Regrets

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Des lèvres s'échouèrent durement sur les siennes avec violence et envie, une langue gourmande vint découvrir  sa cavité buccale avec délice alors qu'il passait ses bras derrière la nuque de son assaillant pour se raccrocher à la réalité comme un homme de rattacherait à une bouée en pleine mer. Étrangement les lèvres de Shoto étaient douce et chaude, rien à voir avec l'image qu'il s'en faisait. Tout un mythe disparaissait avec ses baisers, mais ces derniers étaient quand même des plus agréables. Des mains se glissèrent sous son haut et effleurent la peau de son ventre, lui procurant d'agréables frissons.

Kirishima avait le dos collé contre le mur dur et froid du vestiaire, et alors que Todoroki ravageais sa bouche, la sensation qui le traversait et l'électrisation lui semblait bien différente de ce qu'il pouvait ressentir avec son amant habituel. Cette fois il ne désirait pas vraiment les choses, il se laissait simplement aller au plaisir, ne cherchant en rien à anticiper une quelconque réaction. Il se laissa glisser contre la paroi et atterri sur les genoux, pile en face de la bosse du pantalon du bicolore. Eijiro passa sa langue sur ses lèvres, jouant avec son piercing, puis vint embrasser la virilité de son partenaire par dessus les couches de tissus.

Avec une lenteur calculée, le rouge abaissa les bas de Shoto, posant un regard avide sur la hampe bien dressée qui venait d'être mise à nue. Il s'humecta les lèvres avant de les poser avec douceur sur le gland qui lui faisait face. Il s'appliqua à faire de lents vas et viens, appréciant la douce mélodie qu'était les soupirs du bicolore. Le rouge allait enfin expérimenter son piercing quand la porte des vestiaires fut forcée par une explosion. Il n'eut à peine que le temps de se relever qu'une main le saisissait violemment par l'épaule et le balançait en arrière. Il tomba sur les fesses Et dévisagea son assaillant.

Katsuki se tenait debout devant Todoroki, lui faisant face sans baisser les yeux. L'ambiance chaude et sensuelle était à présent glaciale, et un tension électrique se faisait ressentir. Eijiro s'approcha des deux garçons qui se fixer en chien de faïence pour essayer de calmer la situation mais quand il croisa deux orbes carmines féroces et luisante de fierté mal placée, il sût qu'il ne pourrait pas éviter ce qui aller arriver.

«- Tu restes loin de nous Kirishima, moi et Shoto on doit parler.»

Entendre le blond utiliser son nom de famille avec une voix si froide lui fit l'effet d'une bombe. Son cœur se brisa, et une sensation de vide et de froid vint se nicher dans le creux de son estomac. Il avait cherché Bakugo, mais il n'aurait jamais pensé être aussi dépendant de ses réactions. Malgré tout il s'avança prudemment jusqu'à se retrouver entre les deux garçons.

«- Écoute Katsuki, Shoto n'est pour rien là dedans, c'est moi qui l'ai tenté et qui a engagé notre petit jeu en premier.

- Ferme ta grande gueule pour une fois. Il n'avait pas à te toucher.

- Je te trouves bien culotté Bakugo, Eijiro est libre de mouvements et à se que je sache tu sors avec Ochako, donc tu n'as pas ton mot à dire sur la relation que j'entretiens avec Eiji.

- Écoutes moi bien vanille-fraise, tu vas rester bien loin de Kirishima et nous laisser partir.»

Sans que le rouge ne puisse dire quoi que ce soit, Katsuki lui attrapa le poignet et le tira hors des vestiaires sans aucune douceur. Kirishima se laissa faire en baissant les yeux, et quand le vent lui fouetta le visage, il se rendit compte qu'il n'avait pas mit ses chaussures, juste enlevé les patins. Il essaya de l'avertir en récupérant son poignet mais se fit plaquer contre un mur avant d'esquisser le moindre mouvement.

«- Katsuki je dois rentrer pour remettre mes chaussures.

- Tu ne bouges pas d'ici, toi et moi on doit parler.

- Je ne vois pas ce qu'il y a dire, je peux encore faire ce que je veux. Et là tu m'as interrompu au milieu d'un bon moment.»

Voir les yeux de Katsuki se teindre de rage pure était un spectacle à la fois effrayant et fascinant, et Kirishima se perdit instantanément dans ses iris rubis. Il se mordit la lèvres inférieur, sans savoir pourquoi ce regard accusateur le rendait aussi honteux. Il n'osait plus rien dire, comme s'il venait de le tromper alors qu'il n'était même pas ensemble. Il ne vit pas venir le poing qui fit grandement chauffer sa joue, il n'avait jamais utilisé son alter contre Bakugo en dehors de Yuei. Ses yeux se bordèrent de larmes alors qu'il les baissait, se mordillant doucement la lèvre. Il n'avait jamais eut peur du blond et c'est cette caractéristique qui avait rapproché les deux garçons, mais cette fois-ci il tremblait légèrement et avait durcit sa peau. Ce fut la voix d'Ochako qui le sauva, et qui lui permit de s'échapper. 

«- Ah les garçons vous êtes là ! Je vous ai cherché partout, Shoto te cherche Kirishima, et puis on voulait aller en ville pour se boire un soda.»

Alors que le rouge acquiesçait doucement, Katsuki serra les poings. Il regarda la brune méchamment mais se reprit, il voulait réellement s'expliquer avec Eijiro. La scène qu'il avait surprit entre son amant et ce foutu bicolore le retournait, il ne supportait pas qu'un autre que lui touche le garçon à l'alter de pierre. Kirishima était sien, il était une partie de son âme, la constante obligatoire à son bonheur. Cette révélation lui fit l'effet d'une gifle, et il en eut la respiration coupé. Il regarda Ochako un long oment tout en se rendant compte qu'elle ne le rendrait jamais heureux, son sourire n'était pas aussi rayonnant que celui du rouge, et quand il déposa un léger baiser ses lèvres, aucuns papillons ne prit son envol dans son estomac. 

Le couple se dirigea vers leur groupe d'ami, et quand Bakugo aperçut Eijiro avec Todoroki, il prit sa décision. Le soir il irait dans le lit du rouge comme il avait l'habitude de le faire, et s'expliquerait avec son ancien amant. Il avait définitivement besoin de la sentir contre lui et de s'abreuver de ses baisers. 

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