Douceur

3.8K 295 240
                                    

La journée se termina dans le calme, les élèves de Yuei étaient rentrés à l'internat vers dix-neuf heures, et étaient à présent dans la salle commune à parler de tout et de rien. Kirishima était tranquillement assit sur les genoux du bicolores, et cela malgré l'étonnement du reste de la classe. Beaucoup de regards se tournaient vers Bakugo qui était assit dans un coin de la salle, ses écouteurs vissaient à ses oreilles. Le blond ruminait silencieusement, il avait même envoyé balader Ochako, qui s'était d'ailleurs vexée du manque de gentillesse de son copain.

Ce fut Midoriya qui se lança et partit voir le nouveau couple pour demander des explications à Eijiro, après tout c'est en sortant de leur discussion que l'explosif s'était à ce point renfermé sur lui-même, et puis tout le monde connaissait l'attachement de Kirishima à Bakugo, et la possessivité de ce dernier envers sa tête d'ortie, alors voir le rouge papillonner avec Shoto était plus qu'étrange.

«- Désolé de vous déranger mais je peux parler en privé à Eijiro ?»

Le jeune lycéen hocha la tête et suivit son camarade de classe. Dans les couloirs qui semblaient mener à la chambre de celui qui se faisait maintenant appeler Deku, Kirishima se posait pas mal de questions, la première étant pourquoi Izuku voulait lui parler en tête à tête. Une fois arrivé dans la chambre à l'effigie d'All Might, son camarade lui proposa de s'assoir sur le lit alors que lui-même s'asseyait sur la petite chaise de bureau de la chambre.

«- Tu t'es disputé avec Kacchan cette après-midi ?

- Non, enfin on a du discuter de chose pas très agréables, pourquoi ?

- Il est tellement de mauvaise humeur qu'il a envoyé Ochako sur les roses.

- Izuku on parle de Bakugo Katsuki, il est tout le temps de mauvaise humeur.

- Oui mais cette fois c'est différent, il ne crie pas, il reste juste dans son coin.

- En quoi ça a un rapport avec moi ?

- Tu es la personne la plus proche de lui alors je me suis dis que tu pourrais aller lui parler ou au moins m'expliquer. »

Le rouge baissa les yeux, comment pouvait-il expliquer à Midoriya que même lui ne comprenait plus vraiment la situation. Au début il avait eut envie de se venger du blond, mais maintenant il doutait, après tout si Katsuki était heureux avec Uraraka, il ne devait pas intervenir dans leurs bonheur. Red Riot baissa honteusement les yeux en repensant au coup que son soit disant ami lui avait asséné plus tôt dans la journée. Pour le coup il trouvait le geste de son ami vraiment excessif, certes il l'avait provoqué mais le cendré n'avait aucunement le droit d'agir de la sorte. Malgré ses conclusion peu ragoûtante, il hésita à en parler au vert devant lui, préférant se mordiller silencieusement la lèvres.

«- Tu sais Eijiro, je n'en donne peut-être pas l'impression mais je vous connais assez bien et je serais toujours là pour vous écouter.

- Bakugo m'a frappé aujourd'hui, il ne m'a pas explosé la figure comme il le fait d'habitude, il m'a vraiment mis un coup de point.

- Oh ...»

Le silence qui suivit la discutions des deux jeunes hommes était, paradoxalement, très bavard. Le manque de réaction d'Izuku montrait à quel point il ne trouvait plus d'excuses et d'explications aux agissements de son amis d'enfance. Après quelques minutes de ce silence très gênant, le rouge s'excusa poliment et sortie de la chambre, rejoignant directement la sienne. Il se glissa directement sous ses couettes, n'ayant pas faim et donc nullement besoin d'aller manger avec ses camarades. Les événements de la journée tournaient en boucle dans son esprit, premièrement la nouvelle de la mise en couple de Katsuki et Ochako l'avait retourné, ensuite il avait vraiment merdé avec Shoto, mais bizarrement il ne le regrettait pas, le bicolore était attentionné et patient avec lui,et pas mal du tout physiquement. Pour finir sa journée se soldait par une grosse dispute avec Bakugo.

Il passa un long moment à se questionner sur la suite des événements, il était si plongé dans ses pensées qu'il ne sentit pas une silhouette se glisser dans son dos. Ce fut une voix suave près de son oreille qui le fit sortit de ses songes et il frémit instinctivement.

«- Tu n'étais pas à la cafet' ? Je me suis inquiété, c'est rare que tu ne manges pas.

- Qu'est-ce que tu fais là Bakugo ?»

En entendant son nom plutôt que son prénom, le cendré sut qu'il était mal parti, de plus il avait bien senti le garçon à alter de pierre se raidir dans ses bras. Le rouge de son côté se sentait perdu entre deux réactions, l'une étant d'envoyer l'explosif baladé, l'autre bien que plus irresponsable était le cri de son cœur, il voulait juste rester dans ses bras. Son corps se fondait dans la chaleur de celui du cendré.

«- Je profite juste de ta présence. Et même si ça me fait chier de te le dire, je m'en voulait pour cette après-midi.

- Te fous pas de ma gueule.

- Ecoute Eijiro, je veux pas rester fâché avec toi, j'ai besoin de toi, de te sentir contre moi.

- Si tu as besoin d'un trou, va voir ta copine.»

Katsuki écarquilla légèrement les yeux, Kirishima n'était jamais jaloux, enfin ça ne lui était jamais arrivé. Le blond ne s'était jamais sentit aussi bête.

«- C'est ma relation avec Ochako qui te gêne ?

- Oui ... Enfin non ... Enfin oui ... Ta relation avec elle ne me gêne pas, mais si tu sors avec elle nous devons prendre nos distances.

- Non ! Kiri retournes-toi vers moi, et maintenant écoutes moi, Uraraka n'est rien comparé à toi, tu es un rayon de soleil dans ma vie, et retiens bien ça car je ne le dirais pas deux fois : Personne n'est plus important que toi, je ne peux pas me séparer de toi, tu es la seule autre raison qui me pousse à me lever et aller suivre ses cours pourris tous les matins. »

L'explosif voulu continuer mais une paire de lèvres l'empêcha de parler plus. Ce simple contact lui retourna le ventre, et il n'essaya pas de se soustraire pour finir sa déclaration, au contraire il approfondit le baiser avec bonheur. Les deux amants restèrent un bon moment à s'embrasser délicatement jusqu'à s'endormir dans les bras l'un de l'autre, complètement apaisé.

Vengeance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant