Chapitre 16 :

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FP était assis sur une chaise et se trouvait devant une table très simple. Il se trouvait dans la salle où avait lieu les interrogatoires dans le commissariat. Il soupira et posa ses coudes sur la table. Il aurait dut prévoir que la police viendrait pour l'interroger, mais la mort de son ami l'avait vraiment anéanti et il n'avait pas vraiment réfléchi aux conséquences que le meurtre de Fred aurait sur sa vie.

Le shérif Hooper entra dans la salle, avec un dossier dans la main. Il s'assit en face de FP et posa le dossier sur la table. FP n'avait jamais trouvé qu'Arthur Hooper avait la carrure pour être shérif, il était assez petit, avec un peu de ventre et l'air un peu mou. Mais pourtant il faisait bien son boulot, du moins dans le Northside, car il ne venait presque jamais dans le Southside pour régler les vrais problèmes. Autant dire que FP n'était pas du tout impressionné par le shérif.

- Vous savez pourquoi on vous interroge Monsieur Jones ? Demanda Hooper.

- Comme l'a dit un de vos agents devant mes agents, car je suis le suspect numéro 1 du meurtre de Fred Andrews, répondit FP, sauf que ce n'est pas moi, et j'ai un bon alibi, j'étais au boulot au moment des faits.

- Oui, vous étiez à votre boulot, dans le centre de tri en dehors de la ville, on a appelé là bas et votre boss a bien indiqué que vous étiez présent, dit Arthur.

- Alors pourquoi je suis toujours là ? Demanda FP.

- Car vous êtes le seul dans cette ville à avoir un mobile pour le meurtre de Fred, répondit Arthur.

- Fred Andrews était mon meilleur ami depuis le lycée, vous pouvez appeler Mary pour en avoir la confirmation, répliqua FP.

- Laissons cette pauvre Mary en dehors ça, voulez vous bien, dit Arthur, c'est vrai, Fred et vous aviez été amis, vous avez été même collègue dans son entreprise, sauf qu'il vous a viré.

FP se pinça les lèvres. Le shérif Hooper venait de lui rappeler un épisode de sa vie qu'il n'aimait pas du tout. Mais il avait raison, Fred l'avait viré. Et c'était vrai, au début, ça l'avait énervé, mais sa colère était très vite partie. Il était le seul responsable de son licenciement.

- Et ça dut vous mettre assez en colère, votre meilleur ami qui vous vire comme ça, continua le shérif.

- Ça fait longtemps shérif, dit FP, la vie est trop courte pour tout cette merde.

- Je veux bien vous croire, mais en fouillant un peu, on a découvert qu'il vous a viré, car vous revendiez quelques pièces de chantier au marché noir, vous vous en sortez quand même hyper bien monsieur Jones, vous aurez put finir en prison pour ça.

FP soupira, il aurait aimé ne jamais entendre reparler ce moment de sa vie. Il n'était pas spécialement fier d'avoir fait cela, mais il avait besoin d'argent pour nourrir sa famille. Donc il n'avait pas vraiment réfléchit et avait commencé à vendre au marché noir des pièces de chantier. Sauf que Fred avait fini par le découvrir. FP savait que ce jour là, il avait de nouveau déçu son meilleur ami. Fred avait donc décidé de le virer et FP savait parfaitement qu'il avait eu beaucoup de chance que Fred ne prévienne pas la police. Il aurait pu finir en prison, et les choses seraient devenues très compliquées pour ses enfants. Il n'osait pas imaginer ce qu'ils seraient devenus s'il était parti en prison. Car Gladys n'aurait jamais eu la garde de leurs quatre enfants, ne pouvant pas tenir financièrement. Ils auraient été alors placés soit en maison d'accueil ou en foyer pour jeune délinquant. FP était parfaitement au courant de la chance qu'il avait eu que Fred ne fasse que le virer et de ne pas prévenir la police.

Malheureusement ce renvoie avait changé beaucoup de chose dans sa vie ; sa femme Gladys était partie avec leur plus jeune fille Jellybean et ses enfants avaient commencé à travailler pour l'aider financièrement.

River Fall'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant