoir être un bon petit ami. J'aimerais pouvoir faire ma vie avec toi.

Jisung: j-justement qu-qu'est ce qui t'en empêche tout à coup?

Minho: tout. La vie Jisung, c'était une erreur, nous étions une erreur.

Je suis une erreur.

Jisung: alors c'est tout. C'est comme ça. Tu me laisses parce que « c'est la vie »

Il s'est tourné, dos à moi. Il s'est mit à trembler et je peux voir les secousses lui déchirer le corps.

Je voulais le protéger.
De ça, de la peine, de la souffrance.
Pourquoi pleure-t'il pour moi? Ça ne devait pas se passer comme ça.

Je ne voyais pas son visage mais je savais exactement se qu'il se passait.
Il pleurait.
De petites gouttelettes tombaient dans l'herbe sèches.

Et j'ai compris.
C'était ça, ma phobie.
Le voir blessé. Le voir pleuré. Le voir fragile.
Il était comme une boule de cristal, précieux, majestueux, mais fragile.

Tellement fragile.
Et moi qui s'était juré le rendre heureux pour toujours.
Le protéger.
J'étais entrain de faire l'inverse.
Pourquoi il a du s'attacher à moi?

Minho: Jisung arrête de pleurer-

Comme seul réponse, il étouffa un sanglot.
Puis il se mordit la main, sans doute pour camoufler sa douleur, en s'asseyant sur le blanc de la table à pique-nique.

Tout ce que j'avait envie de faire était de lui faire un câlin.
Caresser sa tête, lui dire que tout irait bien.
Le rassurer et le protéger.
Mais je ne pouvais pas. Parce que je devais le protéger de moi.

Un dernier câlin, d'adieu peut être?

Jisung: Minho... tu.. es la seule personne.. que j'aime.. et qui me reste.

J'allais l'interrompre, mais il poursuivit.
Il avait besoin d'extérioriser.

Sa voix était étouffé.
Sa gorge serré.
Il essaya de parler mais un étau le resserrait, chaque fois un peu plus.

D'un ton suppliant, sans jamais que les larmes cessent de couler, il me dit:

Jisung: je t'en supplie, ne pars pas aussi

Ça a eu l'effet d'un coup de poing.

Il avait besoin de moi.

Mais il y avait des risques, trop de risques pour lui.
Des risques qu'il pensait pouvoir vaincre, mais il ne les connaissait pas.
Comment affronter ça? Un ennemi invisible.
Il disait être prêt à tout, mais s'il savait.

Il ne saurait pas. Jamais. Il ne pouvait pas savoir.
Il ne pouvait pas voir.

Minho: tu as des amis.

Jisung: c'est toi que j'aime.

Il marqua une pause,

Jisung: si j'avais su, qu'un jour le gars du fond de la classe qui m'a fasciné m'embrasserait, je l'aurais pas cru.

Jisung: et pourtant. On en a fait des choses.

Il sourit, sans doute touché par un élan de nostalgies sortie de ses plus beaux souvenirs.

Jisung: tu m'as fait vivre des choses. Tu m'as fait découvrir des choses. Et on a pas finit.

Jisung: j'ai apprit à mieux vivre avec toi. À sourire, pour vrai.

Jisung: j'ai besoin de toi. Peu important la raison qui te retient, je ne la laisserai pas nous séparer.

Il avait besoin de moi.
Il ne connaissait pas les risques, mais il me voulait.
Il m'aimait.
C'est ça

C'est lui qui le veut.

Je m'approche de lui.
Puis vient écraser mon torse dans son dos, passe mes mains sur le sien.
L'enlace de tout mon corps en respirant ses cheveux.

Je le sens frémir et soupirer de soulagement.
Il sourit.

Jisung: je ne veux jamais te perdre.

Minho: moi non plus.

Il essuie ses larmes avec ses manches, reniflant.
Il rit, sans doute honteux d'avoir autant pleurer.

Jisung: arh! Me fait plus jamais ça! Je me suis métamorphosé en arrosoir et j'ai pas aimé l'expérience.

Minho: pardonne moi. Je ne sais pas ce qui m'a prit.

Je sais exactement ce qui m'a prit.
Mais en essayant de protéger Jisung du malheur, je lui ai apporté.

Je l'embrasse vite fait sur la tempe avant de défaire mon étreinte.

Jisung: rentrons

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Ouf

En vrai ça devient long et chiant j'ai trop hâte que ça se finisse. Mais en même temps c'est une histoire qui me tient à cœur j'ai pas envie de tout bâcler omg trop chiant TT

Question {Minsung}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant