Illégitime péché

Chapitre 6 : le papillon tremble

Azalée avait écouté Dahlias toute la soirée lui rencontrer leur incroyable sortie au cinéma, un des moments de l'année qu'Azalée attendait toujours avec impatience. Et qu'elle venait de rater, par son imbécillité. Très peu de film était autorisé à la projection, seulement un ou deux dans l'année. Mais étrangement l'idée d'avoir rater ce grand moment ne lui fit ni chaud ni froid. La seule chose qui faisait qu'elle aurait voulu volontiers disparaître sous terre, était l'impression contente d'être devenu une vrai criminelle. Elle avait passé sa nuit à imaginer tout les scénarios catastrophe possible. Si quelqu'un découvrait ce qu'elle avait fait, on l'enverrai sûrement loin.

Le matin le tailleur arriva de bonne heure, c'était l'euphorie dans la maison, grands sourires aux lèvres et les yeux brillants, les filles étaient incapable de tenir en place. Dahlia parlait bien plus qu'à son habitude :

- Oh tu imagines Azalée ! Une robe rien que pour nous, le Greenhouse est si généreux cette année. S'ecria-t-elle.

- Celles de la dernière cérémonie étaient déjà bien belles, nous ne pourrions pas les réutiliser ? Fit remarquer Azalée, lasser de jouer à la poupée pour qu'on l'habille une fois de plus.

- Oh non ! Elles étaient toutes pareilles, toute blanches, trop banales et puis surtout, elles ont vu la mort, ça serait un mauvais présage. Continua Dahlia.

- Nous l'avons vu la mort, il faudrait faire attention qu'on ne porte pas malheur aussi.

Dahlia leva les yeux aux ciels avec agacement :

- Ne dit pas de tel bêtise. Tu es juste de mauvaise humeur car tu n'as pu venir hier.

- Je ne suis pas de mauvaise humeur et puis peu m'importe ce que vous avez fait hier, j'étais très bien ici. S'énerva à son tour Azalée.

- Arrête un peu, je te connais, tu as du pleurnicher dans ton coin pendant une bonne partie de la journée.

Plusieurs filles ont pouffées de rires derrière eux. Et cette fois Azalée senti la poudre lui monter aux nez. Elle attrapa Dahlia par le bras et la traîna un peu plus loin, or de vu.

- Aïe moins fort, t'a vraiment un problème ! Couina Dahlia.

- Un problème ? Tu veux parler du tiens, ça fait des semaines que tu n'arrêtes pas de chercher à m'agacer. Je comprends bien que tu as besoin de beaucoup d'attention mais tu devrais aller la chercher ailleurs !

Le rouge monta aux joues de Dahlia et Azalée vu rapidement la confiance invincible de son amie, basculer peu à peu.

- Je ne cherche pas l'attention ! Je veux seulement que tu me parles , tu ne me dis plus rien, tu parles à personne ici d'ailleurs. Avant on parlait, on rigolait ensemble et maintenant tu es tout le temps sur la défensive. Avant on était amie ! Des meilleurs amies...

Azalée ouvrit la bouche, prit son courage à deux main pour cracher les mots qu'elle avait retenue trop longtemps. Mais on l'a coupa bien trop vite :

- Azalée ! C'est à ton tour ! Cria Dame Pétunia de l'autre bout de la maison.

En soupirant Azalée abandonna vite l'affaire :

- On en rediscutera plus tard. Répondit-elle sèchement en tournant les talons.

Elle se pressa pour rejoindre le dortoir à l'étage, où s'était installé la tailleuse. Dame Pétunia en la voyant ne put s'empêcher de la réprimander.

- On ne fait pas attendre comme ça, c'est impoli, la prochaine fois tanpis pour toi Azalée tu iras en pyjama.

- Ça tombe bien il ne risque pas d'avoir de prochaine fois. S'emporta Azalée d'un air un peu trop insolent, qui n'allait sûrement pas plaire à Dame Pétunia.