Descente en enfer

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Eijiro avait le regard vide alors qu'il regardait par la fenêtre de sa chambre. Il se remémorait la scène qui s'était passé seulement quelques heures plus tôt. Lui et Katsuki avaient été surpris en plein échange charnel par la copine de ce dernier, et malgré toutes les belles paroles qu'il lui avait dite, une fois qu'Uraraka était partie en pleurant, l'explosif s'était vite rhabillé pour la suivre, laissant l'adolescent à l'alter de pierre seul.

Le jeune homme avait d'abord tenté de relativiser, se disant que son amant allait revenir une fois l'histoire expliquée et la jeune fille larguée. Il s'était alors doucement rhabillé, enfilant un gros pull et un bas de jogging noir. Et depuis il attendait Bakugo, regardant distraitement par la fenêtre, seulement plus les heures passaient, plus son espoir mourait.

Il finit par se relever, la mort dans l'âme, s'étirant pour faire craquer les os de sa colonne vertébrale par automatisme. Puis il était sortit dans les couloirs pour rejoindre la salle commune, espérant y retrouver ses amis et peut-être même son amant. Il comprit très vite que quelque chose n'allait pas quand en arrivant dans la salle commune, les élèves présents se turent et le dévisagèrent méchamment. Par automatisme il regarda le sol comme si il était coupable d'une faute grave, la situation lui rappela le collège et il dut se mordre l'intérieur de la joue pour garder son calme et sa joie apparente.

Il avisa la pièce et trouva le visage réconfortant de Mina mais alors qu'il s'avançait vers la jeune fille rose, Hagakure se mit en travers de sa route, les poings sur les hanches, il allait lui demander si il pouvait l'aider mais avant même qu'il puisse esquisser un geste ou dire un mot, il se prit une violante claque. Le rouge ne l'avait pas vu venir et n'avait donc pas activé son alter, une marque rouge prit place sur sa joue alors qu'il se reculait d'un pas, ne comprenant pas ce qu'il avait pu faire pour mériter un tel traitement.

«- Comment oses-tu te montrer devant nous tous comme si de rien était ?!»

Le ton de Tooru avait été glacial et Kirishima se grata la nuque, signe d'incompréhension et de malaise. Il était connu pour être le gars le plus apprécié de la 1-A avec Denki, et il n'avait jamais fait quoi que se soit à ses camarades, alors il ne comprenait pas les regards de haines et de dégoûts à son encontre ou encore la gifle qui venait de lui être asséné. Il essaya de demander des explications d'une voix mal assurée.

«- Désolé Hagakure, Mais je ne vois pas de quoi tu parles ...
- Tu oses faire l'innocent en plus ! Tu es encore pire que ce que je croyais.
- Les gars quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'il se passe ?
- Il se passe Kirishima que nous sonnés au courant que tu as couché avec Bakugo ! Comment tu as pu faire ça à Ochaco, elle t'a toujours aidé et soutenu et toi tu essais de lui piquer son mec ! Elle a de la chance que ce dernier tienne à elle et soit avec elle pour la réconforter. Tu me dégoûte Kirishima, tu nous dégoûte tous, tu n'as rien d'un héros.

Les mots l'avaient frappé en plein cœur et il avait couru jusqu'à sa chambre, s'y enfermant à double tour et se laissant tomber contre la porte. Il resta un long moment à se lamenter assis contre le bois réconfortant de la cloison, il avait finit par s'endormir en boule contre cette dernière mais il fut réveillé par des coups légers sur la porte. La voix de Kaminari s'éleva et Eijiro ouvrit la porte avec précaution, ayant peur de se faire de nouveau insulter, mais tout se qu'il vit fut les regards contrits de Hanta et Denki. Il leurs ouvrit la porte mais la referma à clef juste après. Le blond vint automatiquement le prendre dans ses bras, le réconfortant comme il pouvait.

«- On a apprit ce qu'il s'est passé en rentrant du cinéma, tu vas bien bro ?
- Je ne comprend pas leurs réactions les gars ...
- Je sais et on a essayé de leurs expliquer que non tu n'avais pas volé le copain d'Uraraka car toi et Blasty étiez déjà très proche avant.
- Qu'est-ce que Katsuki a dit ?»

Sero et Denki se lancèrent un regard et cette fois se fut le noiraud qui parla, alors qu'il asseyait Red Riot sur le lit et lui caressait les cheveux. Leurs ami n'avait jamais parût aussi fragile, avec ses cheveux décoiffés et ses yeux rougies, et les deux jeunes hommes savaient que leurs prochaines paroles allaient encore plus le détruire.

«- Il a dit que tu avais profité d'un moment de faiblesse du à sa fatigue pour le charmer et l'emmener dans ton lit...»

Vengeance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant