Chapitre 2 : L'oiseau plane

62 12 21
                                    

Elle n'avait pas eu le temps de réagir, pourtant elle aurait pu, elle aurait dû. Voilà ce qui commençait à lui ronger l'esprit chaque fois qu'elle voyait s'écrouler devant elle une nouvelle vie.   

Azalée était resté longtemps auprès de Dahlia, qui boulversée, maudissait le ciel de lui donner tant de malheur entre deux reniflement de nez. Et Azalée patiente l'avait écoutée se lamenter et pleurer sur ses genoux sans dire un mot. Elle savait pourtant que son amie ne pleurait pas pour la mort, non elle pleurait pour une cérémonie de plus  gâchée. La deuxième depuis que la saison des amours était arrivé.

Deux mois plus tôt les attaque avaient commencé, des papillons étaient mystèrieusement  abattus en pleine rue, aléatoirement. Sans que le tireur ne laisse une seule trace. Aucun coupable à l'horizon.

Les rumeurs allaient de bon train :
Un groupe terroriste ?
Des révolutionnaires extrémisme ?
Ou bien le retour mystique des oiseaux ?
Bien sur cette dernière hypothèse était la plus intéressante et les médias ne s'en lassait pas. Les oiseaux, était un groupes terroristes qui avait semé la terreur au tout depuis de l'installation du nouveau régime. Mais le groupes avait été dissous bien avant la naissance d'Azalée. Aujourd'hui ce n'était plus qu'une légende. Azalée,elle, restée septique sur cette rumeur. Après tout qui aurait le courage de se révolter contre "la Greenhouse " ?

Personne et bien heureusement pour tout le monde. Pas besoin d'une nouvelle guerre.

C'est ce qui lui torturait l'esprit dans le noiceur de la forêt et le silence de la nuit. Elle avait réduit au strict minimum ses balades nocturne et ce soir elle n'aurait pas dû sortir. Pourtant la voilà ici, en chaussette sur la terre mouillée et les feuilles mortes qui tapissaient le sol. Ses chaussures abandonnées dans sa chambre pour ne pas faire grincer le parquet en partant. Elle se faufila entre les arbres aussi discrète qu'un courant d'air. Elle avait du mal à ce l'avouer mais à chaque fois qu'elle mettait un pied dehors sans autorisation, elle était prise d'un sentiment de plénitude si intense qu'il lui était difficile de penser à rentrer. Elle avait honte de penser à s'enfuir, elle avait honte de désobéir de la sorte. Et Azalée savait que ces fautes finiraient par lui coûter. "La nature ne pardonne pas les fautes " se répèta-t-elle avec amertume. Voilà qu'elle commençait a penser comme Dame Orchidée.

En avançant elle compta un à un chacun des arbres dans son passage :  1,2,3,4, sous chaque tronc un corps rongé par les insectes. L'ancien cimetière de la ville, n'était plus qu'une forêt sombre et épaisse. Enfants cette forêt l'avait toujours terrorisée, mais ses temps ci c'était le seule endroit qu'elle arrivait à trouver apaisant .

6,7,8,9, 10,11,12... Elle stoppa sa marche, s'accroupit et tata de ses mains le sol. Quand elle le senti plus tendre, plus mou comme si quelqu'un l'avait manipulé récemment. Elle enfonça ses doigts dans le sol poudreux et humide et tenta de retirer le plus de terre possible. Quand le trou fut assez profond, elle arriva enfin à apercevoir le reflet argenté de la lune sur la métal. La boîte métallique était bien là, elle extirpa avec difficulté l'objet et s'empressa de décoller le couvert rouillé par le temps.  Une énorme araignée, s'en échappa et rampa précipitement le long de son bras, Azalée l'a laissa faire. Vida le contenu de la boîte, puis extirpa et glissa l'enveloppe humide dans l'élastique de son pantalon. D'où elle sorti également une autre enveloppe, écrite cette fois de sa main.

Chaque geste semblait habituelle et précis, comme une routine qu'elle commençait à connaitre par cœur. Elle referma la boîte, l'a remis dans son trou et commença à l'a remettre sous terre, quand ...
Un bruit étrange fit siffler les oreilles d'Azalée, elle se leva brusquement et son dos cognac violement contre le tronc d'un arbre. Elle se retint de crier sous l'effet la surprise et se força a rester le plus immobile possible. Si quelqu'un l'apercevait, elle était mal, très mal. Elle se concentra sur les bruits, sur chaque son que la nature lui donnez la chance d'écouter.

Illégitime péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant