chapitre: 1/2

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La nuit Moscou n'est pas sûr pour une femme, et encore plus si elle est seule. Je me mets à slalomer entre les personnes prudemment.

" Pardon excusez-moi ! "

C'est vrai que c'est l'heure de pointe de sortie de tous les téléphones ambulants.

J'étais perdu dans mes pensées quand un homme, ou une femme, bouscule mon fauteuil et me fait tomber. Mon corps tombe au sol comme une masse dans un fracas.

Ma tête et mon bras me font affreusement mal.

" Vous m'entendez ? Je suis terriblement désolé ! Mademoiselle ?
- Oui c'est pas grave ! "

Je tombe de me redresser mais je me laisse tomber dans un gémissement. Bordel j'ai mal !

" Attendez je vais vous aider!
- Non ça va aller merci!
- Enfin ne fait pas l'enfant ! Je vais vous porter. "

Je me les faire. En quelques secondes deux bras musclaient me soulève pour me... pour me garder dans ses bras !

" Posez-moi sur mon fauteuil !
- Pas question on vous dépose à l'hôpital
- On ?
- Vlad prenez son fauteuil ! - Mais de quel droit vous osez ?
- Vsevolod conduisez nous à l'hôpital le plus proche s'il vous plaît !
- Bien monsieur !
- Mais lâchez-moi espèce de brute ! "

La voiture démarre.

" Montrez-moi votre bras !
- Pourquoi vous êtes toubib ? - Non mais je veux juste regarder.
- Vous me touchez je vous mord! "

Il lève un sourcil et me regarde avec un air de défi. Ce qu'il ne sais pas c'est que je tiens toujours mes promesses. Il approche sa main et au passage je le mords.
Il pousse un nuage de jurons en français je crois.
Cette fois il me prend le bras vivement en m'arrachant un cri de douleur.

" Laissez-moi regarder "

Je le laisse faire. Il regarde mon bras d'un air grave.

" Je crois qu'il est cassé. Vous avez mal ? "

Nooon... Tu crois ?

Je n'ai pas envie de lui parler! C'est à cause de lui si j'en suis là !

" Vous avez perdu votre langue ? "

Je ne lui réponds pas... Toujours pas.

" Si vous ne me parlez pas je vous embrasse! "

Pardon ? Pour qu'il se prend ? Alors là s'il essaye je le tue !
Je ne veux pas lui parler c'est mon choix !

" Bon vous l'aurez voulu ! "

Il me ramène contre lui brusquement. J'étais surprise de sa force. Il allait m'embrasser mais je tourne la tête sur le côté. Ses lèvres se posent sur mon cou. Je frissonne.

" Je vais pour le moment me contenter de ça ! "

Comment ça pour le moment ?

" Je ne peux pas aller à l'hôpital !
- Pourquoi ? Mais vous devez savoir si votre bras est cassé ou pas !
- Je ne peux pas ! Je ne suis pas comme vous moi !
- Comment ça comme moi ?
- Je n'ai pas l'argent...
- Qui a dit que c'était vous qui allez payer ?!
- Quoi? Non je ne veux pas avoir de dette ! Je ne pourrai jamais vous rembourser !
- On en parlera plus tard ! Nous sommes arrivés "

Et il coupe court à notre discussion en sortant de la voiture.
Je n'ai pas le choix de toute façon. J'attends qu'il m'ouvre la porte. Il me soulève et me porte contre son torse.
J'aime bien son odeur. Une odeur de poivre et de chocolat. Ça me rappelle celle de mon père.

" Pourquoi vous pleurez? Vous avez si mal que ça ?
- Non c'est rien. "

Il baisse son regard sur moi. Je profite d'être contre lui pour l'observer.

Il a le visage plutôt angélique, la mâchoire carrée, la peau métisse, les yeux vairons, une bouche pulpeuse mais pas trop, de longs cheveux bouclés, je suppose qu'ils sont longs puisque qu'il a un chignon sur la tête.
J'aime trop ces cheveux ça me donne envie de de mettre...

la clocharde et le milliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant