Chapitre 37 :

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Betty était assise sur le canapé de la petite cafette dans son lycée. A ses yeux, c'était plus une salle de détende, qu'une cafette. La seule chose qui donnait à manger dans cette salle, c'était des distributeurs. Certes, des distributeurs de boissons, de sandwichs, de bonbons, de chips. Mais ça n'avait rien avoir avec une vraie cafette. Mais aucun élève ne s'en plaignait, c'était toujours bien d'avoir de la nourriture à n'importe quel moment. Et Betty était en train de profiter de cette bouffe. Elle piochait dans un paquet de bonbon que Kévin avait acheté plus tôt, perdue dans ses pensées. Elle savait que son meilleur ami était à côté d'elle et la fixait, attendant qu'elle parle mais elle n'y faisait pas attention. Veronica n'était pas là, étant à son cour d'espagnol approfondi. L'hispanique n'était pas donc pas là pour lui poser des questions. Car Betty avait vite compris quelque chose avec Veronica ; quand elle était proche de quelqu'un, elle faisait tout pour que cette personne soit heureuse, et elle était très observatrice. Elle aurait donc de suite remarquer l'air songeur et maussade de Betty et elle aurait demandé ce qu'il se passait. Kévin aussi l'avait remarqué, mais ne posait pas de question, il attendait que son amie se confit. Sauf qu'à un moment ou un autre, il posera une question. Betty se demandait d'ailleurs combien de temps il tiendrait sans rien dire.

- Betty, l'appela Kévin.

Il avait tenu 10 minutes. Surement le plus longtemps qu'il pouvait tenir. La blonde se tourna vers lui, le regardant presque tristement. Elle savait ce qu'il allait lui demander et elle savait qu'elle lui répondrait. Elle ne pouvait pas cacher quelque chose d'aussi gros à son meilleur ami, à celui qui avait toujours été là pour elle.

- Qu'est ce qu'il y a ? Demanda t il, t'es plongé dans tes pensées depuis ce matin.

- Je réfléchis, c'est tout, répondit simplement Betty.

- Tu penses à Steven, j'imagine, soupira Kévin.

Malgré elle, Betty se tendit en entendant le nom de l'ancien amant de son père. Kévin avait visé juste, elle n'arrêtait pas de penser à Steven et ça ce qu'elle avait appris hier soir. Son père avait trompé sa mère pendant des mois avec Steven, un proche ami de la famille et Caroline l'avait découvert. Elle comprenait à présent le comportement étrange de sa sœur de ces derniers jours. Pendant tout le weekend, Caroline avait été particulièrement silencieuse, ce qui avait été très étrange. Mais ce qui avait été le plus étrange dans le comportement de sa grande sœur, ça avait été les nombreux regards qu'elle avait jeté à la porte d'entrée, comme si elle craignait la venue de quelqu'un. Et ça expliquait aussi son comportement d'hier, ça expliquait pourquoi Caroline avait semblé être en plein conflit toute la journée. Elle était bien sûr terriblement touchée par la mort de Steven qu'elle connaissait depuis des années, mais elle devait aussi penser à leur père avec Steven, en train de tromper leur mère. La journée de Lundi avait du être très dur pour Caroline.

La jeune Forbes se tourna vers son ami. Kévin la fixait, inquiet pour son amie. Ce n'était pas dans ses habitudes de rester silencieuse. Tout comme Alice et Caroline, Betty était une grande bavarde et adorait parler, dire son point de vue, se faire entendre. Les femmes Forbes aimaient faire entendre leur voix. C'était donc très étrange que Betty soit silencieuse.

- Kévin, je peux te parler de tout n'est ce pas ? Demanda Betty en le regardant droit dans les yeux.

- Bien sûr ! Répondit de suite Kévin.

Il n'arrivait même pas à croire que Betty ait pu oser lui poser cette question. Ils se connaissaient depuis des années, se soutenant l'un l'autre dans les moments difficiles. Donc bien sûr que Betty pouvait lui parler de tout. Si Betty lui posait cette question, c'était que les choses étaient graves.

River Fall'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant