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Le 10 mai 2001, Vanessa prend le train. Elle rentre d'un week-end chez ses parents, et retourne à son appartement universitaire à Annecy, fêter son 19eme anniversaire.

Je suis assis sur la dernière place de ce wagon bondé. Des petites vielles me dévisagent : Elle me mate ou mate ma place ? Je n'en sais rien mais c'est pas comme ça que je leur céderais quoi que ce soit... Je m'amuse d'elle, leurs faisant un clin d'œil et en baissant mon regard sur mon siège, tellement confortable... Pendant qu'elle sont debout.

Vanessa aussi est debout. Elle est arrivé au dernier moment, retardataire dans l'âme. Elle va devoir passé l'après midi sans s'asseoir. Cette idée ne l'enchante pas, elle avait pourtant dit à ses parents que le départ du matin était moins remplit !

Mais ils avaient tenu à lui souhaité un bon anniversaire, de vive voie, et rester avec elle au moins une partie de la journée. Elle leurs manquaient tant en cette première année d'université...

Alors elle avait cédé. Tant de générosité.. Elle commence à regretter. Mais heureusement qu'elle avait pris ce train, car on ne se serais jamais rencontré ! Quoique parfois je me demande si cela n'aurait pas été mieux...

Elle jette un coup d'œil circulaire dans la cabine, et m'aperçois. Moi, Oscar, 20 ans et toutes mes dents, en train de me foutre d'une petite vielle.

Alors elle s'approche, et avec sa voix angélique me demande :

- Hey, ça te dérangerais de cédé ta place ?

- Et en quel honneur ? Je lui réponds, alors que je savais déjà qu'elle aurait pu me demandais la lune, que je lui aurais apporté. Elle avait, en une demi-seconde, capté toute mon attention...

- C'est mon anniversaire. Argumente-t-elle en toute simplicité.

Je souris et me lève. Je montre la place et déclare avec un faux ton solennel :

- La place est à vous très chère.

Alors, Vanessa m'a surpris pour la première fois.

Elle rit, puis me répond avec le même ton que ma dernière réplique :

- Merci très cher, mais je me vois dans l'obligation de léguer ma place à cette gente dame.

Et elle fait s'asseoir la petite vielle, qui me regarde avec malice. Je vous jure que je l'aurais insulté si elle n'était pas si vielle !

- Pourquoi tu as fait ça ? Je me contente de dire.

- Et bien comme ça, on passera le trajet tout les deux dans la même merde ! Vanessa, et toi ?

J'ai cru halluciné. Mais en même temps, la situation commence à m'amuser, alors je lui ai serre la main et lance :

- Oscar, ravis de passer tout ce temps debout avec toi.

C'est comme ça que je l'ai rencontré. Cette fille plein d'insouciance. On a parlé, sans jamais s'arrêtait, et arrivé à Annecy, j'ai longtemps regretté de ne rien avoir pour la recontacter.

VanessaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant