LES ÉTOILES ONT PLEURÉ

perdre

la folie nocturne me consume
les lumières dansent
sous mes yeux,
et partout autour
tout est obscur pourtant

tout devait être si parfait 
avant les hallucinations, les psychoses
tout est dépeuplé désormais
j'sais plus raisonner
j'sais plus m'orienter

six heures du matin
j'marche pieds nus
dans la ville
mais
l'air est si chaud
mais j'ai si froid
les gens sont tellement gris
tellement sales, tellement ternis

le rêve et l'espoir ont disparu
laissant place aux angoisses,
aux yeux vides posés sur les téléphones
à cette foule qui s'entasse, s'entasse
s'entasse et s'écrase toujours plus
dans les métros, les bus et les tramways

nous vivons dans le pire des mondes possibles
à courir après l'irréalisable
en espérant que cela changera quelque chose
perfection
ne connaît pas la compassion

elles nous a eus jusqu'à l'os
j'ai pensé m'envoler avec les chiffres 
j'ai espéré disparaître peu à peu
perfection à atteindre 
un cauchemar que tu rêves d'étreindre
douce illusion
dangereuse passion
l'emportera ce soir