CHAPITRE IX

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Précédemment :

Ils observaient tous un moment de silence pour Kao . Peut-être qu'il courait encore , mais de toutes les manières , il se fera attraper , frapper pour ensuite atteindre l'agonie qui le conduira à la mort .
Dans ce genre de situation , il ne faut pas avoir de compassion , pas d'indulgence , pas de douceur , rien !

C'est du chacun pour soi, Dieu pourvoira .

Chacun se bat pour sa survie , chacun se bat pour atteindre cette lumière , aussi infime qu'elle puisse être . Dans cette noiceur immense , il faut bien une touche d'espoir . Certes l'espoir fait vivre , mais l'attente fait mourir .

Après quelques minutes de repos , ils se levèrent et reprirent leur marche .
 
Obyora et Suliat était au devant de celle-ci, tandis que Marthe les suivait de près . Personne ne parlait , parce qu'ils n'avaient rien à se dire , et de plus , l'heure n'était pas aux bavardages .

Ils passèrent cette nuit près d'une clairière , éclairer par les rayons de pleine lune .

3 jours plus-tard

Le soleil atteignait son zénith quand , Marthe et ses compaires engloutissaient les  brioches qu'il venaient de voler à une commerçante sur la route . Ils en avaient bien besoins après ces longs  moments  de marche .
Devant eux se dressait un  fleuve , ils entreprirent alors de s'abreuver . Marthe prit un peu d'eau qu'elle donna à son bébé. Quand elle le regardait , elle ne voyait que le visage de son père , il lui ressemblait tellement. Elle se dit alors que si elle avait accepté de rentrer .... non , elle aurait peut-être été à l'aise mais son fils , aurait été un esclave . Elle ne voulait  pas de cela pour lui , il devait être libre . Son frère lui manquait tellement, sa famille , ses amis de chez les Dalcompte , la liberté.

-Ne pense pas trop , tu vas finir par attirer les mauvaise ondes sur toi . Lui dit Suliat , ne t'inquiète pas tout ira bien . Termina-t-elle en prenant Marthe dans ses bras .

La jeune fille en fut émue jusqu'au larmes .
Mais cela ne dura pas , le chemin ne s'arrêtait pas là .

Ils arrivèrent alors devant un champs de maïs immense . Derrière lui , se tenait une grande bâtisse, peinte entièrement en Blanc .

Ils s'assirent sous un arbre près du champs et se fut Marthe qui prit la parole .

-Et maintenant ? Que fait-on ? Demanda-t-elle .

Son fils qui jusque là était rester sage , se mit à pleurer . Elle tenta de le calmer , mais rien n'y faisait . Ses pleures s'intensifièrent . C'est alors que Suliat se leva et prit le bébé . Elle se dirigea vers le puit devant eux . Elle y puisa de l'eau et déposa le récipient d'eau parterre . Elle retira le tissu qui enveloppait le bébé . Quand le bébé ressentit le liquide sur lui il se calma instantanément.
Après avoir terminer , elle remit le tissu sur l'enfant et le ramena auprès de sa mère .

-Merci Suliat .

Suliat se contenta de sourire .
Marthe lisait , ce qui ressemblait à une carte .

-mais ... qui vous a donné cette "carte" ?

-le fils de l'homme chez qui nous avons travaillés. Répondit Suliat .

-alors , je crois bien que c'est  ici notre destination . Dit-elle en pointant la maison .

Dès qu'ils se levèrent , un jeune homme blanc sorti du champs de maïs , le sourire aux lèvres. Obyora s'approcha de lui et le serra dans ses bras .
Les deux femmes poussèrent un soupire de soulagement , elles avaient pensé que c'était un chasseur de prime.

C'est alors que des coups de feu retentirent et une balle frolla Marthe .

C'était lui , il était là. Louis Dalcompte .

Louis se dirigea vers Marthe , la regarda intensément, sans dire un mot . Il se contenta de lui caresser la joue puis il regarda son fils dans les bras de Marthe,  déjà , quelques cheveux s'entremêlaient sur sa petite tête , des yeux noisette . ils les prit dans ses bras , et ne put retenir ses larmes .

-Je ne veux pas de cette vie la pour vous Marthe , je n'en veux pas . Je ne veux pas que mon fils et toi viviez comme des fugitifs ! Ce n'est pas ça être libre ... Lui chuchota Louis .

-je ne veux pas qu'il soit un esclave , comme moi ..

-Alors il ne le sera pas , et toi tu ne le seras plus .

Les trois individus autours d'eux , étaient plus que surpris . Enfin ! Une once de liberté enfin !

5 ans plus tard

Marthe était vêtu d'une longue robe blanche, assise devant un grand miroir , elle se faisait coiffer par Suliat .
Elle était tellement heureuse , ce jour tant attendu . Comme Louis l'avait dit , elle et son fils n'étaient plus esclave . Suliat et Obyora avaient été racheté par Louis , qui leur donna la liberté d'aller où bon leur semble . Même en ville , mais ils voulaient rester aux côtés de Marthe , leur sœur .
Quant à son fils , Nathan , il était maintenant âgé de cinq . Il était fort beau , et ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père . Mais avait le caractère de sa mère . Aujourd'hui, Marthe et Louis allait enfin concrétiser leur union .

Marthe enfin prête , Obyora vint la chercher .

Ils arrivent devant la grande cour et déjà , tout les employés étaient réunies . Obyora sourit à Marthe , et laissa Louis prendre la main de celle-ci. Louis Dalcompte était vêtu d'un costume , noir à nœud papillon qui lui avait coûté une petite fortune , mais il le fallait bien pour le plus beau jour de sa vie .
Les futures mariés avancèrent vers un balais en bois , poser parterres .

Puis tous les employés se mirent à crier :

-À LA UNE .... À LA DEUX ... ET À LA TROIS !!!

Louis et Marthe sautèrent au dessus du balais , et arrivèrent de l'autre côté de celui-ci. Des cris de joies plus puissant les uns que les autres fusèrent de part et d'autres, c'était l'heure du baiser.
Au moment même un petit garçon aux cheveux bouclé arriva avec un récipient plein d'eau , qu'il vida sur les jeunes mariés.

-NATHAN !!!! Dirent simultanément ses parents .

La foule éclata de rire devant cette scène. Même la mère de Louis , et son frère.

Marthe pensa à tous les actes qu'elle avait posé , elle n'avait pas fait tous cela en vain , en ville , on ne parlait que d'elle et de son mari . Ces cinq dernières années ils avaient réaliser tellement de chose . Ils avaient réussi à faire voté une loi selon laquelle , lorsqu'un enfant naît d'une esclaves et d'un homme libre , l'enfant prendrait automatiquement l'état du père et serait donc libre . Cette lois viserait à faire diminuer le nombre d'esclaves , pour que plus tard , il n'y en n'ait plus .

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