Chapitre 21 : Câlin désiré

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Aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi mais je me sens vraiment bien. 5 mois ont passé depuis que Nathan m'a parler pour la dernière fois, depuis son message le jour de ma fête. Je lui parle quelques fois par semaine, ce n'est pas de grosse conversation, mais c'est mieux que rien, je crois...

Malgré tout je vais de mieux en mieux, je me suis levé aujourd'hui, je suis aller jouer au hockey dans les bandes permanentes près de chez moi, pendant plusieurs heures ce matin. Oui c'est l'hiver maintenant, on est en décembre. Je suis motivé en hiver, aucune idée pourquoi, mais j'en profite. J'ai toujours su que je n'étais pas normal, normalement en hiver, tout le monde a envie de se tuer tellement c'est un temps dépressif. C'est correct, je vis bien avec ma bizzaritude.

J'ai écris une lettre qui pourrait motiver le bureau a me reprendre en tant qu'enquêteure. J'aime trop mon métier, je ne peux plus continuer à rien faire de mes journées, c'est beaucoup trop emmerdant pour une jeune de 23 ans. Je suis motivée à reprendre ma vie en main, partir du bon pied. Oh les jeux de mots.

Je chantonne un peu et viens à chanter quand même assez fort en ramassant mon condo un peu. J'en arrive à chanter You are the reason et tout d'un coup, je pleure. Le message de Nath le jour de ma fête, la chanson, le moment où je l'ai chanté avec lui. Tout me remonte en tête et je ne pouvais juste plus me retenir seigneur. Ce gars-là me fait un effet. Il faut que je le voie. Il me manque, plus j'y pense, pis c'est. AHHHHHH!

Ça me frustre tellement j'ai l'impression que j'ai besoin de lui, j'ai envie de lui. Depuis ma rencontre avec lui, le premier jour au bureau, il a toujours été là pour me faire rire et me soutenir, malgré tous les mauvais moments. Mais aussi dans les bons. Il s'est même déjà battu pour moi, je sais toujours pas ce que le capitaine de l'autre équipe lui avait pour qu'il se fâche comme ça, il va falloir que j'enquête là-dessus.. Si j'y reparle un jour, si je retrouve la complicité que j'ai eue un jour avec lui.

SHIT!SHIT!SHIT! J'ouvre mes rideaux, voir si la température est clémente pour une petite promenade hivernale avec mon chien. Hiver on ne va pas exagérer, on est en Californie, c'est pas un gros hiver mais bon. Quand je disais que je voulais le voir, ce n'était peut-être pas si tôt. Il doit lire dans mes pensées ou posséder quelconques autres dons parce que son auto se stationne dans mon entrée.

Je ne peux pas lui parler, pas maintenant. Je suis en larmes et encore en sueur de mon patin ce matin. J'ai mes gros pantalons mous, un coton ouaté armé trop grand de mon frère et des pantoufles zébrés toutes ouvertes tellement je les ai porté souvent. J'ai même pas pris ma douche. Maudit! Il a même apporté Guimauve, notre petit persan aux yeux bleus que nous avons sauvé ensemble. Je peux-tu fondre ?

Il cogne à ma porte. Je me disais 2 minutes plus tôt que je voulais lui parler, mais j'ai changé d'idée, je ne veux plus. Pas tout de suite. Il va s'en aller de toute façon en ? Il cogne encore. Merde.

- Kath, je sais que tu es là, ta voiture est dans le stationnement et je t'ai vu dans ta fenêtre il y a 5 secondes, ouvre s'il-te-plait

Fudge. On y repassera pour la subtilité.

- Va-t'en, j'ai envie de voir personne. Je lui ai crié dessus, encore une fois. Pourquoi il faut toujours que je lui crie dessus. Je ne peux pas être calme pour une fois.

- Non Kath, je ne vais pas m'en aller. Pas encore. Pas cette fois, je ne vais pas refaire cette erreur deux fois. Je veux te parler et tout régler avec toi, une fois pour toute. Je sais que tu le veux aussi. En tout cas, je le souhaite sincèrement. S'il-te-plait, j'ai même apporté mon frère d'oeil, Guimauve notre boule de poils adoptive. Tu te souviens quand on l'a trouvé la patte dans la clôture juste après avoir chanté ensemble, c'était tellement magique comme moment... S'il-te-plait...

Je ne sais plus quoi faire.. Sa phrase était tellement triste. Est-ce que je lui ouvre ? JE SAIS PAS QUOI FAIREEEEEEEEE! AIDEZ-MOI QUELQU'UN!

Ah pis merde, faut que j'arrête de me poser des questions, si je veux qu'il me prenne dans ses bras, j'ai juste à faire en sorte que ça arrive.

Je lui ouvre la porte et je le regarde direct dans les yeux, il a pleuré tout comme je l'ai fait. Sur un geste impulsif et en faisant attention à ne pas écraser Guimauve, je le prends dans mes bras. Je le sers du plus fort que je peux en essayant de ne pas l'étouffer. Comme si j'avais peur qu'il se sauve ou qu'il ne soit pas réel. Est-ce que je rêve, on ne sait jamais ?!

Nous étions sur mon balcon avant, dans les bras l'un de l'autre, sans rien dire, tous les deux perdus dans nos pensées. C'est lui qui brise le silence en premier, geste que je n'aurais probablement pas fait.

- Tu peux desserrer ton étreinte un peu s'il-te-plait, je respire plus, dit-il d'un rire franc.

- Désolé ahah, je suis nerveuse. Tu veux entrer?, dis-je honnêtement nerveuse, mais avec un gros sourire. Expression que je n'avais pas eue sur mon visage depuis plusieurs mois.

- Avec plaisir, ajoute-t-il avec quelque chose qui ressemble fortement à un sourire.

Mon Dieu, je m'ennuyais de lui.

Tout est en train de se remettre en place. J'ai l'impression qu'il n'y a jamais de froid entre lui et moi. Malgré TOUT ce qui vient de se passer. La conversation a évolué lentement, de moins en moins de malaises présents dans la pièce. Ça fait du bien. On s'est expliqués et tout va mieux. On veut vraiment oublier le passé pour de bon. C'est quand même ce qui nous a poussé à déménager tous les deux ici. Jay est en prison, donc il ne reviendra pas me harceler.

C'est d'ailleurs grâce à Nathan qu'il n'est plus libre dans la société. Je lui ai raconté qu'Alex n'est pas mon vrai frère, que je me suis fait voler les dossiers mais que c'était un coup totalement inutile et tout ce qu'il m'a semblé bon de lui dire qu'il s'est passé dans les derniers mois. Il me raconte sa saison de hockey hivernale qui vient de débuter, tout va bien de son côté, le bras de Simon est réparé et il a recommencé à jouer avec l'équipe. Nous avons discuté pendant presque 2 heures, le soleil commençait à descendre et nous voulions aller se promener un peu sur le bord de l'eau californienne. 

Suspect #1 - L'ombre d'un passé compliquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant