brume

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19h.

J'ai une nouvelle fois dut rentrer a pied. Pascal a surement oublié que j'existais, encore. C'est pas grave, ça fait du bien de marcher, j'aime libérer mon esprit et laisser mes jambes me guider. J'aime contempler la beauté de la terre, me rappeler combien la nature mérite qu'on la remarque, qu'on la touche, qu'on la considère, qu'on soit témoin de sa présence.

Le cours de philosophie m'a laissé un goût amer dans la bouche, un goût d'inachevés. J'ai eu envie a maintes reprises de prendre la parole, mais je n'ai plus la force de m'investir, de faire des efforts. Je me dis que c'est une perte de temps, que ce n'est pas à moi de les instruire, de les éduquer. ils ont des parents bordel! Néanmoins, je m'en veux de ne pas les apprécier, les autres. Je m'en veux qu'on me regarde avec autant de mépris, qu'on pense de moi que je suis une personne antipathique. A les écouter je ressemble au cliché même du psychopate, qui victime du manque d'affection de ses parents mais également de tout ses petits camarades va faire sauter le lycée. Rassurez vous, ce n'est pas dans mes plans. Ou en tout cas, pas maintenant. En vérité, ce qui me dérange le plus, c'est qu'on pense que j'ignore tout. Que je ne connais rien a la vie. Qu'il m'est incapable de tenir une discussion. Mais ce que eux ignorent, c'est que ce sont eux le problème. ce sont eux, qui ne m'intéresse pas, qui n'ont rien à raconter. Je n'ai rien à leur dire moi, je n'ai rien a apprendre a leur coté. Alors reprenons les bases, ce n'est pas moi qui n'est aucun sujet de discussion, c'est eux qui sont inintéressant!  N'inversez pas les rôles.

Certes, j'ai des tonnes de défauts.. Je reconnais être nonchalante, avoir du mal a m'attacher au gens, mais hélas nous ne sommes pas tous née avec un un père comme super héros, et une mère comme nounou. Au fond, je ne l'ai envie même pas. Je veux dire, serais-je vraiment moi même si je n'avais pas vécut ce petit bout de vie? Ça pourrait être pas mal à étudier en philo ça.. À tous les coups j'aurais encore admirer tous ces élèves prendre la parole les uns après les autres, sortir un ramassis de conneries, pensant tous que leur "petit bout de vie" était le pire de tous, pensant que ce sont les êtres les plus fort de la terre. Je préfère m'astreindre et contempler la scène de l'extérieur.
J'AI L'IMPRESSION D'ÉTOUFFER
Je suffoque dans une parole, dans une respiration. Je ne me sens jamais bien la ou je suis. J'ai cette horrible impression que ma poitrine se ressère, que mes poumons se rétractent, qu'une énorme boule se forme dans mon ventre. C'est comme si tous ça était incontrôlable, comme si je n'etais pas responsable de mon corps, de moi , comme si je me sentais morte à l'intérieur. C'est ça, morte à l'intérieur mais vivante d'esprit. Le fait que mon cerveau soit conscient que mon corps soit mort rend la chose encore plus dure. Je me pose sans cesse des questions, sur tout, sur n'importe qui. J'aurais préféré, voyez vous, être la victime d'un cerveau sous devellopé. Ainsi, rien ne me serais parut louche, et j'aurais certainement été comme eux. Dieu que c'est prétentieux et honnête à la fois. Mais alors suis-je morte de l'intérieur a cause de mon cerveau qui se questionne de trop? Ou alors Est-ce que mon cerveau se questionne de trop car je suis morte de l'intérieur? Bonne question. Face à cette routine, le monde humain me paraît fade, voir infâme. Et c'est triste mais même si je vais attisé la haine des optimistes, la vie est triste. C'est un fait, c'est réel. Donc, si je suis mon raisonnement, être triste dans un monde triste, c'est être sain d'esprit. Le problème n'est donc pas moi. Oui, je le pense, non je n'ai pas un ego surdimensionné, non vous ne me connaissez pas, je ne me connais même pas moi même.

Pluie et ouraganOù les histoires vivent. Découvrez maintenant