Neeeews ✨✨✨

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Salam Aleykum mes anges 🥰
C'était pour vous annoncer la publication d'un nouveau livre écrit avec une de mes amies. Un livre typiquement sénégalais: Lune de fiel.

Écrit avec un meilleur français et une plus grande maturité. Nous vous réservons pleins de surprise.

Voici le résumé:
Ils disaient que j'étais maudite ...

Ils disaient que j'étais lumière ...

et la vie en cruelle maitresse m'accablait souvent de tourments et de détresse.  Ce mariage avec lui devait être mon salut mais la lune de miel se transforma très vite en lune de fiel.

Partie 00

Stoïque, comme pour faire face à la cruauté du monde.
Stoïque, comme pour porter la voix d'une jeunesse, fougueuse et acharnée.
Stoïque, comme pour briser la malédiction d'être femme, Nour s'était toujours refusée aux sentiments et à la niaiserie.

Son nom lui venait de sa grand-mère Salimata Sarr, qui après un rêve prémonitoire avait prédit que sa petite fille, encore en gestation, serait la seule lumière dans des temps bien obscures, et qu'un avenir singulier lui était réservé. Qu'elle brillerait comme aucun Sarr de sa digne lignée n'avait brillé auparavant.
Avec prudence, on écouta la vieille et lui donna le nom de Nour Sadiya Sarr. Car, à vrai dire, on ne savait jamais quand il fallait rire ou exécuter les dire de Mame Salimata Sarr. En effet, elle représentait la frontière entre la sagesse et la démence, ses paroles toujours énigmatiques , évasives, couvertes d'un voile de mysticismes. Cependant, sa prophétie se réalisa, enfin presque...

Les ténèbres émergèrent dès que Nour naquît. Le destin comme pour donner raison à mame Saly fit que son père Ousseynou Sarr perdit son travail d'expert comptable accusé de multiples fraudes et malversations dans diverses entreprises. Il avait ainsi acquit une réputation d'escroc et peinait à retrouver un emploi dans son secteur. Les factures s'accumulaient, les fins du mois devenaient de plus en plus durs mais les Saar habitués à une vie de faste avaient du mal à se serrer la ceinture.

Puis, la villa Saarène fut cambriolée et Ousseynou Sarr vit s'envoler une bonne centaine de billets que l'avarice lui prohibait de placer à la banque. Et comme si la succession de tragédie n'était point assez conséquente, le cancer gagna Mame Saly, et la malédiction se répandit progressivement sur les frères, les cousins, les oncles, les tantes...
Petit à petit toute la famille fut ébranlée. Tout celà en un an. L'année où Nour Sadiya naquit.
Les ténèbres étaient bel et bien présents, mais à quand le temps des lumières...

Alors stoïque,il fallait l'être car elle entendait partout dire que sa mère Aichatou Agne, cette femme "aay gaf" était à l'origine de la décadence de la famille saarène. Après tout c'était connu, il ne fallait pas ajouter au sang des guélewaar aucun autre de rang inférieur. Encore moins celui d'une "teugg" qui est de mauvaise de mauvaise augure. Il y a certains êtres contre lesquels la vie s'acharne et se cramponne à détruire et celà Nour du le comprendre dès son plus jeune âge.

Un jour , à peine huit pluies au compteur, insouciante et innocente, Nour s'amusait dans la villa des Saarenes en compagnie de sa cousine Farmata Faye , qui était de deux ans son aîné. Mactar, avec qui elles avaient l'habitude s'amuser s'était lui envolé pour les Etats unis mais leur âmes d'enfants fougueuse avaient deja perdu toute once de nostalgie.
Nour et Farmata couraient et criaient ça et là avec une énergie démesurée et sous le feu de l'action , Nour bouscula sa compagne de jeu qui se retrouva aussitôt au sol, gémissante , sanglotant très fort comme un mouton à dix heures le jour de la tabaski.
Alertée par sa fille, tante Nafi fit éruption dans la pièce comme poursuivi par un félin. Le regard dédaigneux, la voix haute et la posture gracieuse de guelewaar, elle s'indigna en pointant l'index vers sa fille:

Un mariage forcéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant