Un choix [Hope] P1

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Je suis sur le chemin du retour, vers mon domicile, en limousine. Je termine quelques détails sur mon téléphone portable pour LE contrat. Celui même que j'ai dégoté aujourd'hui, c'est une grosse réussite pour la compagnie. J'en suis plus que fière et exalté.

Lorsque je suis entrée dans la pièce et que je me suis départi de ma élégante redingote blanche, j'en ai étonné plusieurs avec mon audace. Je porte un haut satiné, une jupe qui descend aux genoux et des talons aiguilles. J'y ai ajoutée des petites boucles d'oreilles de pair avec un bracelet, tout aussi bleu marine que le haut et les talons. J'ai choisi un sac à main gris pour aller avec la jupe. Malgré quelques regards condescendants, j'ai relevé le menton avec assurance et conquérante, j'ai commencé ma présentation telle une reine devant son peuple. Je n'ai pas vacillé un instant et j'ai essuyer de la main les commentaires insolents. Néanmoins, j'ai impressionné les plus importants du comité exécutif avec mes habits audacieux et ma détermination. 

Un point pour moi et zéro pour Trycia ! C'est une collègue, mon égale et ma superbe rivale. Oh et peut-être aussi ma meilleure amie au passage. La compétitions c'est bon pour la santé après tout.

Alors que Trycia éclore dans mon esprit, j'élucubre un cours message pour me vanter et au passage lui demander comment s'est déroulé sa journée. Lorsque la voiture s'immobilise, j'aperçois enfin mon domicile et je sors en me saisissant de mes clefs. Elles sont constamment dans mon manteau me permettant de rapidement mettre la main dessus. Je fais signe au chauffeur et je le regarde s'éloigner avant d'ouvrir la porte. Je ne peux m'empêcher d'être surprise, et satisfaite de moi, à chaque fois que je réalise que je me promène en limousine avec un chauffeur attitré. Je pose mes clefs dans un récipient, je dépose ma redingote sur les supports au mur et je me déchausse de mes talons, le produit d'un geste machinal. Je soupire de bien être car mes pieds respirent après toutes ces heures. Je vais finalement pouvoir prendre une petite pause à l'égard de cette semaine et de cette journée particulièrement chargée. Je place mes chaussures dans une commode prévue à cet effet et j'achemine ma route vers la cuisine. Mon corps me cri famine, il est donc de mon devoir de le rassasier convenablement. Je dépose mon sac à main sur une des chaises de bar, face à l'extérieur de l'îlot, d'un geste routinier. Je sors quelques légumes de mon réfrigérateur en espoir de me faire une salade, cependant au moment où j'allais prendre un couteau, je sens un corps étranger contre le mien. Mais qu'est-ce que... ? Une main se niche contre mes côtes, me retenant fermement, m'empoignant sous les seins tout contre son corps d'un mouvement brusque et provoquant. La peur prends possession de mon estomac, mais j'essaie de rester rationnel. Je vie pourtant seule, loin de ma famille et difficile de croire qu'une amie ferait ça. Au même moment, un menton vient prendre appuie, de manière totalement impudente, contre la base de mon épaule et une joue se choque contre la mienne. J'ai aucune relation amoureuse, personne à la clef de mon domicile et puis personne ne viendrait sans prévenir... Et personne de sensé ne ferait ça! Quelque chose d'autre vint se poser sur la veine à son opposé sur la peau sensible de mon cou, mince et froid, tel un métal affûté.
Mais qu'est-ce qui se passe ?
Je suis plongée dans une détresse émotionnel absolue, mais mon corps se pétrifie. Je suis complètement effrayée et raide comme du fer. Comment quelque chose comme cela peut encore se produire, surtout dans un quartier comme le mien ? C'est impossible ! Presque la totalité du pourcentage de crime a été éradiqué. Que se passe-t-il bon sang ? Comment dois-je réagir, que dois-je faire ? 
Après quelque seconde, de réflexion rapide, mes sens me reviennent un peu et je sens que cette personne tremble de tous ses membres. Je relève alors les yeux lentement jusqu'à croiser mon regard dans la glace. Ce n'est pas mon propre regard, celle que je suis, mais le regard de la femme qui me retient. Elle arbore les mêmes traits déformés que moi, les mêmes yeux remplis d'incompréhension..Seul ses cheveux nous diffèrent car les miens sont châtain-blond, elle, court et blond platine. Nous sommes tel ce gigantesque miroir, dans lequel nous nous reflétons en cet instant, qui se révèle être une fenêtre. Comment..? Je dégluti avec peine, autant à cause du couteau avec lequel elle me menace douloureusement que par stupéfaction. Je n'ai pas de sœur jumelle alors comment est-ce... Un éclair traverse mon esprit et je me revois à cette clinique deux mois plus tôt. Faire une batterie de test pour une soi-disant recherche médical qui devait sauver des vies. Je crois que ce n'est sans doute pas la pure vérité alors... Qu'y font-ils réellement pour que je sois en face de moi-même ? Que suis-je bête c'est probablement du clonage illégal... Car je ne crois pas que notre technologie soit assez avancée pour le voyage temporel... Ou j'ai une confiance aveugle, voire irrationnel, en mes parents et j'ai trop lu de science-fiction.
Je la vois ouvrir la bouche, mais aucun son n'en sort, elle la referme et se mordille la lèvre avant de retenter. 

« Quel shit ! Bouge et je te tranche ce cou de bourgeoise ! » dit-elle la voix tremblante, mais déterminée et alors que j'allais répondre, elle reprend « Et... Great ! Je pourrais voler ta vie. »

Double RefletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant