Ni le jour ni l'heure

Partie 4

" A la soupe!" hurlait-on de tous les côtés.

Et au milieu de tous ces hommes qui courraient, il y avait un bleu, laissé seul pour un ami trop gourmand, complètement perdu. Wolf ne savait pas du tout quoi faire. Un homme lui rentra dedans. Ce dernier s'excusa et réalisant l'état de détresse du jeune nouveau, il lui tendit la main."Ich bin François wilkommen, woher kommst du? ( Bonjour je m'appelle François, tu es d'où?)

-Holzgerlingen, und Du? ( Holzgerlingen et toi?)

-Strasbourg. Das ist woher mein akzent kommt. ( Strasbourg. C'est de là que vient mon accent.)

-Also sprichst du Französisch. ( Donc tu parles français?) 

-Ja aber sage es nicht es ist nicht sehr gut hier. ( Oui mais ne le dit pas s'il te plait, ce n'est pas très bien ici.)

-Je le parle aussi!" Puis réalisant que dire qu'il avait passé sa vie en France serait étrange, il ajouta: " Mon père venait d'Alsace et je le parlais avec lui.

-Non? C'est génial! 

-En tout cas évites de le dire, je ne veux pas me faire persécuter pour ça, déjà que le général me l'a mauvais!

-Ne t'inquiète pas, ton secret est bien gardé. Komm zum Essen oder es wird nichts mehr geben. Hast du deinen Teller? (Mais viens manger ou il ne va plus rien rester. Tu as ta gamelle? _En fait c'est assiette mais je ne sais pas dire gamelle en allemand^^_)

-Ja ich denke es ist im Bunker." ( Oui elle est dans le bunker)

Ils partirent la chercher puis se dirigèrent vers une motte de terre assez haute à côté de laquelle tous semblaient manger. Ils eurent droit à une soupe et un morceau de viande pour deux. Les deux compères s'installèrent sur l'herbe et furent rejoints par Frantz et un autre berlinois répondant au nom de Jan ( à lire Yan ). " Salut le bleu, tu nous présente..." Il se tourna vers François et ricana. " Tiens, le traître." Le "traître" en question rougit et Frantz cru bon d'ajouter: "Ben alors Schneider, on copine avec l'ennemi?" sa question n'attendait évidemment pas réponse mais Wolf ne put s'empêcher de défendre son nouvel ami en répliquant: " L'ennemis du Fhürer pas le mien!

-Bien dit Wolf!" S'exclama Jan qui n'avait encore rien dit. 

Au fil des jours, le jeune voyageur du temps compris que tous les membres de ce régiment étaient des nobles ou des bourgeois berlinois excepté Frantz, Jan, François et lui si bien qu'ils formèrent très vite un groupe de moutons noirs, de parias, de différents qui plut très vite à Wolf malgré le fait qu'ils étaient tous hors du lot. Chaque jour était comme le précédent mais la peur d'être choisis par le général ne quittait jamais le jeune homme. Tous les soirs, il soupirait de soulagement à la pensée qu'il avait survécu un jour de plus mais cette agréable bulle hors du temps était bien vite éclatée par la pensée que demain était peut être le dernier jour de sa vie. il se réveillait tous les matins vers 4h30, mangeait, assistait au rassemblement, toujours fébrile, s'entrainait physiquement, déjeunait, s'entrainait au combat, dînait et prenait son tour de garde durant la nuit avec les autres membres des fremde (étrangers), le groupe qu'ils avaient nommé ainsi: les deux F, Jan et lui. 

Cela faisait à présent six mois que Wolf survivait plutôt qu'il ne vivait dans ce campement. Tour à tour, François puis Jan étaient partis sur le front et n'étaient évidemment pas revenus. Frantz avait été embarqué le semaine passée. Ce matin là, il faisait beau et chaud. Au rassemblement, il entendis "Schneider" sortir de la gueule du général. Ce jour là, il le savait, personne ne serait là pour lui sauver la peau et se sacrifier pour lui et il ne le voulait pas; Il s'avança comme un automate. Les quinze autres désignés et lui suivirent le général Dans sa poche, Wolf ne trouve que la télécommande qu'il avait oublié. Ca lui faisait une belle jambe d'avoir cet engin cassé comme seul souvenir d'un monde qu'il ne reverrait sans doute jamais. Comme pour narguer le destin, il tapa insolemment 1942 sur l'objet comme pour dire à celui qui parait-il vit au ciel "Vous voyez, vous ne me tuez pas de la pire manière qu'il soit". Il aurait dut laisser son orgueil dans sa poche. Il appuya sur "ok" et une explosion venue de nulle part lui fit perdre connaissance et tomber au sol.

Je suis hyper contente de sortir ce chapitre aussi vite alors que j'ai actuellement le brevet ( oui je sais je ne suis pas logique, la période durant laquelle je poste le plus c'est celle des examens^^) en tout cas c'est l'avant dernier donc je ne devrais pas tarder à poster le dernier ( dans la semaine) 

Voilà !