Trois mois plus tôt...Un jour je suis tombée amoureuse d'un garçon.
Enfin, je n'avais que huit ans alors est-ce que l'on pouvait appeler ça de l'amour ? Aujourd'hui encore, je l'ignore... On se retrouvait dans la cour de récré, on se tenait par la main et il nous arrivait aussi de nous faire des petits bisous timides. Les joues rosies, on osait alors même plus se regarder dans les yeux. Et puis, un autre jour, il est mort. Comment ? Il a glissé dans la baignoire et s'est fait un coup du lapin. Est-ce que je le savais bien avant ? Bien sûr que oui, mais comme tout les autres, Antoine ne m'avait pas cru.J'en parlais tout le temps à ma mère quand ces prédilections bizarres survenait. C'est une simple coïncidence Cassandre ! Elle me disait très souvent cette phrase toute préparer pour me rassurer. Pourtant, je ne pense pas que c'était une coïncidence lorsque je lui avait prédit lorsque cette nuit-la, que cet ivrogne la battrait à mort. Petite, je ne comprenais pas pourquoi cela m'arrivais a moi mais maintenant, je suppose que si Dieu existe quelque part, il a décidé de me punir pour les méfaits que j'ai du produire dans une vie antérieure. Non pas que je croit à toutes ces histoires sordides de réincarnation, mais je ne réfute pas cette probabilité.
Après tout, qui sait ?C'est pour ça qu'aujourd'hui, je me fiche que l'on me croit ou non. Car de toute façon, que j'y fasse ou non quelque chose, ça ne changera rien au destin de la personne concernée.
Je finis par retirer mes lunettes de soleil qui doivent me donner une allure encore plus lugubre que d'habitude dans cette station de métro en sous-sol. J'entends alors les deux femmes assises à côté de moi en train de ricaner et je me doutent qu'elles se moquent de moi depuis déjà un bon moment.Je me tourne vers elles en leur jetant un regard glacial, ce qui a pour effet de leur faire fermer leur clapet de petites pestes. Mais ensuite, mon cœur commence à se serrer puis s'emballer à tout rompre en me donnant la nausée. Je me passe une main sur le front qui sue à petites gouttes et une vision angoissante s'impose à mon esprit sans que je ne puisse l'arrêter à temps. Oh non pas maintenant !
Alors pour avoir au moin l'espace d'un instant la conscience tranquille, je décide de parler à la femme installée à côté de moi.- Vous allez mourir...
-Pa...Pardon ?!
- Ne vous approchez pas des rails, c'est tout ce que je peux vous dire.
La jeune femme me regarde d'un air surpris et je l'écoute chuchoter à sa copine : Elle est cinglée cette pauvre fille ! Je les observe ensuite rejoindre la foule de voyageurs agglutinés près des rails. Je remets mes lunettes et quitte les lieux en me convaincant que je ne peux rien faire de plus pour elle mais c'est surtout parce que je n'ai aucune envie d'assister à ce spectacle terrifiant.
Tandis que j'emprunte les escalators, je perçois sans surprise un hurlement assourdissant suivi d'autre encore plus tumultueux. Arrivée à l'étage supérieur, je presse le pas d'une démarche tremblante en m'éloignant au plus vite de la gare.
Le lendemain, aux informations, j'apprendra alors qu'une jeune femme a été poussée violemment sur les rails par un homme, la tête dissimulé par une cagoule au moment où le train arrivait. On saura plus tard qu'il s'agissait de son ex petit ami jaloux qui ne parvenait pas à se faire à l'idée qu'elle soit déjà avec un autre. Une victime de plus... Et je pense que tout ça, c'est bien évidemment de ma faute. Car je suis faible.
***
Le présent.
Je fixe d'un air terrifié l'homme toujours inconscient sur le sol. J'ai déjà tout tenté pour le sortir de sa léthargie mais même une bonne bouteille remplie d'eau froide renversée entièrement sur sa figure n'est pas parvenue à lui faire reprendre connaissance.
Je me demande si je ne devrais pas appeler les secours mais quelque chose me dit qu'il ne vaut mieux pas les prévenir. De plus, il connaît mon nom alors que je ne l'ai jamais vu auparavant... Je me demande bien qui il peut-être. Dans ces vêtements, il me fait penser à un ange, mais les anges, ça n'existent pas.
Je m'agenouille près de lui et soulève une mèche qui dissimulait l'un de ses yeux. Il a de long cils qui me rappellent ceux d'une poupée mais son teint pâle lui fait plutôt ressembler à un fantôme, comme moi en fait. Peut-être qu'il est mort ? Merde ! J'ai encore tué quelqu'un alors !
Ses cheveux longs ondulent lorsqu'il commencent à sécher. Ils ont une jolie couleur de jais. Perdue dans sa contemplation, je tressaille et retombe sur mes fesses lorsqu'il se redresse brusquement comme s'il n'était jamais tombé dans les pomme. Je me relève moi aussi en vitesse et cours me cacher derrière le comptoir. Il me dépasse d'au moins une tête et sa carrure me paraît plutôt robuste sous sa longue toge.
- Cassandre, n'aie pas peur s'il te plaît ! Me supplie-t-il avec douceur.
- Co... Comment connaissez-vous mon nom ?
- Je connais le nom de touts les humains sur cette terre.
- Hein ? Je réplique les yeux ronds.
Il se paye de ma tête ou alors il a pris un sacré coup en chutant par terre. Sans bouger de ma place, je le scrute brièvement à la recherche d'une quelconque blessure. Mais il n'a même pas une ecchymose sur le front.
- Euh... Je... Mais qui êtes-vous au juste ?
- Je suis un ange tombé du ciel... me répond-il d'un ton béat.
- Un ange tombé du ciel ? je répète en plissant les yeux.
- C'est ça !
- Vous vous êtes échapper d'un asile ?
- Un quoi ? Qu'est-ce que c'est un asile ?? me demande t'il sans se défaire de son ton joyeux.
Je devais peut-être appelé les flics. Il n'a pas l'air mâchant mais il vaut mieux se méfier de lui. Les psychopathes sont très bons acteurs. Tandis que je plonge ma main droite dans la poche de ma jupe en cuir afin de récupérer mon portable, l'inconnu se jette littéralement sur moi.
- Non Cassandre ! Tu ne dois appeler personne ! s'exclame t'il en me serrant les poignets.
- Lâchez-moi ! Vous me faites mal ! je m'écris avec stupeur.
- Pardon...
L'inconnu me relâche en me fixant de ses yeux sombres. Ils sont aussi noirs que sa chevelure. Toujours sur mes gardes, je me frotte les poignets et laisse un grand espace entre nous. Je suis de moins en moins rassurée par sa présence dans ma boutique. Le soleil commence à se coucher et peu de personnes passent devant mon magasin à cette heure-là. Crier ne servirait à rien et je n'aurais jamais le temps de prévenir la police. Alors c'est comme ça que je vais mourrir ? Assassinée par un psychopathe... je peux prédire celle des autres mais pas ma propre mort.
Que la vie est injuste !
VOUS LISEZ
L'ange mortel
ParanormalCassandre n'est pas une femme ordinaire... Elle prétend avoir la capacité de prédire la mort. Tandis que personne ne veut la croire, toutes ses prédictions finissent par se réaliser. Un jour, un mystérieux inconnu débarque dans sa boutique d'antiqui...