Répartie [Hope]

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Mentons haut, dos droit et totalement de retour à mon état naturel. Je marche avec détermination jusqu'à mon domicile, malgré le fait qu'il est légèrement loin d'où nous étions. Marcher garde en santé et permet de se placer les idées.
Je n'ai pas perdu ma motivation en cours de route, ce qui me permet de ne pas douter que j'ai pris la bonne décision. Je vais la confronté, respectueusement, lui dire ce que je pense. Elle n'a pas à agir ainsi avec moi, je ne la forcerais pas à quoi que ce soit.

Jeprends une profonde inspiration avant d'ouvrir la porte. À l'intérieur le silence est maître alors troublé, je l'appelle sans même avoirrien enlever. J'ai le temps de me dévêtir que je n'ai toujours pas de réponse alors je me relance. Aucune réponse. Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Je déteste au plus haut point n'avoir aucune réponse, car il n'y a pas quarante mille explications. Soit elle m'ignore soit elle est parti, car à cet heure c'est impossible qu'elle soit allée se coucher. C'est son heure de picole. Je recommence en la cherchant ; un coup d'œil à la cuisine et le salon, rien. Il n'y a pas de papier indiquant qu'elle aurait pu être sorti en m'avertissant. Je me maudit intérieurement de n'avoir pas encore échanger nos numéros de téléphone.

Où es-tu ?

La situation fait naître en moi une légère pointe d'angoisse, de peur et je deviens en hypervigilance. Je fais attention au moindre détail, je vois même des choses que je n'avais jamais remarqué. Je monte voir tout de même dans sa chambre, mais son lit est vide et défait. Ce qui indique qu'elle y a au moins dormi une fois. Si l'angoisse n'augmentait pas autant, j'en aurais été ravis.

Tu n'es quand même pas partir, n'est-ce pas ? 

La salle de bain est vide aussi, il ne reste que deux salles possibles. Tout est en ordre donc personne s'est immiscé dans notre demeure..? Je redescend pour vérifier la bibliothèque. Je suis à mon comble de stress, je pourrais presque vomir. Je ne comprends pas pourquoi elle ne m'aurait pas répondu si elle était dans la salle de bain. Il n'y a celle que de l'étage d'insonoriser.

Il ne reste plus qu'une pièce, faite qu'elle soit là !

J'ouvre la porte brusquement tant je suis sur les nerfs. Et je fais les yeux ronds en constatant qu'elle dormait dans le bain. Une vague de soulagement et de colère se mélangent. Je ne sais plus par où commencer et si je dois l'engueuler ou la prendre dans mes bras. Mes pensées, elles sont un désordre défilant à toute vitesse. Je souffle pour essayer d'évacuer l'excédent d'émotion avant de dire une connerie. Je constate que j'ai le souffle court, mais entre la marche et courir dans la maison, c'est plutôt évident que s'en est la conséquence.
Soudain mes yeux sont attirés par quelques choses dans l'évier. Un chandail et une culotte. Je réalise maintenant autre chose. Elle est COMPLÉTEMENT nue. Géniale, maintenant je suis grossière. Être en panique ne devrait pas exclure de toquer avant d'entrer.

« Don't ask. » Et pourquoi cela ?

Attend une minute, le linge est dans le lavabo... Ils sont mouillés ? Le temps d'une seconde passe avant de vraiment saisir la situation. Oh d'accord, voilà pourquoi. Sans aucun doute, elle est entrée dans le bain avec ses vêtements, ce qui est totalement étourdi. J'ai beau être en colère, mais face à cela, c'est impossible de rester de marbre. Je tente tant bien que mal de me retenir de rire, en vain. J'éclate de rire à en perdre l'équilibre. Lexa se joint à moi ou plutôt sans aucun doute de moi ; accroupis, la vision brouiller par les larmes et me tenant le ventre de douleur. Tout le stress que j'ai accumulé ces derniers temps disparaît à chaque rire et laisse place à un nouveau sentiment. La joie pure. Elle permet de me conduire à un instant de paix intérieur où plus rien ne compte autre que l'instant présent.
Lorsque je réussi à me reprendre, je trouve la force d'au moins la taquiner.

« La prochaine fois, regarde si tu es nue avant de faire trempette. »

Je suis confiante de la faire mettre les pieds dans le plat. Elle se trahira en disant quelque chose comme – c'était un accident, mon esprit était ailleurs, ça va, j'ai des problèmes tout comme toi – et je pourrai gratté des informations car elle aura abordé elle-même le sujet. Mais mon plan tout chaud se brise rapidement. Je tique, désillusionner, lorsqu'elle se met à rire telle une caricature de méchante. Pourquoi ? Je cligne des yeux, perturber. Comment peut-elle être aussi désinvolte, elle n'est jamais gêné ? Le sourire aux oreilles et les yeux malicieux, elle me lance empreint de confiance :

« Mais voyons ! C'était volontaire ; pour entendre ton délicieux rire et me faire pardonner. »

Elle m'énerve.

Double RefletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant